La place de la démocratie dans la seconde République et le second Empire
Dissertation : La place de la démocratie dans la seconde République et le second Empire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar PomPoteSauvage • 23 Mars 2021 • Dissertation • 944 Mots (4 Pages) • 697 Vues
"En présence de Dieu et devant le peuple français représenté par l’Assemblée nationale, je jure de rester fidèle à la République démocratique" c’est par ces mots prononcés devant l’Assemblée le 20 décembre 1848 que Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Bonaparte, promet de rester fidèle à la démocratie, un régime dans lequel le peuple exerce le pouvoir, en devenant le premier président des français. On le connait par sa fonction de président de la République de 1848 à 1851, mais également pour son titre d’empereur des Français de 1852 à 1870. Sachant cela, on peut se demander quelle est la place de la démocratie dans la seconde République et le second Empire. Nous étudierons donc ces deux régimes séparément, d’abord la seconde République, puis le second Empire.
Dans cette première partie nous étudierons la seconde République, qui est une République sociale, mais fragilisée, et également conservatrice. Premièrement, cette République apparaît comme une République sociale. En 1848, un gouvernement provisoire composé de républicains modérés et de socialistes est mis en place. Ils proclament alors la République, en instituant le suffrage universel masculin, droit de vote pour tous les hommes, et en convoquant une Assemblée constituante chargée d’écrire la constitution de ce nouveau régime. Des ateliers nationaux sont créés avec le budget de l’état, pour embaucher des chômeurs, et les français semblent unis autour de la République par des “arbres de la République” bénis par des prêtres et plantés dans toutes les communes. De plus, sous l’impulsion d’hommes tels que Lamartine, qui est principalement connu pour son œuvre littéraire, l’abolition de l’esclavage est signée le 27 avril 1848. Mais cette République peut également sembler fragilisée. Les journées des 23 et 24 avril semblent porteuses de démocratie, en effet les hommes adultes sont appelés à voter pour élire l’Assemblée constituante, créant ainsi l’occasion d’assister à de grands débats démocratiques animés par des journaux et des clubs. Mais ce vote est majoritairement remporté par des républicains modérés. Ces derniers prennent donc la décision de fermer les ateliers nationaux, qui aggravaient le déficit budgétaire. Cela entraine une insurrection dans les quartiers populaires de Paris en juin 1848, le gouvernement réagit en envoyant des militaires, en tuant, arrêtant, et déportant des milliers d’insurgés. L’écrivaine George Sand, connue pour son engagement socialiste déclarera alors “Je ne crois plus en une République qui tire sur ses ouvriers ».
Enfin, cette république apparaît très rapidement comme conservatrice. Des idées démocratiques sont conservées, telles que la séparation des pouvoirs. Le pouvoir législatif est confié à une Assemblée élue pour une durée de 3 ans, et l’exécutif à un président de la République élu pour un mandant unique de 4 ans. La souveraineté nationale quant à elles est toujours garantie par le suffrage universel masculin, excluant ainsi toutes les femmes de la vie politique. Les premières élections sont remportées par Louis Napoléon Bonaparte, et très vites des lois réactionnaires, comme la réduction du corps électoral ou des libertés réduites pour la presse, sont votées. Non satisfait d’un unique mandat, le président effectue un coup d’état le 2 décembre 1851, dissout l’assemblée et s’en remet au peuple, qui l’autorisera à faire rédiger une nouvelle Constitution, marquant la fin de la seconde République. En somme, la seconde république, est à la fois sociale, fragilisée, et conservatrice, mais permet de maintenir une démocratie mitigée, ce qui sera moins évident avec le Second Empire.
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