LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET REPUBLICAIN (1870-1914)
Cours : LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET REPUBLICAIN (1870-1914). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar InspCarbo • 1 Avril 2020 • Cours • 862 Mots (4 Pages) • 1 494 Vues
LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET REPUBLICAIN (1870-1914)
En mai 1871, la France et Paris sont plongées dans une guerre civile opposant le gouvernement officiel aux insurgés. Moins de 10 ans plus tard, lorsque La Marseillaise devient l’hymne officiel de la République française, en 1880, l’unité nationale semble être retrouvée. La mise en œuvre du projet républicain (rétablissement d’un régime républicain en France, régime qui soit durablement accepté par les Français et qui tienne dans le temps) est donc compliquée et ce dès le rétablissement de la République le 4 septembre 1870. Les Républicains sont alors minoritaires. Mais l’action des Républicains, jusqu’à la Première Guerre mondiale, consiste à faire accepter cette IIIème République qui a été proclamée à la hâte et à faire en sorte qu’elle résiste à toutes les crises qu’elle traverse au cours des années 1880 et 1890. C’est chose faite à la veille de la guerre.
Malgré les oppositions qu’elle rencontre, comment la Troisième République finit-elle par regrouper la majorité des Français autour d’un projet politique commun ?
I. Un projet républicain instable : 1870-1879
1. Une République née dans un contexte très fragile
• À la suite de la défaite militaire de Napoléon III face à la Prusse, la IIIème République est proclamée à Paris le 4 septembre 1870. Le gouvernement ne parvient pas à renverser le rapport de force avec la Prusse et il décide de signer l’armistice avec la Prusse le 28 janvier 1871, au prix de conditions de paix très dures (notamment la perte de l’Alsace et de la Moselle).
• En février 1871, les royalistes remportent les législatives et disposent d’une forte majorité à la Chambre des députés. Ils ont fait campagne sur un programme de paix. Thiers est nommé chef du pouvoir exécutif de la République, alors que le régime ne possède pas encore d’institutions.
• En mars 1871, la Commune de Paris (pouvoir municipal souhaitant autogérer la ville) est élue : elle s’affranchit du gouvernement installé à Versailles. Les Communards, comme Louise Michel, sont imprégnés de l’idéologie socialiste : elle est la figure féminine la plus emblématique de l’extrême gauche parisienne.
• Les Communards veulent empêcher que les soldats enlèvent les canons, ils dressent des « barricades » et ils incendient les bâtiments officiels comme les Tuileries, le Conseil d’État, la Légion d’Honneur, la Cour des Compte.
• Mais l’action des communards échoue. Début avril, Thiers envoie plus de 100 000 soldats reprendre le contrôle de Paris. Du 21 au 28 mai 1871, les troupes répriment l’insurrection avec une grande violence : c’est la « Semaine sanglante ».
2. L’échec des tentatives de restauration monarchique
• La forme du régime n’est toujours pas fixée. Les royalistes défendent l’idée d’un retour à la monarchie mais leur candidat au trône, le comte de Chambord, refuse l’adoption du drapeau tricolore (il veut le drapeau blanc de la monarchie absolue). Cette position empêche un large rassemblement autour de sa personne. Thiers, désigné Président de la République par la Chambre des députés en août 1871, dessine les contours d’une République conservatrice.
• En 1873, les monarchistes écartent Thiers et élisent un des leurs, Mac Mahon, à la présidence de la République. Son gouvernement impose le programme de l’Ordre moral (alliance des partis conservateurs) et promet de renouer avec les valeurs de l’Ancien régime. En novembre 1873, une loi porte le mandat du Président à 7 ans, afin de laisser le temps de préparer la restauration.
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