Quelle place pour la démocratie sous le second empire?
Dissertation : Quelle place pour la démocratie sous le second empire?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Seb!!!!________ le skateur • 23 Avril 2022 • Dissertation • 652 Mots (3 Pages) • 345 Vues
Quelle place pour la démocratie?
Le droit d’adresse, la suppression du délit de coalition, ces réformes sociales des années 1860-1870 exposent une nouvelle direction prise par Napoléon III. Pourtant quelques années auparavant, sous le même régime, l’empereur se démarque en tant que chef autoritaire et soutient les conservateurs. Le Second Empire est contrasté entre démocratie, régime où le pouvoir appartient au peuple et régime autoritaire où le dirigeant a le pouvoir. Ainsi, quelle place occupe la démocratie sous Napoléon III? Si le Second Empire est avant tout un régime autoritaire marqué par le bonapartisme proche du césarisme. Ce système se libéralise alors à partir de 1860.
Napoléon III aspire à un régime impérial neuf qui n’est pas voué à l’échec comme les précédents. Il réforme les institutions: la deuxième exposition universelle est organisée à Paris en 1855. Cette exposition permet d’encourager la recherche et les innovations techniques et scientifiques. Napoléon III agit de même avec les arts: il décide notamment la construction de l’opéra Garnier à Paris en 1860. Ces réformes sont établies au profit du pouvoir exécutif en instaurant une politique intérieure de prestige permettant de briller et d’agrandir sa puissance.
La période autoritaire du second empire est marquée par un contrôle et une répression forte. L’exil fait fuir des milliers de personnes notamment des personnes célèbres tels que Victor Hugo qui avait rejoint le mouvement de résistance d’Alphonse Baudin. Ce dernier a d’ailleurs été tué par les soldats de Napoléon III dans la barricade du 3 décembre 1851. Ainsi, l’oppression du régime est très forte et les libertés sont limitées, la pensée est unique. Nous remarquons notamment la limitation de la liberté de la presse avec la censure qui est rétablie. Plus tard en 1858, est mise en place la loi des suspects, loi permettant de punir de prison toute tentative d'opposition. Cette loi vient ainsi continuer cette politique autoritaire.
Pendant cette période, la vie politique est inexistante car la pluralité d’opinions est bannie et le contexte économique est solide. En 1859-1860, survient un réveil de l’opinion publique suite à l’intervention de Napoléon III en Italie et face à sa politique de répression.
Cette vague de critiques amène Napoléon III à repenser sa politique. Une tournure libérale prend alors place. Elle débute par une reconnaissance des droits démocratiques. Le Corps législatif évolue vers une forme plus parlementaire. Les débats sont de nouveau autorisés. Des droits renaissent tels que le droit d’adresse en 1860, le droit de grève en 1864 ou encore la liberté de la presse en 1868. La politique se libéralise aussi à l’internationale avec le traité Cobden-Chevalier de 1860. Un traité de libre échange signé par la France et le Royaume-Uni qui vise à abolir les taxes sur les matières premières et les produits alimentaires. Cette politique libérale crée un intérêt politique dans la population, d'où la baisse notoire de l'abstention.
Un soutien des ouvriers populaire se manifeste lors de cette période. Napoléon III autorise notamment la
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