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La Troisième République avant 1914 / un régime politique, un empire colonial : La mise en œuvre du projet républicain

Résumé : La Troisième République avant 1914 / un régime politique, un empire colonial : La mise en œuvre du projet républicain. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2022  •  Résumé  •  2 256 Mots (10 Pages)  •  482 Vues

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Thème 3 : La Troisième République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial Chapitre 1. La mise en œuvre du projet républicain

❑Capacité ciblée : Utiliser une approche historique pour mener une analyse ou construire une argumentation

☞Accroche pages 150-151

☞Ouverture pages 152 et 153

-I L’affirmation progressive du projet républicain : imposer l’idée républicaine -1 La République est tout d’abord incertaine (1870-76)

-A l’annonce de la déroute de Sedan (2 septembre 1870), la République est proclamée à Paris le 4 septembre. Il s’agit d’une Révolution pacifique qui aboutit à la mise en place d’un gouvernement de Défense nationale.

-La France est contrainte de signer un armistice, le 28 janvier 1871. Des élections sont aussitôt organisées au mois de février : les monarchistes conservateurs, partisans de la paix à tout prix, l’emportent : les Républicains sont minoritaires face à une majorité hostile au modèle républicain.

☞Cartes électorales pages 154 (1871) et 155 (1877)

-2 La Commune de Paris : un moment fort en faveur de la République sociale

-Les élections ont révélé une véritable fracture entre le vote conservateur des campagnes et celui républicain des villes. Ces dernières s’insurgent contre la politique menée par le chef du gouvernement, Adolphe Tiers, qui souhaite mettre fin au conflit.

-La Commune de Paris (18 mars-28 mai 1871) souhaite réaliser d’importantes réformes : gel des loyers, éducation gratuite pour tous, séparation de l’Eglise et de l’Etat. Paris est reconquise par le gouvernement pendant la « semaine sanglante » (21-28 mai 1871). Une sévère répression frappe les « communards qui sont exécutés, emprisonnés ou déportés.

Louis Michel, institutrice proche des milieux révolutionnaires, est une militante active de la commune. Elle anime un club qui s’occupe d’enseignement et d’éducation et combat sur les barricades.

-En mai 1871, la France signe le traité de Francfort qui la contraint à verser une lourde indemnité et à céder l’Alsace-Moselle à l’Empire allemand nouvellement créé.

-3 Vers la victoire républicaine

Adolphe Thiers, « chef du pouvoir exécutif », se rallie à la République, mais doit composer avec une majorité qui lui est de plus en plus hostile. Il est remplacé en 1873 par Patrice de Mac-Mahon qui est favorable à la restauration monarchique, bien qu’ayant le titre de « Président de la République ».

➔Organigramme 1 page 156

-Face aux divisions des monarchistes, l’Assemblée vote des lois constitutionnelles (1875) qui établissent un régime parlementaire et affirment le principe républicain en France.

-Le sentiment républicain progresse dans le pays : au printemps 1876, la chambre des députés devient majoritairement républicaine. Le 16 mai 1877, le Président Mac-Mahon renvoie le Président

du conseil républicain Jules Simon et dissout la Chambre des Députés. Ce « coup de force » échoue quand les élections législatives portent de nouveau une majorité républicaine à la chambre. Mac Mahon démissionne en 1879.

➔Gambetta invite Mac-Mahon à accepter la République doc.3 page 157

➔Bio Gambetta page 156

➔Marianne, allégorie républicaine doc.4 page 157

Document : les lois constitutionnelles de 1875 instaurent en France un régime parlementaire qui était cependant facilement transposable en monarchie constitutionnelle

Le fonctionnement des institutions de la III°

République selon les lois de 1875

☞PPO Louise Michel pendant la Commune de Paris pages 158-159

Document Louise Michel pendant la Commune de Paris

« Le comité de vigilance de Montmartre aura son histoire à part ; nous en sommes peu de survivants ; il fit sous le siège trembler la réaction. On s’envolait chaque soir, du 41 de la chaussée Clignancourt, sur Paris, tantôt démolissant un club de lâcheurs, tantôt soufflant la révolution, car le temps de la duperie était passé. Nous savions ce que pèsent les promesses et la vie des citoyens devant un pouvoir qui se noie […] Les comités de vigilance de Montmartre ne laissaient personne sans asile, personne sans pain. On y dînait avec un hareng pour quatre ou cinq, mais on n’épargnait pas pour ceux qui en avaient besoin les ressources de la mairie, ni les moyens révolutionnaires des réquisitions »

Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même, Tome 1, 1886, F.Roy, libraire éditeur À Montmartre, il y avait deux comités de vigilance, celui des hommes et celui des femmes.

-II Un régime porteur de libertés fondamentales : une République libérale

-1 Stimuler l’imaginaire républicain

-A partir de 1879, les « Républicains de gouvernement » arrivent au pouvoir. Leur projet est d’unifier la nation autour des valeurs de 1789 à travers différentes stratégies. La République veut se faire accepter des Français et cherche donc à intégrer ses valeurs dans leur vie quotidienne. Pour cela, la nation doit s’identifier à des symboles forts tels que le drapeau tricolore, ou la devise « Liberté Egalité-Fraternité », qui trône au fronton des édifices publics. En 1879, la « Marseillaise » devient l’hymne national, alors que le 14 juillet est érigé en fête nationale en 1880.

➔Claude Monnet, la Rue Saint Denis Histoire des Arts pages 160-61

-2 Le projet scolaire républicain

- Jules Ferry, Ministre de l’Instruction publique, fonde un enseignement primaire gratuit (1881), obligatoire et laïque (1882). Ferdinand Buisson, directeur de l’enseignement primaire, rédige un très influent « Dictionnaire de pédagogie » qui sert de matrice au projet de l’école républicaine : les instituteurs, formés dans les Ecoles normales, apprennent bien entendu aux élèves à lire, à écrire, à compter, mais également à connaître l’histoire de la nation, en développant l’amour de la patrie par les cours d’ « Instruction morale et civique ». L’enseignement primaire devient à la portée de tous : on parle de méritocratie républicaine.

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