CM Histoire contemporaine L1

Initiation à l’histoire sociale: On préfère se pencher sur des faits socio-économiques. On s’intéresse aux grands groupes sociaux et leurs interactions au sein de la société et non aux individus en particulier On porte de l’attention à l’organisation des sociétés et à ceux qui en jouent les différents rôles. On s’intéresse également aux institutions et aux politiques étatiques. Le premier rôle, à l’inverse de l’histoire politique où il est donné à des personnages politiques, est attribué à un acteur collectif (La Bourgeoisie, La classe ouvrière, Les Francs, etc…)

Le cadre du cours est européen: Royaume Uni, Belgique, France, Italie, Allemagne.

Hartmut Kaelble sur l’acceptation par les sociétés étatiques de la construction européenne: Histoire sociale commune entre les différents pays d’Europe permettant l’acceptation de la convergence des institutions. (Industrialisation et urbanisation notamment)

La dialectique de l’affrontement et de la convergence peut servir de trame à toute l’histoire politique du siècle : de 1815 à 1850 la compétition idéologique domine sur fond de paix internationale alors que de 1850 à 1914 la progressive convergence des modèles s’opère sur fond de tensions internationales accrues.

Eléments structurants de la première partie du XXième siècle avec la Première Guerre Mondiale, la mise en place de régimes totalitaires, la crise financière puis économique de 1929.

Il existe des caractéristiques communes entre ces pays qui les distinguent des autres pays d’Europe et d’ailleurs:

* Ce sont des pays à forte densité démographique. Suite aux progrès dans l’alimentation et la santé, l’Europe voit sa population augmenter de 250%. En 1900, L’Allemagne, la France et les Etats Unis comptent ensemble 137M d’habitants contre 68 M en 1800. En comptant la Russie, la population européenne compte 423 M d’habitants soit 27% de l’humanité. De plus, il faut prendre en compte que 50 M d’européens ait émigré vers d’autres régions du monde dont 25 M vers les Etats Unis.

* Les économies sont marquées par l’industrialisation orienté surtout vers des produits à forte à valeur ajoutée ce qui implique une main d’oeuvre qualifiée et donc éduquée. Ces économies sont également tournées vers l’exportation notamment du fait colonial et des ressources que les pays d’Europe de l’Ouest trouvent dans leurs colonies. En 1914, l’Industrie occupe 54% des actifs en Angleterre, 49% en Belgique et en Allemagne et 33,5% en France. L’Europe réalise à elle seule 44% de la production industrielle mondiale.

* Les pays d’Europe de l’Ouest possède une grande avance intellectuelle et technologique accumulée depuis la Renaissance. Entre 1900 et 1913 chaque lauréat du prix Nobel est un citoyen d’un pays européen.

* La mobilité géographique et les migrations que celle ci soit courte ou éloigné, courte ou pérenne.

* Le travail féminin y est plutôt développé malgré des grandes différences selon le pays observé.

* La mobilité sociale y est moins forte que sur les autres continents. En 1900 la moitié de la population active travaille dans l’industrie soit plus qu’aux Etats Unis (⅓). Au delà de l’industrie ce sont des pays particulièrement urbanisés

* La famille nucléaire (parents-enfants.) est le modèle le plus répandu. Cette famille peut vivre de son salaire ce qui permet son éloignement du reste de la famille. Le salaire permet cette organisation familiale. De plus, les problèmes de logements ,apparus au XIXe avec l’arrivée de main d’oeuvre ouvrière en ville, font que le nombre de personnes par foyer familial se réduit.

* L’Europe de l’Ouest présente beaucoup d’organisations syndicales favorisés par l’émergence d’une “classe ouvrière” aux intérêts communs lié à l’industrialisation.

Chapitre I/ Renforcement du caractère industriel des sociétés occidentales

I/Etapes et modalités de l’industrialisation en Europe occidentale dans les années 1880-1900

1/La Grande Bretagne l’atelier du monde amorce son déclin.

voir le cours sur les économies mondes.

Démarrage précoce dans le décollage industriel rendu possible par le fait que l’Agriculture ait connu une révolution avec les “enclosures” qui vont permettre la mécanisation des campagnes et donc la libération de main d’oeuvre pour les usines. Le Royaume Uni bénéficie donc d’une main d’oeuvre mobile qui vient s’installer dans les villes portuaires et les régions riches en ressources et en font des centres industriels.

Au début du XXe siècle, trois branches d’activité de la Grande-Bretagne fournissent plus de la moitié de la valeur nette de la production industrielle : la sidérurgie et la métallurgie, les mines et les carrières et enfin, le textile. Les productions d’acier et de fonte progressent mais elles sont dépassées respectivement en 1886 et 1890 par les Etats Unis et en 1893 et 1904 par l’Allemagne qui profite du vieillissement de l’appareil productif britannique

2/La croissance dualiste de la France

Départ plus tardif dans les années 1830-40. C’est au cours de la seconde moitié du XIXe siècle que l’on constate les changements les plus importants dans l’évolution industrielle de la France. Les mutations restèrent discontinues ; après une décennie d’industrialisation intense; ( duo Charbon/ Vapeur- Métallurgie/ Textile propre à la Ière révolution industrielle.. Main d’oeuvre importante venant des campagnes. ) suivie d’une longue période de ralentissement et de crise, ( l’industrialisation et l’urbanisation se font de façon plus modéré mais évolue comme le montre le développement du chemin de fer). La France prend part à la « seconde révolution industrielle ».

En France la petite et la moyenne entreprise reste importante et les entreprises françaises restent plus petite que dans les autres pays d’Europe de l’ouest. L’urbanisation a aussi joué un rôle important du fait des marchés

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