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Forces et faiblesses des démocraties depuis le XIXe siècle

Dissertation : Forces et faiblesses des démocraties depuis le XIXe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2021  •  Dissertation  •  1 965 Mots (8 Pages)  •  4 684 Vues

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Il y a plus de deux siècles, de grandes puissances mondiales adoptèrent la démocratie comme forme de gouvernement. Aujourd’hui, c’est le régime politique d’une grande majorité d’état. Celle-ci est définie par le peuple qui exerce la souveraineté, l’état est ainsi gouverné par ses citoyens. Les premières expériences de ce régime se sont vues dans l’Antiquité, à Athènes. Le terme « démocratie » vient d'ailleurs du grec ancien « dêmos », qui signifie « peuple » et « kratos » qui se réfère au pouvoir. De nombreux philosophes français se sont intéressés à ce système politique, très diffusé en Amérique depuis le XVIIIe siècle. Notamment Alexis de Tocqueville qui entre 1830 et 1832 est partis en mission aux États-Unis pour le ministère de l’Intérieur de Louis-Philippe. Il en écrivit même un ouvrage ; De la démocratie en Amérique, publié en deux livres, le premier le 23 janvier 1835 et le second le 24 avril 1840, où il décrit puis analyse le système politique américain, et expose les possibles dérives liberticides de la passion de l'égalité chez les Hommes. Il déclara dans l’introduction de son essai « J’avoue que dans l’Amérique, j’ai vu plus que l’Amérique ; j’y ai cherché une image de la démocratie elle-même […]ne fût-ce que pour savoir du moins ce que nous devions espérer ou craindre d’elle.]. Dès lors, quelles sont ses forces et ses faiblesses depuis le XIXe siècle ? Nous nous intéresserons tout d’abord sur ce que pense Tocqueville sur celle-ci aux Etats-Unis, puis a son extension et ses reculs au XXe siècle pour finir sur comment la démocratie doit se réinventer afin de perdurer dans le temps.

La démocratie est perçue comme quelque chose de nouveau chez les européens, notamment chez Alexis de Tocqueville qui va étudier de près la démocratie représentative des Etats-Unis, alors déjà en vigueur. Celle-ci est définie par un régime politique dans lequel le peuple nomme des représentants qui exercent le pouvoir à sa place. Ce régime politique novateur, garant de libertés, est aux yeux de Tocqueville, l’égalisation des conditions, c’est cela qui attira en premier temps son attention. Cette égalité a 3 dimensions : l’égalité des droits, la loi est la même pour tous ; l’égalité des chances, la position sociale est ouverte à tous et dépend du mérite et non plus de la naissance ou de l’origine sociale ; l’égalité de considération, ainsi chaque citoyen se présente comme l’égal d’un autre. Celle-ci est permise grâce aux progrès technologique qui diffuse les connaissances et améliore les conditions de vie des populations, permettant au plus grand nombre de lire les journaux, de se forger une opinion politique. Cela va alors entrainer un intérêt croissant des populations pour la vie politique du pays. De plus, ce modèle garantie les libertés individuelles et collectives, puisqu’il appelle à la liberté civile d’opinion et d’expression incitant le peuple à s’exprimer davantage afin de défendre ses idées, notamment à travers la presse. Ce régime politique donne aussi lieu un certain équilibre des pouvoirs grâce à leur séparation, ainsi, dans la Constitution américaine, trois pouvoirs --Président, Congrès, Cour suprême-- occupent des secteurs définis --pouvoir exécutif, législatif et judiciaire-- sans possibilité de se révoquer mutuellement. Cette séparation permet dans un même temps, qu’aucun individu, n’abuse d’un pouvoir centralisé. Cette démocratie présente de nombreuses qualités, pourtant des menaces pèsent elle.

Bien que la démocratie soit à première vu quelque chose de bien, l’aristocrate y détecta certaines faiblesses tel que l’individualisme ou le risque de la tyrannie de la majorité. La première accroit l’indépendance mais peut aussi conduire à un repli sur la sphère privée ce qui peut entrainer un despotisme doux. Cela signifie que les citoyens abandonnent aux gouvernement la gestion des affaires du pays, ainsi, ceux-ci peuvent abuser du pouvoir. Et bien que le despotisme puisse souvent paraitre comme le réparateur de tous les maux, il ne va entrainer qu’une simple prospérité momentanée et rendre par la suite, le peuples « misérables » d’après Tocqueville. La démocratie peut alors être « liberticide » (réduction des libertés, centralisation…). La seconde, est tout autant problématique, elle découle du conformisme, les individus perdent leurs libertés de jugement et appuient leurs opinions sur celle de la majorité, ainsi il peut entraîner la tyrannie de la majorité, c’est l’affaiblissement des libertés individuelles de choix. C’est en effet la difficulté selon Tocqueville, le juste équilibre entre liberté et égalité, puisque la « passion » pour cette dernière peut conduire à réduire les libertés. Mais Tocqueville trouve à ces faiblesses des solutions ; les contre-pouvoirs. Tel que la décentralisation, charger les citoyens de petites affaires afin de les intéresser au bien public. Créer des associations, ainsi créer du lien et briser l’isolement de l’individualisme et enfin la religion, qui selon Tocqueville peut persuader les hommes de ne s’enrichir que par des moyens honnêtes. Grâce à ses atouts, la démocratie a progressivement pu s’étendre au reste du monde, bien que celle-ci ait connu certains reculs.

La démocratie a connu durant le XXe siècle, une diffusion progressive qui témoigne de ses réels atouts. En effet, depuis la défaite des états autoritaires tels que l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, La Russie et l’Empire Ottoman suite a la Première Guerre Mondiale, la démocratie a su se rependre en Europe, notamment avec la République de Weimar en Allemagne de 1918 à 1933. En Asie, c’est le démantèlement des empires coloniaux qui aida à diffuser le modèle démocratique. On peut citer l’Inde qui en 1947, devint la plus grande démocratie au monde. Dans la deuxième moitié du siècle, les transitions politiques pacifiques se multiplièrent, notamment avec l’Espagne et le Portugal, deux pays qui étaient sous régime autoritaire et qui ont su par la suite, grâce à des coups d’état et des révolutions, devenir des pays démocratiques durablement tout comme la Grèce avec le référendum grec de 1974 pour le maintien de la république, mise en place à la fin de la dictature des colonels. De plus, dans les années 1970, on assiste

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