« De Villes en métropoles »

Chapitre 1

« De Villes en métropoles » :

Métropolisation et recomposition du monde

Comment le processus de métropolisation recompose-t-il le monde dans le contexte de la mondialisation ?

I. Un mode de villes : transition(s) urbaine(s) et urbanisation

Comment caractériser la transition urbaine qui fait du monde un monde en villes ?

A) Une urbanisation grandissante mais contrastée

- Nous vivions dans un monde de plus en plus urbain.

- Le monde a donc connu un processus d’urbanisation rapide, c’est-à-dire de croissance des villes qui gagnent des habitants et s’étendent dans l’espace de manière verticale (gratte-ciel, hauts immeubles) ou horizontale (étalement urbaine).

- Ce processus d’urbanisation constitue le moteur d’une transition urbaine, soit le passage d’une population majoritairement rurale à une population majoritairement urbaine.

Ce sont surtout les pays du Sud qui portent aujourd’hui l’essentiel de la croissance urbaine (évolution du taux d’urbanisation entre 2 dates).

En effet, la croissance e la population urbaine se concentre pour 90% en Asie et en Afrique. Trois pays, l’Inde, la Chine et le Nigeria, représenteront à eux seuls, 35% de la croissance urbaine mondiale entre 2018 et 2050 ? EN 2050, 3 chinois sur 4 seront urbains contre 1 indiens sur 2.

Cette croissance urbaine est portée par le départ définitif des populations des campagnes vers les villes ? On appelle cela l’exode rural. 

B) des villes qui croissent et s’étalent

-Les villes deviennent par conséquent des agglomérations urbaines qui croissent.

-En effet, ces agglomérations urbaines sont composées d’une ville-mère (ville-centre) principale et des communes de banlieues qui sont agglomérées par un continu de l’espace bâti. L’espace de ces agglomérations est par conséquent urbanisé en continu.

Aux Nords comme aux Suds, ces agglomérations urbaines sont marquées par un phénomène d’étalement urbain (ou Urban spiral, augmentation de la superficie d’une ville).

En effet, des dynamiques de périurbanisation, c’est-à-dire d’extension des surfaces artificialisées en périphéries des agglomérations urbaines se généralisent. Grace à l’automobile, les citadins peuvent habiter de plus en plus loin des centres-villes.

Ce phénomène de croissance métropolitaine conduit parfois ç l’émergence de régions urbaines appelées mégalopoles. Ce sont de vastes régions urbaines qui englobent plusieurs agglomérations reliées entre elles par des réseaux de communication et transports. Elles forment de gigantesques conurbations.

C) Des mégapoles spectaculaires mais minoritaires

Les mégapoles, villes géantes de plus de 10 millions d’habitants, sont le résultat de l’accélération de l’urbanisation dans les pays des Suds. En 2018, 26 des 33 mégapoles y sont situées, dont 7 en Chine et 5 en Inde.

D’ici 2030, le monde devrait compter 43 mégapoles, contre 33 aujourd’hui.

La métropolisationne, c’est la transformation d’une ville en une métropole par un double processus centripète et centrifuge. C’est d’abord un processus de captation des activités de commandement (« économiques, politiques, culturels et scientifiques). C’est ensuite la consolidation de la fonction de nœud de réseaux mondiaux de transports, de communication et de capitaux : la ville capte et redistribue les mondiaux. C’est enfin le développement d’un rayonnement ç une échelle plus ou moins vaste (locale, nationale, régionale, mondiale)

...