Les mobilités des Français

L’urbanisation du territoire français et son intégration aux dynamiques européennes et mondiales expliquent des mobilités accrues à toutes les échelles. Les mobilités des Français sont plus fréquentes, plus complexes et variées. L’échelle locale joue un rôle majeur. Près de la totalité des déplacements (98 %) sont réalisés dans un rayon inférieur à 50 km, du fait surtout des trajets domicile-travail. Ces migrations alternantes* ne cessent de s’allonger avec la croissance périurbaine et rurbaine, ce qui amène 50 % des ménages ruraux à posséder au moins deux voitures, contre 18 % des ménages franciliens.

Les distances domicile-travail se sont accrues avec l’étalement urbain et la diffusion de l’automobile. Le TGV permet même à des navetteurs habitant Le Mans, Tours, Reims ou Lille de venir travailler à Paris. Les conditions de vie, le prix de l’immobilier et la grande vitesse compensent les tarifs souvent élevés. Les mobilités pendulaires sont en augmentation ; elles sont difficiles à appréhender car elles intègrent de plus en plus des déplacements liés aux achats et aux loisirs.

De plus, le développement des pratiques touristiques et le fractionnement des loisirs dans une société à haut niveau de vie contribuent à leur essor. La démocratisation du transport aérien accentue le phénomène, notamment en termes de mobilités entre régions françaises. Elle s’explique par l’assouplissement de la réglementation internationale et par la situation de carrefour aérien européen de la France. L’Union européenne connaît un essor des mobilités* et des flux : en quinze ans, les déplacements de personnes ont augmenté de 25 % et les flux de marchandises de 35 %.

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