Les migrants Peuls
Commentaire de texte : Les migrants Peuls. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar remigamba • 21 Mars 2016 • Commentaire de texte • 2 080 Mots (9 Pages) • 811 Vues
Les migrants Peuls
Selon l’Organisation Mondiale des Migrations (OMM), d’ici 2050, 200 millions à 1 milliard d’individus seraient contraint de quitter leur foyer sous l’effet des conditions climatiques. Ce sujet nous permet de comprendre les difficultés qu’éprouvent des migrants lors de leur insertion dans un nouveau pays.
Des facteurs climatiques poussent des tribus à migrer. Dans les années 1970 et 1980 de fortes sécheresses ont frappées la région du Sahel et ont contraint des populations de pasteurs nomades, comme les Peuls à se déplacer pour survivre. Le nord de cette région a été le plus touché, poussant ainsi à des mobilités sociales vers le sud, c'est-à-dire des déplacements, transferts, d’un lieu à une autre, ces déplacements se sont notamment fait en direction du sud du Burkina Faso. Pour aborder ce phénomène, 3 documents sont proposés, tous issue de revue géographique.
Le premier document est un article extrait d’une revue géographique « Cahiers d’Outre-Mer » sur les zones pastorales comme solution aux conflits agriculteurs/pasteurs au Burkina Faso : l’exemple de la zone pastorale de la Doubégué , écrit par la géographe Française Elodie Robert en 2010. S’ajoute à ce texte le document 2 qui est une carte illustrant la zone pastorale de la Doubégué, conçue et réaliser par Elodie Robert en 2009.
Le document 3 est un article extrait de la « Revue Européenne des migrations internationales » sur les réfugiés de l’environnement. Une nouvelle catégorie de migrants forcés ? , écrit par Patrick Gonin et Véronique Lassailly-Jacob en 2002, ce document a quasiment 10 ans d’écart avec les deux premiers, la vision peut être alors différente selon l’époque de rédaction. Ce document illustre et remet en cause le statut des peuls qui sont considérés comme réfugiés environnementaux. Grace à ces documents nous apprenons que l’arrivée de ces migrants est source de tensions entre les agriculteurs au Burkina Faso, menant ainsi à la création de vocation pastorale, pour répondre à ces problèmes.
Nous nous demanderons alors quels sont les enjeux des déplacements peuls et dans quelle mesure leurs installation est source de conflits ?
Dans un premier temps nous allons mettre en évidence la recomposition sociale causée par les migrations Peuls, ce qui nous permettras dans un second temps de comprendre comment l’Etat Burkinabé essaye de résoudre les tensions naissantes depuis l’arrivé des migrants, puis nous verrons dans un dernier temps pourquoi les peuls ne parviennent pas à sortir de ces difficultés.
De nombreuses sécheresses ont frappées le Sahel dans les années 1980 et ont menés des peuples de pasteur nomades, c'est-à-dire d’éleveurs de bétails, à se déplacer vers des territoires moins chaud, tel que le Sud pour pouvoir faire paitre les bêtes. Comme nous l’explique l’auteur du document 1 « la solution ‘’choisie’’, ou plutôt obligée, a été la migration vers le sud »L3. L’auteur du document 3 nous explique que les éleveurs sont « une catégorie très vulnérable aux dégradation de l’environnement »L13. En effet « L’exode de la sécheresse » n’est pas le seul facteur de mobilité spatiale, la croissance démographique est un frein au développement, puisqu’elle augmente le nombre d’Homme et réduit le nombre de terre. Des migrations vers le sud permettraient à de nombreuses ethnies de travailler sur des terres ou la pluviométrie est supérieure puisque comme l’indique le document 3 cette pluviométrie c’est déplacée a 100 km dans le sud, ces migrations permettent ainsi des « ressources fourragères plus importantes »L4 garantissant la survie du bétail.
Les communautés Peuls vont donc dirigées leurs déplacements vers le sud afin de quitter la région sèche du Sahel. Après les sécheresses des années 1983-1984 les migrations vont se faire vers des pays moins arides tel que la Côte-D’ivoire ou bien vers le Ghana comme l’exprime l’auteur du document 3. Les nomades peuls se déplacent selon les fluctuations climatiques, et sont en permanence à la recherche du climat le plus propice au pâturage du bétail. Les vagues de chaleurs du Sahel ont donc menées une partie des nomades peuls à migrer vers le sud et l’est du Burkina Faso puisque le pays offrait un climat favorable au pastoralisme. C’est pourquoi de nombreux pasteurs Peuls se sont sédentarisés dans la région du Bagré au Burkina Faso et ainsi profiter des pâturages. Le document 2 représente une carte de la région du Bagré, et nous dévoiles touts les facteurs positifs de l’activité pastorale, en effet les nombreux cours d’eau comme le Nakambé, ou bien le Doubégué constituent des éléments important pour la survie du bétail. Les peuls se déplacent donc pour trouver le territoire adéquat au pastoralisme, jusqu'à la prochaine sécheresse.
Les migrations des Peuls, vers un climat plus doux, a engendrer une recomposition sociale, modifiant ainsi les habitudes d’autres peuples nomades. En effet comme l’explique l’auteur du document 1, le Burkina Faso est composé de peuples comme les Mossi, les Bisa, les Gourounsi, qui ont leurs cultures, coutumes, mais qui vont subitement être bouleversés avec l’apparition de migrants Peuls. Des peuples nomades du plateau de Mossi emmenaient le bétail pâturer pendant la saison sèche vers les territoires des populations Bisa. Mais les relations entre les populations étaient saisonnières, aucun « système intégré » (document 1) ne s’était réellement créer. Mais avec l’arrivé des Peuls et leur sédentarisation dans le « système bisa » (document 1) la structure agricole va être modifiée, puisque les Peuls s’installent et utilise des terres pour faire paitre le bétail. Cette modification de la structure sociale Burkinabè, engendrer par les migrants Peuls va développer de vives contestations de la part des autres communautés qui sont déstabilisées depuis leur arrivé. L’Etat Burkinabé va alors essayer de réduire les tensions entre communautés.
Bien que ces déplacements vers le sud soit bénéfiques pour les Peuls, les populations implantées dans la région sont sceptiques étant donnés la pauvreté du territoire. Ces migrations vont donc être source de « conflits entre agriculteurs et éleveurs » dans le pays comme l’exprime l’auteur du document 1. En effet les relations saisonnières entre les populations ont été modifiées par l’arrivée d’éleveurs peuls qui occupent désormais l’espace « remettant ainsi en cause les équilibres anciens et les relations entre les communautés » (document 1). Les éleveurs nomades s’approprient des terres pour le bétail, mais ce sont des
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