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La révolution anglaise

Étude de cas : La révolution anglaise. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Septembre 2016  •  Étude de cas  •  2 988 Mots (12 Pages)  •  807 Vues

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Yann GIROUX

REGARDS CROISÉS SUR LES ÉPOQUES MODERNE ET CONTEMPORAINE

 300-098-ME Gr. 30010

Une belle révolution

Travail présenté à

Mme. Evelyne Ferron

Département des sciences humaines

Collège Mérici

30 avril 2015

La glorieuse nation

E

mpire colonial triomphant et mère patrie de la révolution industrielle, l’Angleterre s’est montrée supérieure dans plusieurs domaines au long de l’histoire moderne. Le puissant monde occidental que nous connaissons a été façonné en grande partie par la métropole, autant économiquement, socialement que politiquement. Au Canada, nous sommes encore sous un certain pouvoir britannique. Nous voyons en cour histoire au secondaire l’évolution des structures politiques au Canada, cependant beaucoup de livres négligent les liens avec les mutations du système britannique. Intéressons-nous donc à la première révolution moderne, la révolution anglaise. Tout au long du millénaire, les nobles et le clergé de l’empire, porteurs d’un esprit libéral fort, ont milité pour plusieurs changements limitant les abus royaux, favorisant les libertés individuelles et la justice pour tous. Une grande étape est franchie lorsqu’arrive, en juin 1215, la Grande Charte, suite aux pressions sur le roi. L’histoire du royaume évolue ensuite à plus petits pas, jusqu’à la Glorieuse Révolution qui marque l’arrivée d’une suprématie parlementaire. Regardons donc cette révolution et son influence.

1215 c’est précoce non?[pic 1]

Pour comprendre la nature de la révolution, il faut bien comprendre la création de la Grande Charte et du parlement. En juin 1215, suite à des abus répétés et se multipliant en matière fiscale et ecclésiastique, la première édition de la Magna carta est soumise à Jean Sans Terre, grâce aux pressions des nobles et du clergé. Il faudra 3 éditions et quelques années avant que le document soit solide et respecté. Cette charte accorde aux nobles, droits individuels et limite les abus royaux. Par exemple, la tenue d’impôt devra être approuvée par le Grand Conseil, composé de barons et de membres du clergé. Le droit de libre circulation à travers le royaume, des mesures pour limiter les arrestations arbitraires du roi et la possibilité de juger le roi s’il contrevient à des règles sont quelques changements qu’apporte-la Magna carta. Au 14e siècle, un parlement à deux chambres, celle des lords et celles des communes, est créé. Il est la continuation du Grand Conseil en quelque sorte, avec une mission similaire. La chambre des lords est composée alors de nobles et de membres du clergé tandis que celle des communes est composée de bourgeois, marchands, guerriers et citoyens. Ces deux grands changements sont importants, car les origines de la révolution anglaise sont dues entre autres aux impôts.[1][pic 2]

Les tensions au 16e siècle, comme partout en Europe

Au 16e siècle, l’Angleterre vit une période de changements et de réformes. Avec Henri VII on assiste à l’instauration d’un régime absolutiste qui déclare le souverain en 1534 comme « chef suprême de l’état et de l’église ». S’ensuivirent plusieurs changements, selon les croyances et la vision du souverain en place. Beaucoup de changements concernant les religions sont notés, la religion priorisée passant de protestant à catholique et vice-versa. Dans ce siècle, Henry VIII devient le souverain de l’état d’Irlande en plus de l’état anglais. On assiste aussi à un genre de révolution culturelle, époque de Shakespeare. Ce ne sera qu’à partir de l’union des couronnes en 1603 que l’Écosse partagera le même souverain. Pour le parlement, c’est un siècle où il perd de son pouvoir, au profit de conseils et du roi. Il est moins souvent convoqué, mais on tient à le garder en place. Sous Henri VIII, il supportera beaucoup d’idées. À l’aube du siècle des révolutions, l’Angleterre finit ce 16e, malgré les tendances absolutistes du centenaire, en beauté avec une population qui sait lire et davantage institutions d’études supérieures.[2]

17e siècle, digne de révolutions

Le 17e, c’est le siècle des révolutions en Angleterre. La révolution anglaise peut se diviser en deux révolutions. En premier, une guerre civile et en deuxième, une révolution sans combats, que certains qualifieront de conquête. Il faut aussi penser que la révolution anglaise est considérée par plusieurs comme la première révolution moderne. Ce siècle débute avec l’arrivée d’une nouvelle dynastie, une population qui s’éduque de mieux en mieux.[3]

L’arrivée d’une nouvelle dynastie

Avec la mort d’Élizabeth 1er, dernière Tudor, Jacques 1er, roi d’Écosse et cousin de la défunte, monte sur le trône d’Angleterre. On parlera ici d’une union des couronnes, les royaumes ayant maintenant le même souverain. Le site officiel de la monarchie identifie Jacques 1er comme premier roi du Royaume-Uni. C’est la nouvelle dynastie, celle des Stuarts. Les nouveaux monarques croient en l’absolutisme de droit divin, ayant dans leur croyance devoir de guider politiquement et spirituellement le peuple.

Suivant cette doctrine, dès 1603 on assiste au rejet du puritanisme proposé et à la persécution de sectes. Chose qui perdurera pendant le règne de Charles 1er, fils et successeur de Jacques. Ces premières tensions religieuses sont les premiers éléments amenant un climat austère.  Déjà en 1605, le « gundpowder plot », un complot mené par un groupe catholique anglais avait pour but de faire sauter la Chambre des communes lors de son ouverture. En 1610, la situation financière du roi l’amène à convoquer un parlement. 300 000 £ de dette sont cumulées par la couronne, il propose alors le « Grand Contrat ». Ce contrat aurait eu pour effet d’accorder la somme pour rembourser toutes les dettes royales en plus d’octroyer 200 000 £ au souverain pour lui permettre de vivre comme un roi d’Angleterre devrait vivre. Après des négociations sans fin, Jacques dissout le parlement. Un scénario semblable se reproduit en 1614. Jacques décidera ensuite de faire sans le parlement jusqu’en 1621 et de vendre des titres de noblesse pour renflouer les coffres. Il ne faut pas oublier aussi qu’en 1618, la guerre de Trente Ans éclate. Les besoins militaires ont donc beaucoup augmenté.[4][pic 3][pic 4]

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