Commentaire : Discours d'investiture du Président du Conseil, 1er juin 1958

Commentaire : Discours d'investiture du Président du Conseil, 1er juin 1958.

En France, jamais un homme politique, autre que le Général de Gaulle n'aura autant marqué l'histoire par ses discours. Que ce soit par l'appel du 18 juin 1940, qui appela les français à résister face au nazisme, ou même encore dans le discours de Bayeux le 16 juin 1946 dans lequel il indiqua la forme que devrait prendre la constitution Française.

En 1958, les divisions de la classe politique sur la question algérienne et l’absence de majorité à l’Assemblée nationale aboutissent au blocage des institutions. Cinq gouvernements se succèdent entre le 31 janvier 1956, date de l’investiture du  gouvernement de Guy Mollet, et le 1er juin 1958, date de l’investiture du général de Gaulle, dernier président du conseil de la IVe République. Entre temps, le gouvernement de Maurice Bourgès-Maunoury ne dure que trois mois et celui de Félix Gaillard, six mois. Ce dernier est renversé le 15 avril 1958 sans qu’un successeur puisse être désigné.

C’est dans ce cadre qu’intervient le coup de force conduit par des généraux d’Algérie qui instituent le 13 mai 1958 à Alger un "Comité de salut public" hostile aux autorités légales. Le gouvernement de Pierre Pfimlin, investi le même jour, ne parvient pas à affirmer son autorité face à la sédition et démissionne le 28 mai. Le charismatique général de Gaulle est alors nommé président du Conseil par René Coty le 29 mai, afin qu'une nouvelle fois il puisse « sauver le salut » de l'Etat Francais.

Ainsi, le 1er juin 1958, Le général de Gaulle, se présente seul sur le banc du gouvernement, avant d'aller discourir pendant 7 minutes sur la tribune.

Ce discours nous amène cependant à nous interroger : Dans son discours du 1er juin 1958, comment le Général de gaule compte t-il une fois de plus conduire au salut le Pays ?

Pour cela, nous allons voir que le Général de Gaulle revient sur le devant de la scène politique dans un contexte bien particulier (I), puis qu'il a des projets pour de nouveau sauver « l'unité, l'intégrité et l'indépendance de la France » (II).

I- Le retour de De Gaulle dans un contexte particulier

En 1958, La France est en pleine crise politique. De Gaulle fut appelé après sa longue traversé du désert pour de nouveau sauver l’État Français (A) Le général va ainsi faire le constat de l'échec de la IV République (B).

A) De Gaulle, le remède pour le « salut du pays »

De Gaulle est , né le 22 novembre 1890 à Lile et mort le 9 novembre 1970. En 1942 il rejette l'armistice demandé par Pétain à l'Allemagne nazie De Londres il lance, à la BBC l'appel du 18 juin au peuple français pour résister et rejoindre les Forces Françaises Libres. Contrôlant presque toutes les colonies reconnu par la Résistance il compose à Alger un Gouvernement Provisoire de La République Francaise (GPRF) et dirige le pays à la Libération. Il sera ainsi récompensé de ses actés et considéré par la majorité des Francais comme leur sauveur.

 Cependant, Favorable à un exécutif fort, il s'oppose aux projets parlementaires des partis et démissionne en 1946. Il fonde le Rassemblement du peuple français (RPF), mais son refus de tout compromis avec le « régime des partis » l'isole dans une « Traversée des déserts ».

Cependant son épopée ne s'arrête pas ici, en 58 la guerre d'Algérie dure depuis quatre ans. Des troubles ont éclaté à Alger auxquels participe l'armée pour maintenir l'Algérie française. Des généraux se rallient à l'émeute algéroise qui réclame le retour de de Gaulle. Le général de Gaulle est alors nommé président du Conseil par René Coty le 29 mai.

Le 1er juin 1958, il tient alors son discours dans lequel il fait le constat de l'échec de la IV République.

B) Le constat d'un échec de la IV république

De Gaulle dans son discours attribue la crise que traverse

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