Les relations internationales de 1973 à nos jours

Fiche de lecture sur « les relations internationales de 1973 à nos jours » de Pierre Milza.

Pierre Milza, les relations internationales de 1973 à nos jours.

Né en 1932, Pierre Milza est historien, spécialiste de l'histoire du fascisme et de l'Italie des XIXe et XXe siècles. Docteur en lettres, il est professeur émérite à l'Institut d'études politiques de Paris et membre du conseil scientifique de l'Institut François Mitterrand. Ses nombreux travaux se concentrent principalement sur l’histoire d’Italie, l'histoire de l'immigration italienne en France et l'histoire du fascisme, dont il est l'un des spécialistes reconnus.

Cet ouvrage est une étude historique qui nous donne une connaissance approfondie des relations internationales de 1973 à nos jours. Le chapitre 4 est centré sur les enjeux européens : Europe de l’Ouest et de l’Est jusqu’à la chute du mur de Berlin.

L’intention de l’auteur est de nous aider à analyser à travers cette étude historique, les enjeux au sujet des relations internationales après la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la chute du mur de Berlin. Concernant les conflits majeurs qui parfois aboutissent à des guerres entre états, pendant cette période le conflit majeur est la guerre froide opposant l’URSS (société communiste) aux États-Unis (société capitaliste).

Nous verrons, dans une première partie les conflits internationaux et dans un second temps, les solutions pour sortir de cette situation de crise.

1. Les conflits menant à une situation de crise pour les pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Est.

Tout d’abord, en 1956 arrive une menace de pénurie consécutive à la crise de Suez ce qui a contribué à la relance européenne et le danger de fermeture du robinet pétrolier est devenu plus pressant, c’est la loi du sauve-qui-peut qui s’impose ce qui montre la fragilité du processus d’intégration communautaire. L’Angleterre et la France sont pour beaucoup dans ce choix car il dispose désormais de fortes réserves pétrolières en mer du Nord de plus ils font de la question énergétique un enjeu de leurs propres indépendances à l’égard des États-Unis.

L’Europe communautaire se retrouve dans une crise mondiale à la fin des années 1960, là où les premiers dérèglements apparaissent. Le premier choc pétrolier n’a pas mis fin brutalement à la longue phase de croissance qui avait caractérisé les 3 décennies consécutives à la guerre. Suite à ce premier choc pétrolier, le cours du pétrole quadruple ce qui ne fait qu’accélérer le processus et joue en quelque sorte le rôle d’un détonateur (1973-1974).

Une dépression se fait ressentir plus en Europe de l’ouest qu’aux États-Unis du fait de la plus grande dépendance du vieux continent en matière d’approvisionnement énergétique et de l’absence de coordination des politiques menés par les différents gouvernements européens pour lutter contre la crise.

1971, Nixon (président des États-Unis) lance un avertissement solennel pour redresser la situation économique et monétaire de son pays, il signifie que le moment était venu de dire que son pays ne pouvait plus accepter de financer indirectement le bénéficiaire de ses propres difficultés. Il fallait désormais redéfinir les termes et les charges de l’alliance.

Le 23 avril 1973 Henry Kissinger propose un projet de charte atlantique qui consiste à soutenir l’unité européenne, qu’il est prêt à envisager des concession réciproques mais qu’en revanche l’Europe devait fournir une part équitable de l’effort commun de la défense commune. Son projet fut non approuvé car aucun dirigeant allié n’approuva le discours à l’exception du Néerlandais Joseph Luns secrétaire général de l’OTAN.

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