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Cours histoire moderne

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Par   •  24 Novembre 2022  •  Cours  •  2 091 Mots (9 Pages)  •  267 Vues

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Chapitre 3 : 1743 – 1771 : l’absolutisme sur la Défense

  1. Un roi sous influence

Louis XV est un roi qui est affecté d’une très grande timidité. Cette timidité est un handicap et elle l’empêche de prendre la parole publique et donc prendre place entière à l’autorité. Il est aussi sujet à des phases de dépression. C’est enfin un roi sous influence, qui sont multiples : son ministre Fleury, mais également les maitresses successives, qui se nomment plus « favorites ». Elles jouent un rôle à la cour. La première est Madame de Châteauroux qui meurt prématurément en 1744 mais qui influence de manière positive le roi en l’insistant à s’imposer. Aussitôt morte, elle est remplacée par Madame de Pompadour qui va jouer un rôle très important. Elle n’est pas noble à la base, mais roturière, elle appartient à la bourgeoisie. Elle exerce une influence majeure notamment en politique étrangère en permettant le rapprochement de la France et de l’Autriche (basculement des alliances) mais qui ne sera pas très heureux pour la France car elle marque le début d’une longue période de défaites française. Elle joue un rôle culturel important puisqu’elle protège les artistes et les philosophes de Lumière, notamment Diderot, qui va créer avec D’Alembert l’Encyclopédie, qui a pour ambition de recueillir l’ensemble du savoir de l’époque. Mais il y a toute une contestation d’entente politique, religieuse, et c’est grâce à Madame de Pompadour que les premiers volumes apparaissent.

Après Madame de Pompadour arrive Madame Du Barry, une ancienne prostituée qui fournit au roi des filles de plus en plus jeune. Louis XV est également sous l’influence de ses propres filles, et il va être partagé par Madame de Pompadour qui incarne le partit philosophique et ses filles qui partagent le partit dévot.

Enfin, Louis XV laisse ses ministres agir dans leur ministère, mais en même temps les favorites vont écarter des ministres à leur gré. Il y a donc un « absolutisme flottant », les ministres gouvernent à la place du roi.

  1. Le déficit croissant des finances de l’État et l’impasse en matière de réforme fiscale

Le grand problème qui se pose au souverain de la monarchie est celui de la finance, toujours en déficit à cause de la dette laissée par Louis XIV. L’armée coûte de plus en plus chère parce qu’elle est de plus en plus perfectionnée. L’artillerie se développe notamment sous le Ministère Choiseul (1758 – 1770), qui fait de la France la première puissance militaire continentale. Il faut également concurrencer l’Angleterre sur les mers et donc modernisé la flotte, qui est le point faible de la France. Par rapport au XVII° siècle, vont se développer des caserne pour héberger les hommes de guerre. Avant cela, il y avait un impôts de guerre : il consistait au habitants de loger les militaires lorsqu’ils étaient de passage, mais ce type d’impôts est mal vécu. Elles vont marquer les villages de l’Est et du Nord. La guerre de succession d’Autriche va apporter une dette de 100 millions de livres.

Mais il y a également les dépenses de prestiges des favorite qui creuse le budget, ce sont des dépenses de prestige. Si le Régent avait gelé ce type de dépense, puis après lui Fleury, celles-ci s’envolent sans Madame de Pompadour. Elle embellit les intérieurs des demeures royales, et elle aménage l’hôtel Elbeuf (aujourd’hui palais de l’Élysée). La monarchie aurait pu solutionner ce déficit si elle avait eu une politique décisionnaire. En effet, l’essentiel des impôts viennent de la taille, payé par les roturiers. Les deux autres ordres sont exempts d’impôts, ils sont privilégiés sur le plan fiscal. On a eu très tôt conscience du besoin de réforme, depuis Vauban sous Louis XIV. Cette idée d’un impôt plus juste va être porté par Jean-Baptiste de Machault d’Arnouville. Il propose un impôt universel : le vingtième. C’est un impôt permanent qui remplace un impôt de crise, le dixième, qui était 10% du prélèvement en temps de guerre.  Les parlements vont refuser d’enregistrer l’ordonnance de mai 1749, mais aussi celle des états provinciaux. L’impôt n’est pas prélevé de la même manière suivant les provinces. Au XVIII° siècle, on a les pays d’élection et le pays d’État. Dans les pays d’élection, ce sont les agents royaux qui prélèvent l’impôt de façon égale. Dans les pays d’État, ce sont les états provinciaux qui prennent les décisions pour les provinces.

Le clergé s’oppose aussi à cet impôt ; il ne paye quasiment pas d’impôt, si on regarde dans le détail, ils payent un impôt qu’ils déterminent eux-mêmes tous les cinq ans : le don gratuit. Lors de l’assemblée du clergé de 1750, le clergé s’insurge contre ce nouvel impôt. D’une part, il rappelle qu’il paye déjà à la monarchie une contribution, le don gratuit. L’argent qu’il tire de ses rentes va aux œuvres utiles (entretient des hôpitaux, éducation, …)

Louis XV va entendre les doléances du clergé et le 23 décembre 1751, le roi exempt le clergé de payer les vingtième ; la monarchie va abonner une somme fixe de 10 millions de livre, ce qui est très peu comparé aux « recettes » du clergé. Progressivement, on va voir la monarchie donné des avantages à certaines catégorie, si bien qu’elle se prélève de plus en plus dans l’injustice et provoque le mécontentement de la petite noblesse de province à l’égard de la monarchie.

Cette chance va alors être hypothéquée et échoue et quelques années plus tard, et en 1754, le contrôleur est écarté par Madame de Pompadour. La monarchie va devoir adaptée sa politique étrangère à ses moyens financiers : d’une part elle doit adapter sa politique extérieur et après 1749, et cet échec, les armées du roi seront de moins en moins victorieuse car il n’y a pas assez de moyens pour améliorer les armées.

  1. La reprise de l’agitation religieuse

Fleury avait su faire taire la contestation parlementaire autour du Jansénisme. Après 1732, on avait une paix religieuse, or l’affaire Janséniste va resurgir en 1752. C’est une erreur stratégique de l’archevêque de Paris, qui est un antijanséniste. Il va imposer au curé, au prêtre de son évêché de demander aux mourants une lettre dans laquelle il est indiqué que l’on confesse ne pas être janséniste (billets de confession). Cela provoque le scandale, et un certain nombre de dénonciations vont se faire en justice devant le Parlement. Celui qui meurt sans présenter ce billet, ne peut avoir de sépulture chrétienne, et est condamné aux fosses communes. Le Parlement est animé de tendances jansénistes et condamne les décisions de l’archevêque et deux curés de la capitale pour refus de sacrement et ordonne la saisi des biens de l’archevêché. Le Parlement va au-delà de la question religieuse, et profite de cette occasion pour proposer de grandes remontrances à l’intention du roi en 1753 et se met donc en grève. Louis XV est pris entre les clergé et le devoir de ne pas déplaire le Parlementaire. Dans un premier temps, il donne raison à l’Église contre les Parlementaires mais l’affaire se poursuit et la contestation demeure et en juillet 1754, il rappelle les Parlementaires exilés, ce qui marque une faiblesse du pouvoir. Comme la contestation se poursuit, il oblige aux deux partie de faire silence sur le Jansénisme le 2 septembre 1754. Du côté de l’Église, ils continuent de lutter contre le Jansénisme et le roi va alors exiler trois évêques. Louis XV se tourne vers le pape qui lui obtient une encyclique. Le pape va alors demander aux deux parties de faire silence et conteste les billets de confessions et les fait supprimer.

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