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Christianisme antique : le christianisme vient-il du judaïsme?

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Par   •  29 Janvier 2020  •  Dissertation  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  596 Vues

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Le terme « Palestine », avant d’avoir la dimension politique que nous lui connaissons depuis

1948, désignait dès l’Antiquité la région située entre la Méditerranée et le fleuve Jourdain. Région

qui correspond au territoire de Canaan, terre promise aux Hébreux dans la Bible.

Rome commença à s’impliquer réellement dans cette région en 63 avant notre ère suite à

l’arbitrage fait par Pompée de la guerre hasmonéenne. Depuis le début du second temple, la région

est dirigée par les grands prêtres juifs. Elle devint un royaume faisant partie intégrante de Rome, le

royaume de Judée. Des rois juifs s’y succédèrent jusqu’au décès de Hérode Le Grand en quatre

avant notre ère. Date à laquelle l’empereur Auguste sépara la région entre les trois fils d’Hérode qui

se partagèrent le territoire. Plus tard, en l’an 6, l’ethnarque fut remplacé par un dirigeant romain. Le

premier siècle de notre ère démarre donc avec une Palestine instable et divisée.

Cette terre de Palestine historiquement juive a vu naître Jésus, juif Galiléen qui, nous le

savons, est à l’origine du christianisme. Le développement rapide du christianisme dans une région

qui resta juive jusqu’au second siècle de notre ère nous interroge sur les mecanismes qui l’ont rendu

possible. En effet, si son origine est indéniablement juive, les divergences sont nombreuses.

Dès lors, nous nous demanderons : Le christianisme émane-t-il du Judaïsme ?

Nous débuterons notre réponse en étudiant le christianisme en tant que cinquieme secte juive

de Jérusalem. C’est ainsi que le christianisme était parfois perçu au premier siècle de notre ère,

notamment du temps de Jésus, y compris par les chrétiens eux-même.

Enfin, nous nous pencherons dans une seconde partie sur les points de rupture qui eurent

lieu, tout au long des deux premiers siècles de notre ère, entre un christianisme et un judaïsme de

plus en plus soumis au pouvoir romain.

L’éclatement du territoire orchestré par l’empire romain et les lourdes taxes qui pèsent sur la

population donnent lieu à un éclatement de la religion juive. Suite logique si l’on prend en

considération le fait que le judaïsme est une religion en même temps qu’il est une nation, même

pour les romains. Le Judaïsme se trouve donc, au temps de Jésus, divisé en plusieurs sectes dont

quatre principales : Les Saducéens, secte très romaine, est composée des juifs les plus riches,

religieusement conservatrice ; les Pharisiens, très proches des textes avec un attachement à la

tradition orale qui, plus tard, donnera naissance au Talmud et au judaïsme rabbinique, ils intègrent à

leur doctrine des thèmes hellénistiques tels que la résurrection et la vie éternelle ; les esséniens ont

une idéologie proche du pharisianisme avec toutefois un mode de vie d’ascète austère, vivant

souvent reclus, il sont hostiles vis a vis de Rome ; enfin, les Zélotes, secte la plus radicalement

opposée à Rome mais également aux prêtres juifs qui, selon eux, souillent le temple en pactisant

avec Rome.

C’est donc dans une Judée au territoire, à la politique et à la religion divisés que naît le

christianisme. Du vivant de Jésus, les chrétiens formaient une sorte de cinquième secte juive. Ils

représentaient un judaïsme radical. Nous pensons à l’épisode du temple où il n’hésite pas à chasser

les vendeurs du temple sous prétexte qu’ils commercent dans un lieu sain. Une réaction très juive

puisqu’il chasse les vendeurs pour purifier le temple.

À la mort de Jésus, ou plutôt à sa résurrection, l’Eglise chrétienne à proprement parler naît

avec les juifs qui reconnaissent en Jésus le messie. Après 44 et la mort de l’apôtre Pierre, Jacques,

frère de Jésus représente un mouvement qui tente de faire la synthèse entre les idées chrétiennes

nouvelles, que nous détaillerons plus loin, et la tradition juive. Le Christ y est un nouveau Moïse et

pas encore le Messie. Il est un prophète dont nous attendons le retour en tant que Messie. C’est

mettre Jésus au centre tout en s’inscrivant dans la plus pure tradition juive.

Le christianisme est également une secte juive dans sa nouveauté quand elle suit les

nouveautés juives de son temps. Nous pensons aux thèmes de la résurrection et de la vie éternelle.

Bien qu’étant des thèmes hellénistiques, nous les retrouvons notamment chez les Pharisiens.Les points communs sont encore nombreux puisque, faut-il le rappeler, le christianisme se

base sur la même bibliothèque que le Juadïsme à laquelle est ajouté le Nouveau Testament. Le

Christianisme naît donc au sein du Judaïsme, c’est certain, mais voyons ce qui fait sa particularité et

ce qui a rendu possible son extension.

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