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Que révèle l'engagement de Manon Roland des pratiques et des luttes politiques de la Révolution française ?

Étude de cas : Que révèle l'engagement de Manon Roland des pratiques et des luttes politiques de la Révolution française ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  500 Mots (2 Pages)  •  705 Vues

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Que révèle l'engagement de Manon Roland des pratiques et des luttes politiques de la Révolution française ?

Jeanne-Marie Philipon, dite Manon Roland (1754-1793), est fille d'un maître graveur. Elle joue un rôle clé pendant la Révolution française par l’intermédiaire de son mari, Jean-Marie Roland, un économiste réputé de Lyon. En 1791, Roland est élu député à l'Assemblé Nationale, ce qui les fait déménagé à Paris, puis est nommé ministre de l'intérieur un an plus tard. La position de son mari fait de Manon Roland un membre important du parti girondin car elle reçoit deux fois par semaines des hommes importants de ce parti tel que Louvet ou Pétion. Elle assiste aussi son mari dont elle va devenir la secrétaire. Mais en 1793, pendant la chute des Girondins, elle sera arrêtée. Manon Roland va pendant plusieurs mois écrire ses mémoires en prison avant d'être guillotinée le 8 novembre 1793.

Cette Révolutionnaire était une femme très curieuse et intéressée par le monde politique de son époque. La décision qui avait été prise de faire un club dans son appartement lui avait d'ailleurs convenu car ça lui permettait de se tenir à jour et d'étudier les hommes politiciens. Elle défendait ardemment les idées des Girondins, dont son mari était un des chefs de file, comme celles concernant la loi des suspects du 17 septembre 1793 pendant la Terreur de la Révolution française. Cette loi permet l'arrestation immédiate, sans motif comme sans preuve, de tous ceux qui «n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution» ou de ceux qui «n'ayant rien fait contre la Liberté, n'ont rien fait pour elle».

Malgré ses grandes convictions, elle se décrit, dans les Mémoires particuliers de Madame Roland, comme une femme qui connaît la position de son sexe et que, même si elle se tient présente lors des conférences tenues chez elle, elle était constamment hors du cercle et «occupait ses mains, ou faisait des lettres». Or, après sa mort, le journal de propagande Gazette Nationale la cite au côté de Olympe de Gouges et la décrit comme un monstre qui par son désir d'être savante l'en avait fait oublier son sexe et l'avait mené sur l'échafaud.

Madame Roland est donc un exemple des pratiques et des luttes de l'époque. En effet en tant que femme tout d'abord, on voit bien qu'il est difficile pour elles d'avoir de la crédibilité auprès de la gente masculine. Ensuite, on peut déceler une certaine faille dans la liberté et les droits promis aux hommes. Effectivement la liberté d'expression promise est sous conditions comme l'affirme en quelque sorte Madame Roland dans ses mémoires. D'après elle, la loi des suspect sert à mettre à mort les personnes dont les dirigeants «craignent l'éloquence et le risque de dévoiler la vérité qu'ils ne veulent pas écouter». Le pouvoir a l'air de ne pas être totalement à la nation mais encore concentré dans les mains d'un groupe de personne. On peut dire alors que la lutte pour les droits et les libertés des Hommes n'est pas encore terminé.

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