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Le Mouvement Syndical Français Et Ses évolutions à L'issue De La Seconde Guerre Mondiale

Note de Recherches : Le Mouvement Syndical Français Et Ses évolutions à L'issue De La Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2012  •  4 662 Mots (19 Pages)  •  2 869 Vues

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Le mouvement syndical français et ses évolutions

à l’issue de la seconde guerre mondiale

L’objet de cet exposé sera de vous présenter, dans les grandes lignes, les évolutions intervenues dans le mouvement syndical ouvrier français durant le conflit mondial et dans la période d’immédiat après-guerre (de la fin 1944 au début 1948) en se penchant plus particulièrement sur la place de la CGT, confédération générale du travail, compte tenu de son audience prédominante dans ce paysage syndical.

Les acteurs

- CGT (confédération générale du travail)

- CFTC (confédération française des travailleurs chrétiens)

Les syndicats pendant la guerre

- rupture de l’unité : les communistes exclus de la CGT

- une place prépondérante du mouvement syndical dans les mouvements de résistance nationale et au sein du CNR

La Libération

- l’influence du mouvement syndical dans la vie politique, économique et sociale du pays.

La bataille de la reconstruction

- le syndicalisme se reconstruit

o le CNPF (confédération nationale du patronat français) et la CGC (confédération générale des cadres)

- les syndicats lancent toutes leurs forces dans la bataille de la reconstruction

1947 : la rupture

- le début de la guerre froide

- les grèves du printemps 1947

- une nouvelle scission de la CGT

- La création de CGT FO.

Il y a en France, au début de la période qui nous intéresse deux centrales syndicales (ou confédérations) :

- La CGT, créée en 1895. Signalons juste pour définir cette organisation syndicale l’article 2, constitutif de la CGT : « la CGT regroupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ». La lutte des classes que revendique la centrale syndicale y est là clairement établie.

- Décembre 1921 : première scission de la CGT, avec la création de la CGT U (unitaire), composée d’une minorité de syndicalistes proche du PCF Parti communiste français, tout juste constitué, lui-même d’une scission avec la SFIO (section française de l’internationale socialiste).

- 5 mars 1936 : réunification des deux structures. En 1937, la CGT quadruple son audience et compte environ 4 millions d’adhérents.

- La CFTC (confédération française des travailleurs chrétiens), créée en 1919, ce syndicat confessionnel se réclame de l’encyclique Rerum Novarum (que l’on peut traduire par « un état de choses nouveau »), texte qui constitue la doctrine sociale de l’église catholique. La CFTC propose une autre voie syndicale que celle fondée sur les analyses marxistes ou anarcho-syndicalistes. Son audience reste largement minoritaire par rapport à celle de la CGT.

L'anarcho-syndicalisme est un courant du syndicalisme qui est fondé sur les principes de fonctionnement de l'anarchisme, c'est-à-dire l'autogestion, l'anti- autoritarisme, le libre fédéralisme, la démocratie directe, avec des élus mandatés temporairement et révocables ...

L'anarcho-syndicalisme est l'un des modes d'expression de l'anarchisme. Défendant les conditions de vie des travailleurs, il les prépare à leur émancipation économique et sociale.

Refusant le principe des partis, associations ou corporations, l'anarcho-syndicalisme considère que le syndicat est la forme première d'organisation des travailleurs. Le syndicat permet aux classes opprimées de s'organiser et de lutter en fonction du libre choix des travailleurs au niveau local et non en fonction des directives issues d'un bureau politique central. L'anarcho-syndicalisme s'oppose au syndicalisme réformiste ainsi qu'au syndicalisme politique d'obédience marxiste.

Tout d’abord, un retour sur les années du conflit mondial afin de mieux situer nos acteurs et leur importance dans le paysage social, économique et politique de l’époque.

La tension internationale croissante et la chute du Front populaire ont affaibli le mouvement ouvrier en 1938 et 1939.

Dans cette situation de crise tant nationale qu’internationale, les luttes dans les entreprises pour obtenir des améliorations du niveau de vie sont regardées comme pouvant favoriser les « ennemis » du pays et sévèrement réprimées.

Ces tensions se retrouvent à l’intérieur de la CGT réunifiée où l’ex-CGT U (proche du PCF) et l’ex-CGT confédérée –les modérés- (proche de la SFIO) de l’autre, se critiquent allègrement.

On voit ressurgir les tensions de 1919 – 1921 : d’une part les modérés ont le sentiment de se retrouver manipulés par le PCF. Et côté SFIO, le courant pacifiste reste fort et pousse certains à accepter la capitulation de Munich comme un moindre mal.

La guerre achève de rompre l’unité

La signature du pacte germano-soviétique le 23 août 1939 accroît encore les tensions. Il bouleverse l’opinion française. La majeure partie des travailleurs ne comprend pas.

La CGT peut difficilement échapper à la scission : la cohabitation dans une même centrale syndicale de ceux qui luttent contre l’Allemagne nazie et de ceux qui soutiennent l’accord Germano-soviétique apparait difficile.

Le 14 janvier 1940, les communistes sont exclus de la CGT.

Il ne reste pas grand-chose à ce moment de la puissante CGT de 1936. Elle ne compte plus que 500 000 adhérents à cette époque.

Le désastre militaire de juin 1940 constitue une rupture brutale dans la vie de la nation : destruction de l’indépendance du pays, renversement du régime républicain : le 10 juin 1940, les pleins pouvoirs donnés au maréchal PETAIN conduisent à la mise en place d’un état français autoritaire et réactionnaire.

La défaite et l’occupation allemande destructurent la classe ouvrière française : ¼ des 2 millions

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