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Chapitre Préliminaire : Valeurs Républicaines Et Souveraineté Du Peuple

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Par   •  19 Février 2015  •  8 042 Mots (33 Pages)  •  766 Vues

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Section 1 : Les valeurs Républicaines

I. Genèse de la 5ème république : Le passage de la 4ème à la 5ème République

A/ Une crise politique majeure en 1958

C'est d'abord une crise institutionnelle classique sous la 4ème république: absence de majorité parlementaire stable et cohérente. La 4ème République n'a pas réussi à trouver de majorité, il y avait une instabilité gouvernementale accrue par rapport à la 3ème République. En 1956 a eu lieu des élections et en 58 on était au 3ème gouvernement différents, tous tombés à la suite d'un problème posé par la politique algérienne puisque depuis 1954 une crise politique aigue en Algérie (guerre d'Algérie). Assemblée nationale divisée confronté à une crise politique majeure. Le 3ème gouvernement depuis 56 chute sur le problème algérien le 15 avril 1958 et au début tout se passe normalement. Le président de la république René Coty consulte pour trouver un président du conseil qui pourra former un gouvernement soutenu par l'assemblée. Cela dure près d'un mois et le 8 mai 1958 il désigne finalement Pierre Pfimlin. Celui-ci est réputé partisan de la négociation avec le FLN. Dès le lendemain la crise bascule et général Salan (commandement en chef de l'armée française) envoie un télégramme au général Coty (général des armées) expliquant "qu'on ne saurait préjuger de la réaction de désespoir de l'armée française en cas d'abandon de l'Algérie". Cela signifie que le général Salan essaie de faire pression sur le président de la République et le menace. Ce télégramme change complètement la nature de la crise puisque l'armée française, par un de ses plus haut gradés, essaies de faire pression sur le pouvoir civil. L'investiture par l'assemblée nationale nomme Pfimlin président du conseil par le président de la République. Celle-ci est prévue par le 13 mai.

Enorme manifestation qui dégénère puisque les manifestants enfoncent les grilles et envahissent le gouvernement général. Ces insurgés créent un Comité de Salut public dirigé par le général Massu "qui roule pour le grand char " (c'est à dire pour le général de Gaulle) qui réclame un gouvernement dirigé par De Gaulle. L'assemblée nationale investie Pfimlin et le 13 mai on a un gouvernement légal investi à Paris et un gouvernement insurrectionnel à Alger. Les gouvernements ne se reconnaissent pas. Le 15 mai la situation est encore plus tendue puisque le général Salan réclame lui aussi un gouvernement de salut public dirigé par le général de Gaulle. Le 15 mai le GDG donne un communiqué dans lequel il est "prêt à assumer les pouvoirs de la République". C'est une intervention capitale qui tend un peu plus la situation puisque nait une 3ème solution. C'est une possibilité de résoudre cette crise sans avoir à choisir entre Pfimlin et le comité de salut public. Ce qu'il faut comprendre c'est que le GDG, entre le 15 et 30 mai va jouer une partie difficile sans savoir ce que ça allait donner. Rien n'était fait d'avance. Rien ne va bouger pendant plus de 10 jours et le 19 mai le GDG tient une conférence de presse nationale, internationale et le sujet est infiniment plus grave: que va faire de gaulle et vers quoi va-t-on se diriger ? Il fait une prestation extraordinaire et explique que les évènements qui se déroulent sont regrettables mais pourraient conduire à une résurrection de l'Etat, de la France. Les militaires algérois qui préparent un putsch le nomment "opération résurrection". Dans cette conférence De gaulle refuse le putsch et veut revenir légalement au pouvoir, c'est à dire en étant investi par l'assemblée nationale. Aussi, il refuse de condamner l'insurrection. Il use d'un argument imparable: pour lui certes il y a des évènements déplorables en Algérie mais les chefs militaires n'ont pas été sanctionnés par le gouvernement donc pourquoi lui le ferait.

Pour être sûr d'avoir la majorité, De Gaulle a besoin que les socialistes votent pour lui mais ceux-ci sont totalement contre. Le 24 mai un comité de salut public prend la Corse. Cette opération va débloquer la situation car elle a une dimension symbolique (insurrection traverse la méditerranée) et politique (les forces de l'ordre n'ont pas bougé).

Face à cette situation le gouvernement va chercher une sortie de crise et il organise dans la nuit du 26 mai, une réunion entre De Gaulle et Pflimlin. Mais cela se passe mal car le dernier accepte de démissionner si De Gaulle condamne l’action armée, ce que De Gaulle refuse. Les deux hommes se séparent sur un constat d’échec, là, De Gaulle tente un coup de bluff. Alors qu’il n’y a pas eu d’accord, il fait un communiqué : il affirme avoir « entamé un processus régulier nécessaire à l’établissement d’un gouvernement républicain ». Il y demande à l’armée de rester exemplaire. De Gaule veut ici une investiture légale, il veut préserver la République. Dans les faits il n’a rien entamé, il donne des ordres à l’armée alors qu’il n’est qu’un citoyen, ce que le gouvernement ne peut pas faire. La situation est de plus en plus tendue. Le 27 mai, les socialistes adoptent une motion déclarant qu’ils ne se rallieront jamais à De Gaulle. La situation semble bloquée, les militaires laissent filtrer l’information que le putsch aura lieu le lendemain. Donc le 28 mai Pflimlin démissionne, il n’y a plus de gouvernement et donc immédiatement l’opération résurrection est reportée au 30 mai. Coty tente toujours de trouver une sortie de crise en organisant une deuxième réunion entre De Gaulle, le président de l’assemblée. Cela se passe mal, ce dernier le traite de dictateur. Le 29 mai, Coty adresse un message au Parlement, il y explique qu’il désigne De Gaulle comme président du Conseil, si jamais il n’est pas élu alors lui-même démissionnera. Le président fait pression sur l’assemblée, les socialistes révisent leurs positions et ils négocient les conditions de la transition. Il y a un compromis entre ce que veux De Gaulle et ce qui est fait : les pleins pouvoirs durent 6 mois et les révisions de la Constitution seront limitées. Le retour du Général se fait entre lui et les partis politiques. Au centre de cette négociation, il y a la constitution de 1958 qui est le fruit d’un compromis. Le 30 mai les parlementaires SFIO se rallient au général. Le 31 mai le général reçoit tous les partis politiques à l’exception des communistes. A la sortie de la rencontre, Mitterrand : « En droit il tiendra son pouvoir de la représentation nationale,

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