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L'école sous la 3ème épublique

Cours : L'école sous la 3ème épublique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2019  •  Cours  •  1 562 Mots (7 Pages)  •  468 Vues

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B. L’œuvre laïque : formation de la jeunesse et anticléricalisme

1. L’école, un enjeu républicain majeur

a- Les principes

Jules ferry est le principal artisan de la réforme scolaire. En 1879, il devient Ministre de l’Instruction publique.

Il entreprend dès ce moment-là une véritable révolution scolaire. Pour lui, l’école doit être laïque, détachée de tout enseignement religieux. Elle est le meilleur instrument pour enraciner chez les enfants (tête et cœur) l’esprit républicain.

L’école doit éloigner les enfants de l’influence réactionnaire et néfaste de l’Eglise et enseigner d’autres valeurs (patriotisme, civisme, amour de la République).

« La plus grande des réformes sociales et la plus sérieuse, la plus durable des réformes politiques … lorsque toute la jeunesse française se sera développée, aura grandi sous cette triple étoile de la gratuité, de l’obligation et de la laïcité, nous n’aurons plus rien à craindre des retours du passé … nous aurons pour nous en défendre … l’esprit de toutes ces générations nouvelles … formées à l’école de la science et de la raison ». On forme donc les enfants en leur apprenant le contenu de la science.

L’école est le moyen de refonder l’Etat, le régime politique républicain – un état patriote, une France et un peuple français debout. Le patriotisme n’est pas absent de l’école, les garçons sont vu comme de futurs soldats, et c’est ainsi que Paul Bert a créé les bataillons scolaire, soit une formation militaire pour jeunes garçons qui apprennent à marcher au pas, qui s’entrainent aux tirs et au maniement des armes.

b- L’école primaire et secondaire

o L’école primaire

L’école républicaine s’appuie d’abord sur les lois Guizot et Falloux adoptées dans la première moitié du 19ème siècle.

- Lois Guizot

28 juin 1833, sous Louis Philippe

Guizot ministre de l’instruction publique et fait voter un enseignement primaire public. Chaque commune acquière une école – loge et entretienne les instituteurs et instruise tous les enfants en échange d’une rétribution mensuelle des familles.

- Lois Falloux

1850, Seconde République

Votée par les députés de la Second R.

Permet aux congrégations catholiques d’ouvrir des écoles et de choisir les enseignants. Cette lois supprime le monopole de l’Etat en matière d’enseignement – accepte la liberté d’enseignement + choix entre le public et le privé.

- En 1880, Jules Ferry

Fait voter deux lois, celle du 16 juin 1881, mettant en place la gratuité des écoles primaires et celle du 28 mars 1882, rendant cette scolarisation obligatoire et laïque pour les enfants de 6 à 13 ans – les enfants ont cours 4j par semaine (sauf le jeudi consacré au catéchisme).

- Le 30 octobre 1886, lois Gobelet

Impose la laïcité du personnel enseignant (les prêtres n’ont pas le droit d’enseigner dans les écoles publiques). Il faut alors leur substituer un personnel laïc, qu’il faut former – créations des écoles pour les maîtres (écoles normales). Ces écoles normales sont très adoptées de la philosophie d’Auguste Comte.

L’Etat augmente alors ses dépenses affectées à l’école (= 1/7 du budget). Le nombre d’instit augmente bcp – on construit les écoles normales en grand nombre et on soigne leur style

Péguy écrit « le jardin était taillé comme une page de grammaire et donnait cette satisfaction parfaite que peut seul apporter une feuille de grammaire ».

Le personnel des écoles est un personnel républicain, soigneusement formé. Ce personnel est républicain du directeur jusqu’à l’économe (du haut en bas de l’échelle)

Péguy écrit « j’ai connu dans le personnel de l’école normale l’économe M. Lecompte, le type même de ce que tlm avait de sérieux, de sévère, de ponctuel, de juste, de probe, et en même temps de délicat ; et en même temps de bienveillant et d’ami et de sévèrement affectueux ».

Exemple des locaux scolaires rénovés : Carnot, Pasteur

Le budget va également aux salaires des instituteurs. De plus, la formation des instit est remarquable et qui fait de la formation la première formation en Europe (inspiration). Les instit ont qualifiés par Péguy de « nos jeunes maîtres étaient beaux, comme des hussards noirs (corps d’armée, d’élite) de la république, sveltes, sévères, sanglés, sérieux et un peu tremblants de leur précoce et soudaine omnipotence ».

A cette époque, dvpmt de la presse scolaire et des manuels, ainsi qu’une presse pédagogique. On voit alors naitre en France un nouveau regard sur l’école.

La pop tend alors à s’investir dans la scolarisation de ses enfants. On parle alors de l’organisation pédagogique – invention de nouvelles méthodes, notamment des méthodes républicaines, généralisées à l’ensemble des enfants de France, puisque l’école est obligatoire de 6 à 13 ans.

Il est très compliqué de combiner excellence et massification. Cette orga pédagogique est définie dans le nouveau dictionnaire de pédagogie, 1911, qui reprend ce qui est mis en place petit à petit dans les 1890s. il est dirigé par Ferdinand Buisson, anticatholique notoire, franc-maçon, il s’agissait de faire de chaque élèves des « christs républicains », sans aucune croyance religieuse. Ce dictionnaire « définit l’ensemble des règles qui déterminent le mode de fonctionnement des écoles, à savoir les conditions d’admissions des élèves, la manière de les classer,

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