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Histoire: le monde ouvrier.

Cours : Histoire: le monde ouvrier.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2016  •  Cours  •  6 626 Mots (27 Pages)  •  1 054 Vues

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Chapitre 2 : le monde ouvrier

Ce monde est lié à la révolution industrielle. C'est le phénomène central du changement de société au XIXeme siècle. Cette apparition est liée au démarrage industriel (tardif par rapport à l'Angleterre) : le prolétariat a été l'artisan et la victime du démarrage industriel. Il ne faut pas amplifier ce phénomène car tout les ouvriers ne sont pas employés dans la grande usine, dans la grande entreprise.

Le monde industriel va changer la manière de travailler : on est passé du corporatisme de l'Ancien Régime à une organisation libérale du travail. Cette organisation a des conséquences dramatiques sur les conditions de vie du prolétariat (du monde) ouvrier.

Il y a eu des réactions qui auront lieu à la fois chez les ouvriers et chez les patrons. C'est l'apparition du syndicalisme ouvrier et patronal.

Section 1 : Le corporatisme de l'Ancien Régime et ses survivances.

À la veille de la révolution, le travail est rythmé par le corporatisme :

le travail est rythmé à travers les corporations : pendant très longtemps (notamment pendant l'antiquité) on a mi en place l'esclavage. Dès le XIIIeme siècle est apparu les corporation de métier. Ces corporations sont accompagnée à des corporations religieuses.

On a un regroupement avec un patron, il y a les compagnon pour que viennent les patrons : il y a ensuite le contre compagnon, et il y a l'apprenti :

le maître a l'obligation de signer un contrat d'apprentissage avec les parents de l'apprenti. Dans ce contrat, des obligations réciproques : le maître s'engage à former l'apprenti, il s'engage à le loger et à le nourrir. Les parents de l'apprenti fournissent les vêtements. Lorsque l'apprenti a commencé savoir se débrouiller, il va passer compagnon : il va s'employer dans différentes villes, chez différents professionnel pour accroître ses compétences. Il doit après faire un " chef-d’œuvre " pour savoir si il peut devenir maître : il va alors payer pour entrer dans la corporation des maîtres.

Une fois que l'on est maître, il faut respecter les règles de fabrication : on doit avoir des statuts de corporations (orfèvre, pâtissier, etc …). l'Église intervient aussi par le biais des confrérie : chaque métier à un saint protecteur, et elle assure à ses membres un service de bienfaisance (au cas où le maître meurt ou est malade : elle aide ainsi sa femme ou sa veuve).

Ce système prémunie les acteurs de la production dans une même structure, cela évite les affrontements et les conflits : mais le consommateur, lui il gagne car les règles de fabrication sont connues. Il y a aussi l'envers du décor.

L'envers du décor c'est que le système va se bloquer car l'accès au métier et peu à peu réservé aux fils d'artisan. Ce système va apporter un frein à l'innovation, et il contribue au maintien de prix élevé. Chacun va vivre de son métier.

Au XVIIIeme, les physiocrates dénoncent le système corporatiste, ils le dénonce et la monarchie va essayer de détruire ses corporation Turgot a supprimé les corporations en 1774, mais il se heurte a une très vive opposition, et la monarchie est obligée de renoncer ; mais on trouve dans les cahiers de doléance une critique très sévère adressée à la réglementation du travail.

Section 2 : De la liberté du travail à la réglementation

On voudrait en terminer avec cette organisation du travail. La révolution va briser cette rigidité et va mettre en place une liberté du travail qui aura des conséquences dramatiques pour les ouvriers. Aujourd'hui on se demande si on ne va pas revisiter le code du travail.

  1. La liberté du travail

        A) Le principe

Il est posé dès le début de la révolution : par la loi d'Allarde du 2 et du 17 mars 1791 : on abolit les corporations " il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d'exercer telle profession, art ou métier qu'elle trouvera bon ". Le problème c'est que les artisans ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent plus se réunir pour des raisons professionnelle, ainsi la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 dénonce les associations ouvrières : " il n'y a plus de corporations dans l'État, il n'y a plus que l'intérêt particulier de l'individu et l'intérêt général […] C'est aux conventions libres d'individus à individu qu'il appartient de fixer les conditions " : elle interdit le droit de s'associer sur le fait des associations professionnelles, mais fait une association sous forme de contrat.

        B) Les conséquences

Point de liberté et le pouvoir va demandé au salariés le livret ouvrier (en 1803) :  c'est un passeport intérieur.

On avait peur des ouvriers : ils étaient considérés comme étant des vagabonds, et de surveiller ces populations dont on était pas maîtres.

L'ouvrier n'a pas le choix des termes du contrat, il est obligé de souscrire aux intérêts de l'employeur (le salaire, la durée du travail, les conditions sont fixé par le patron), il ne peut pas choisir les règles du contrat.

On a des 1eres révoltes ouvrières : les ouvriers de la soie pour fixer leur salaire vont donner leurs 1ere manifestations (la révoltes des canuts).

À ce principe de liberté à succédé un début de réglementation de la part de l'état.

  1. La réglementation du travail

Cette réglementation concerne plusieurs éléments

        A) La réduction du temps de travail

L'intervention de l'État sera très tardive, il faut attendre 1841 pour que l'État intervienne pour limiter le travail (22 mars 1841), cette loi interdit le travail des enfants de – de 8 ans dans les mines. Ainsi commence l'interventionnisme qui ne cessera plus pour aboutir à un droit du travail légal. C'est la 2nde R qui va commencer à réglementer :

en 1848, le décret du 8 mars : réglementation du travail est baissé à 10h à Paris et à 11 en Provence, puis un retour à la durée de 12h. En 1874, la loi du 19 mai : limitation pour les enfants au dessous de 13 ans dans les mines, usines et chantier à 12h. En 1892, 10h de travail pour les enfants du 13 à 16 ans (interdiction du travail de nuit pour les femmes). La loi ne porte pas sur le temps de travail sur le textile et sur les ouvrières qui travaillent à domicile. Les légitimistes et les ctholiques sociaux ont déposés de très nombreux projets pour limiter le temps de travail à 8h, cela sera appliqué en 1919 (alors qu'ils le demandaient dans les années 1870!!!).

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