Cas Smartelia ou la culture de la méritocratie
Dissertation : Cas Smartelia ou la culture de la méritocratie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maminiaina Sitraka • 30 Août 2019 • Dissertation • 1 791 Mots (8 Pages) • 583 Vues
SMARTELIA OU LA CULTURE DE LA MERITOCRATIE
Vivez à travers ce cas l’aventure entrepreneuriale de Harittina, la fondatrice de Smartelia. Ambitieuse et battante, elle a accompli toutes ses années universitaires à l’ISCAM où elle a été à chaque année le major de sa classe. Malgré des obstacles tout au long de son parcours professionnel, la persévérance de l’Iscamienne a fini par payer. Smartelia est actuellement l’une des entreprises d’externalisation les plus prometteuses dans le secteur avec une forte orientation à « vocation humaine ».
Boostée par un concours de projets
« … Je n’ai presque jamais payé de frais de scolarité pendant mes années d’études à l’ISCAM puisque je bénéficiais toujours d’une bourse d’excellence » dixit Harittina avec fierté à propos de son parcours académique. Une histoire intimement liée à l’ISCAM. En effet, l’aventure entrepreneuriale a débuté en 2012 lorsqu’elle a été lauréate d’un concours de business model organisé par l’incubateur Newcopark. Un parcours parsemé d’embûches, certes, puisque l’idée lui est déjà apparue en 2006 alors que l’Iscamienne n’était encore qu’en 4ème année d’études en Marketing Communication et qu’à cette époque, les concepts de délocalisation et d’offshoring commençaient à émerger grâce notamment au développement d’Internet avec le backbone haut débit. Des inspirations ont aussi surgi en regardant régulièrement l’émission « Capital » et en se documentant : elle a pu consulter pas mal d’ouvrages de la bibliothèque de l’ISCAM. Après un échec lors du premier lancement et afin de mieux préparer la réalisation, elle a dû acquérir des expériences professionnelles allant de la création d’un petit cabinet d’études avec Claudia, une diplômée de sa promotion, à des postes divers (RH, finance, marketing, communication…) en tant que salariée. Ce qui lui a permis surtout de mieux connaître les différents rouages du fonctionnement d’une entreprise.
Après le concours, elle a décidé de reprendre le projet avec 400 000Ar de fonds de départ en 2012. Heureusement, intéressé par le projet, un des dirigeants de Newcopark lui a proposé sa collaboration et Smartelia, à partir de ce moment, intégrait un groupe international : le groupe Virtuology. La maison mère installée en Belgique est ainsi née. Selon Harittina, le principal avantage de ce partenariat international, n’est pas nécessairement financier mais plutôt un apport en termes d’image et de notoriété puisqu’avec des activités orientées à l’international dès son lancement, l’appartenance à un grand groupe constitue un atout non négligeable.
La culture de la méritocratie
Smartelia, actuellement, est une SARL pourvu de 250 000€ de chiffres d’affaires pour 115 collaborateurs et des filiales en France et au Canada depuis 2017. Elle a comme principale activité la vente de services d’externalisation de tâches (clé en main) à forte valeur ajoutée pour des clients localisés au Canada francophone et en Europe centrale francophone. Sa vision est que d’ici 5 ans, SMARTELIA a une capacité à être flexible et de pouvoir personnaliser ses offres ainsi que ses services afin que les clients lui restent fidèles. Pour cela, elle a choisi le concept de la méritocratie comme principale culture d’entreprise lui permettant de vivre quotidiennement ses valeurs que sont la solidarité, le professionnalisme, la joie, l’intégrité et le respect.
En quoi consiste cette culture de la méritocratie chez Smartelia ? Tout d’abord, la promotion et l’évolution de carrière y sont assurées. Chez Smartielia, le parcours professionnel d’un collaborateur est bien tracé dès sa première intégration : il passe du statut de Junior à Manager en passant par les phases intermédiaires de « Confirmé » et de Senior, et sous contrat CDI uniquement. Ensuite, elle se manifeste par une politique de recrutement intègre. Chez Smartelia, le fait d’être « de la famille de … » ou « ami de … » n’exempte pas le candidat de la soumission au processus de recrutement normal. Et ce n’est pas une seule personne qui prend les décisions en termes de recrutement mais un RH Board. Notons cependant qu’à niveau égal en début d’activité, la rapidité de la promotion dépend des compétences de chacun. Une autre forme de cette culture est la convivialité et la communication fluide entre le personnel et la Direction. Tout le monde se tutoie et s’appelle par le prénom. Il n’y a d’ailleurs pas d’organigramme bureaucratique fixe puisque l’organisation fonctionne avec le système de pyramide flat.
Pour s’assurer de la qualité du travail, les managers s’appuient sur les « Job description », un document disponible à tous les collaborateurs sur Drive et dont chacun doit scrupuleusement respecter le sien pour l’atteinte des objectifs d’évolution assignés. Pour cela, une revue trimestrielle de l’évolution de chaque collaborateur est assurée par la Direction. Quatrième manifestation : c’est la gestion de l’ambiance de travail. En effet, pour gérer une centaine de collaborateurs, âgés en moyenne de 27 ans, la Direction mise sur la convivialité au travail pour l’atteinte des objectifs et l’assurance d’une qualité de celui-ci. Celle-ci se manifeste par
l’organisation régulière d’activités distractives au sein de la société, mais aussi par le fait d’être flexible quant à l’utilisation des outils numériques de connexion (smartphone, tablettes,
…) par les collaborateurs pendant des périodes creuses ou de pause. Enfin, cette culture de la méritocratie ne peut pas se vivre sans le professionnalisme de chacun qui va assurer le service de qualité promis aux clients. Objectif plus ou moins atteint puisque le taux de satisfaction client varie actuellement de 75 à 91% et ce, avec le système d’abonnement récurrent via un bon de commande.
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