Les luttes ouvrières en France de 1831 à 1945

Les luttes ouvrières, de 1831 à 1945.

La question ouvrière n’a pas toujours eu la même importance selon les années et

les contextes. Plus encore, les ouvriers avec l’instauration de la Monarchie de

Juillet, se sentent mis de côté dans ce régime, qui devient de plus en plus illibéral.

Ils sentent que ce régime ne leur permettra pas de faire entendre leur

revendication. Dans ce contexte, les luttes ouvrières sont un outil important aux

ouvriers pour s’exprimer. Les luttes ont deux sens, l’un propre et l’autre figuré.

C’est le dernier que nous gardons. Elles sont ainsi une forme de confrontation, une

opposition entre deux entités, qui ont des idées ou des revendications différentes.

Il y a donc l’idée d’un affrontement : on lutte pour quelque chose, ou contre

quelque chose. De ce fait, les luttes ouvrières signifient que les ouvriers sont au

cœur de l’action. Autrement dit, ce sont les ouvriers qui luttent pour des

revendications. Or, la question qu’on peut directement se demander est : Pour

quoi les ouvriers luttent-ils ? Simplement pour des revendications sociales ? Ou

plus que cela ? Et aussi : sous quelle forme ? Car en 1831, il n’y a pas de forme,

d'organisation qui peut encadrer un mouvement ouvrier et leurs luttes. Dès lors,

les luttes ouvrières en 1831 semblent plus résulter d’une spontanéité contre

quelque chose, qu’une forme de lutte organisée. Or, si on regarde plus tard dans

les années 1900, on peut apercevoir des luttes ouvrières plus qu'organiser et

préparées. On ne peut donc pas réduire les luttes ouvrières à un seul visage. Les

ouvriers peuvent aussi bien lutter contre la violence, que de façon pacifiste. Ainsi,

il est important de s’interroger sur cette évolution du mouvement ouvrier.

Comment les luttes ouvrières sont-elles passées de formes spontanées et

violentes, à une réel entité, unité même, organisée et qui a un rôle politique

important ? Comment la question ouvrière a pu se développer en France afin de

devenir une question importante ? Parce qu’on voit très bien que les luttes

ouvrières d’hier et d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes.

1 - Des luttes ouvrières spontanées aux premières pistes de réflexion sur

une nouvelle organisation des luttes ouvrières.

2 - La renaissance des luttes ouvrières dans sa forme et son fond avec le

développement des syndicalismes.

3 - Les Troubles et les tensions pour faire entendre les luttes ouvrières.

I - Des luttes ouvrières spontanées et insurrectionnelles face à un contexte

politique.

A - 1831 à 1848 : Des revendications sociales ET démocratiques.

☆ Les luttes ouvrières s'expriment par la manifestation publique. Mais, en 1831,

les ouvriers rencontrent de grandes difficultés pour exprimer leurs revendications.

D’abord par la précarité de leur vie, qui fait qu’ils ont peur des représailles en cas

d’expression d’une lutte. Mais surtout comme le dit Vincent Robert, il y a une

“illégalité de toutes les formes d’organisations ou de protestations ouvrières”.

exemple : grèves interdites depuis 1791 + grande répression.

☆ Par conséquent, les luttes ouvrières se manifestent en général de façon

spontanée, désorganisée donc, et prennent généralement la forme d’une

insurrection. Les ouvriers luttent, d’abord, et avant tout, pour des revendications

sociales. L'industrialisation récente a en effet mis en avant des disparités et une

dégradation des conditions de vie.

-> 21 novembre 1831 - Canuts : juste revendications sociales (pour un prix

minimum des pièces) = cette lutte sous forme d'insurrection pendant 1 semaine

n’a pas pour but de changer le régime ou autre, mais simplement d’obtenir une

revendication sociale.

-> 5 mai 1834 - Canuts : Changement avec une coloration politique. Ils

luttent contre la loi sur les associations, pour libérer les prisonniers, mais surtout

pour la République + importantes grèves illégales en 1840.

= changement : les luttes ouvrières comprennent qu’afin que leurs

conditions prennent une place importante, il faut la proclamation de la

République.

-> 22 fév 48 : C’est dans ce but que les ouvriers parisiens participent à la

révolution : on veut une République démocratique ET sociale.

B - Des luttes ouvrières dans la clandestinité 52 à 59.

-> La question ouvrière devient importante : 27 fev AN, 28 fev Commission

Luxembourg.

-> 23 au 26 juillet 1848 : Mais c’est aussi pour cela que les ouvriers parisiens se

sont insurgés à Paris, à cause de la dissolution des Ateliers Nationaux

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