LE BAPTÊME DE CLOVIS

LE BAPTÊME DE CLOVIS

« Une grande nouvelle est venue jusqu’à nous : vous avez hérité du royaume de Belgique seconde. (…) A ce poste dominant tu dois avant tout veiller à ce que le seigneur ne te retire pas sa faveur (…) celui qui veut être roi doit noblement appliquer la loi ». Ainsi sont les mots que l’évêque Rémi de Reims adresse dans sa célèbre lettre à Clovis lors de son accession au pouvoir en 482. Clovis tout juste roi, bénéficiait déjà d’une reconnaissance certaine auprès d’un éminent représentant de l’aristocratie gallo-romaine.

Pourtant, Clovis, dont le nom signifie illustre au combat n’est qu’un païen et considère le christianisme d’un mauvais œil, l’associant à de la faiblesse. Avant tout guerrier, c’est la guerre et la quête de la victoire qui permette d’abord au roi d’affirmer sa puissance. En effet, le roi est avant tout un chef militaire et non un législateur ce que confirme l’épisode du vase de Soissons.

Lorsque le roi Syagrius basé alors à Soissons est battu et égorgé par l’armée de Clovis. A cette époque, l’armée du souverain est selon l’historien du VIème siècle Grégoire de Tours « encore enfoncé dans le fanatisme » et pille les églises de la région. Ainsi, le vase liturgique de Soissons est lui-même trouvé dans une église. Son évêque souhaitant le récupérer, il envoie un messager à Clovis et ce dernier le fera venir directement à Soissons prononçant ces mots « j’exécuterai ce que le pape me demande ». Les guerriers de Clovis respecteront cette demande excepté un, qualifié de « léger, jaloux, et frivole » par Grégoire de Tours. Il frappe le vase et le brise devant l’assemblée stupéfaite. Clovis sur le moment n’en dira rien mais une année plus tard lors de l’inspection des armes sur le Champ de Mars, il accuse ce même soldat d’avoir apporté des armes mal tenues et lui fend alors le crâne avec sa hache en déclarant « Voilà ce que tu as fait au vase de Soissons ! ». Clovis inspire ainsi la crainte à son armée.

Cet épisode de Soissons témoigne des relations qui existent entre l’Eglise et le pouvoir royal avant sa conversion au christianisme, par ailleurs nous pouvons lire implicitement dans la lettre de l’évêque de Reims une volonté de pousser le roi vers le baptême c’est-à-dire le sacrement symbolisant la conversion du souverain à la religion catholique, chose qu’il fera entre 496 et 506.

Ce baptême témoigne sans doute de la considération que le souverain acquiert envers l’Eglise mais aussi du rôle de celle-ci au sein du règne du mérovingien. Ainsi, dans quelle mesure le baptême de Clovis Ier témoigne-t-il du rôle central de l’Eglise au sein du royaume franc ? Nous tâcherons de répondre à cette problématique en étudiant dans un premier temps le baptême en temps que témoin de la foi du souverain avant d’établir dans un second temps l’idée d’un appui chrétien permettant d’assurer le pouvoir royal.

L’eveque de Reims dans cette leyttre dis à clovis les missions qu’un roi chrétien dois faire,

son rôle enfaite c’est peut-etre pour le poussé à la conversion vu qu’il ne les pas encor

I) Le baptême comme

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