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HISTOIRE ANCIENNE – CM n°3

Lecture obligatoire pour le 20 janvier : livre 1 Thucydide et livre 5 Hérodote (l’enquête)

• Comment est exposé la méthode d’écriture de l’histoire
• Comment ils mettent en œuvre la méthodo historique
• Hérodote : comment ce livre illustre cette thématique qui traverse toute l’œuvre
• Thucydide : comment le livre illustre le conflit qu’il va raconter dans les 8 livres suivants

1. Qu’est-ce qu’une polis ?

1. Définitions 

Pausanias, un auteur de la seconde moitié du IIe, se promène en Phocide dans une installation humaine nommée Panorpes. Il critique sa prétention à être une cité et non une ville. Il donne des critères à sa qualification :

• Lieux politiques (agora),
• Lieux d’éducation : le gymnase, lieu où l’on est nu où toutes les générations en âge de porter les armes s’exerce. Il est politique car on s’y prépare pour la guerre et pour défendre la cité.
• L’existence de frontières

Cité : il faut un bâtiment pour les magistrats, une agora pour les frontières, un théâtre (lieu de réunion pour voir des représentations qui ont lieu lors des fêtes à caractère religieux (=caractère politique = rassemblement de la cité),

• La fontaine représenta la canalisation d’une eau courante librement cad le symbole d’une sauvagerie canalisée et civilisée

• Polis (étymologiquement) signifie forteresse, citadelle (dimension militaire) lieu où l’on se retranche en cas d’attaque comme un château fort, généralement installée sur des points hauts pour voir arriver les ennemis. Elle va devenir l’Acropolis c’est-à-dire ville haute (ex : Acropole à Athènes, Acrocorainte à corainainte) elle se distingue de la cité romaine. Pour les grecs cité = milliaire, pour les latins cité = famille.

• Polis (réalité géographique) = un noyau urbain principal entouré par un territoire majoritairement rural et définît par des frontières conventionnellement reconnue (ville+ campagne+ frontières). Opposition : astu (centre urbain) et chora (campagne), monde des vivants (polis) et monde des morts (necropolis), espace privés (habitat, lieu de production) et espaces communs (lieu de religion et de politique).

• IL Y A UN ENJEUX DE SEPARATION

• Réalité culturelle = communauté qui se définit par ses pratiques, ses institutions, ses savoir (lolima) elle se définît par ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas (les membres savent qu’ils sont différents des autres cités)
• Réalité humaine : la cité des athéniens et non la cité d’Athènes (elle est désignée par ses habitants) en 411 les athéniens sont sur un bateau de guerre (oligarchie à Athènes) = la cité d’Athènes n’est plus à Athènes parce que seul compte la ou sont les citoyens

1. Regards de philosophes sur la cité

Les philosophes ont essayé de réfléchir à ce qu’est une cité. L’école aristotélicienne (Aristote et Platon) va écrire des constitutions de l’ensemble des cités du monde grecque :

• Idée que l’homme est un animal politique : la cité n’est pas une donnée sociale mais naturelle : l’homme ne peut se réaliser qu’en communauté (seul = bête ou dieux). Aristote est un représentant de l’école naturaliste qui est opposée à l’idée que la cité repose sur un contrat.
• La cité apparait par le noyau originel c’est-à-dire la maison autour de laquelle on se rassemble pour créer une cité. Cela reflète des questions d’économie car la façon de bien gérer la maison va de soit avec bien gérer la cité.
• Platon considère qu’il y a une inégalité entre les hommes donc il doit aussi y avoir une inégalité sociale. C’est un penseur totalitaire parce que sa cité est fondée sur le communisme, la mise en commun. On le retrouve dans la conception qu’il a dans l’éducation (on doit prendre les enfants pour qu’ils soient élevés par la cité et non par les parents pour qu’ils deviennent des citoyens).

•  Pour les 2 philosophes l’éducation est un enjeu fondamental pour la constitution et la préservation de la cité.

1. Les cités embryonnaires

• 2.1- Facteurs d’apparition 

La cité embryonnaire, cité état, n’est pas une invention des grecs car elle existe déjà en Mésopotamie et dans les mondes phéniciens… le point commun entre elles est que ce sont des villes appuyées sur un territoire qu’elles exploitent peu importe le mode de gouvernement. Elles apparaissent grâce à la croissance démographique qu’on constate dans la seconde moitié du VIIIe, on a des traces qui le montre notamment l’accroissement des tombes (et non pas des maisons parce qu’on ne trouve plus rien à cause de l’occupation massive de la ville à travers le temps). Les nécropoles sont moins touchées que les maisons car elles sont des lieux sacrés, lorsqu’une ville disparait on a coutume de ne toucher au cimetière, pour des raisons historiques, dans les mœurs antiques, la richesse se montre non pas par la maison mais par la tombe.

Aussi, les tombes en Attique sont majoritairement plus présentes à la campagne qu’en ville ce qui prouve que l’exploitation de la campagne est plus forte de l’exploitation urbaine.

• Raisons de cette augmentation :

• La diffusion de l’usage du métal : en effet, à l’époque archaïque nous quittons l’Age du bronze (période de la Protohistoire et de l'Histoire caractérisée par l'existence de la métallurgie du bronze) pour rentrer dans l’Age du fer (débute vers 1200 av. J.-C. en Anatolie, vers 800 à 700 av. J.-C et correspond une période archéologique caractérisée par la métallurgie du fer).

Le bronze est couteux et difficile à se procure on a donc un usage restrient avec un publique restrient.

Le fer, lui, est partout il y a donc une multiplication des centres de production. Ils en font des armes et des outils pour l’agriculture qui donne une révolution agricole (développement des campagnes mais apparition d’un fossé avec la ville car plus l’on exploit la campagne plus on est éloigné de la ville). Cette opposition est retrouvée dans la fondation d’Athènes car il y a eu des conflits entre les villes et campagne pour savoir qui va devenir le centre de la vie politique.

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