LA Place Des Femmes Dans La Seconde Guerre Mondiale

En 1939, les nazis déclarent officiellement la guerre. Tous les français de sexe masculin et âgé de plus de 18 ans sont réquisitionnés. Les épouses sont alors seule à rester avec leurs enfants à garder le foyer familial. C'est un début victorieux pour le camp allemand : ils réussissent notamment dès mai-juin 1940 à envahir la France. Celle-ci s'empresse alors de signer un armistice qui aura pour conséquence l'instauration du régime de Vichy avec à sa tête le Maréchal Pétain.

1. La situation de la femme

En France, la devise nationale instaurée par le gouvernement de Vichy et le maréchal Pétain est celle de « travail, famille et patrie ». La famille doit être nombreuse et bénéficier de la protection de l’état ; l’avortement quant à lui est interdit. La mère au foyer est plus aidée grâce à la création d’une allocation de salaire unique en 1941, cela a été mis en place pour inciter les jeunes femmes à suivre le mouvement et ainsi avoir une famille nombreuse comme le souhaite le gouvernement. L’état privilégie en effet la famille, considérée comme l’unité organique du bon fonctionnement social et à ce titre, il condamne l’individualisme (la société est la plus importante).

Dès 1940, le régime de Vichy, renforce le modèle idéal pour la femme : maternité et foyer. Le père est le chef de famille, il détient l’autorité et fait vivre le foyer avec l’argent qu’il gagne en travaillant, il respecte également sa femme pour ses vertus domestiques. La mère doit garder le foyer et respecter son mari pour son travail. Le «bon » mari faisait confiance à son épouse lui laissait gérer l’argent du ménage. Par contre, la femme n’avait pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans l’accord de son mari, elle était dépendante de lui.

La loi du 23 juillet 1942 a pour but de redonner à la famille sa « force et sa stabilité ». Dans ce contexte, tout ce qui éloigne les mères de la maternité est réprimé, avortement, divorce réprouvé. La loi de Vichy condamne particulièrement les personnels pratiquant les avortements mais épargne en partie les femmes. Quelques 4000 condamnations annuelles seront prononcées pour ce motif entre 1942 et 1944. Chez les femmes qui ont cherché à utiliser la contraception ou ont provoqué des avortements, la « nature » se révolte également contre elle car elles deviennent souvent invalide ou sont victime par exemple de maladies. Malgré cela, mettre au monde un enfant de plus dans ce contexte pousse quand même les jeunes mères à avorter. Après un siècle de luttes féministes, les femmes qui exercent une profession sont montrés du doigt et il y a souvent des discours qui servent à les faire culpabiliser et les incitent à «rentrer dans le rang ». En effet, les médias et la publicité, exalte le foyer refuge et imposent une image féministe réductrice. La femme doit accepter et subir sa condition et se conformer au modèle idéal de la société: maternité et foyer Ce recentrage sur les valeurs familiales et la politique d’aides sociales mise en place par l’état ne renferme pas pour autant les femmes dans la seule sphère privée. La possibilité leur est laissée de continuer à travailler, de militer et de s’instruire. Dans les programmes scolaires, par la loi du 18 mars 1942 « l’enseignement ménager familiale » est également mis en place pour les filles mais cela sert juste à leur apprendre leur futur rôle c’est-à-dire faire la cuisine, le ménage, etc.

La fin de la guerre fut déclarée le 8 mai 1945. L’ordonnance du 21 avril 1944 donne aux femmes de plus de 21 ans le droit de vote, le vrai suffrage universel est enfin mis en place, les hommes et les femmes deviennent un peu plus égaux . Les femmes votent pour la première fois aux élections municipales d’avril-mai 1945. Affiche de propagande gouvernementale en faveur de la famille et de la maternité.

2. Elles remplacent les hommes dans le travail

Pendant la seconde guerre mondiale, les femmes sont à nouveau confrontées à la situation de devoir assumer seules les charges familiales. Mais contrairement à 1914, elles sont appelées à travailler mais en moindre quantité. Dès octobre 1940, le gouvernement prend des mesures très restrictives contre l’embauche et le maintien

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