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Cours L2 Histoire

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Par   •  11 Février 2019  •  Cours  •  4 620 Mots (19 Pages)  •  693 Vues

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Introduction

*Historiographie

La période Carolingienne est lié par la Charlemania, c’est-à-dire la folie Charlemagne. Une véritable faiblesse est portée à l’attention de Louis le Pieux. Comment expliquer que Charlemagne prenne autant de place et que cette place impacte les études ludoviciennes ? Depuis le 18ème siècle et les études négatives de Louis le Pieux par Montesquieu, ce roi est mal considéré. Il est appelé Louis le débonnaire, c’est-à-dire celui qui s’est fait avoir par les femmes et par les évêques. Il est très mal considéré. L’historien Rodrigez a consacré toute sa recherche à Louis le Pieux comme pâle reflet de son père.

En 1986 a été réuni à Oxford un premier colloque sur Louis le Pieux. Guillot écrit que c’est « une ordinatio méconnue ». Dans ce colloque, Werner écrit l’histoire politique de Louis le Pieux : gouverner l’Empire chrétien. Peter Godman va être le premier à aborder l’histoire Carolingien d’un côté littéraire. Les sources Carolingiennes sont très littéraires. On a les premières biographies, les anales royales, etc ... La source est au cœur des préoccupations des médiévistes. On veut considérer maintenant le règne de Louis le Pieux comme un grand règne. Pourquoi un tel fossé dans l’historiographie Carolingienne ? L’épigone pèse sur Louis le Pieux, c’est-à-dire la nullité du suivant. Louis le Pieux serait à l’origine de la division entre Allemagne et France et donc de la haine de ses deux peuples. Les historiens, à la suite de la première et seconde guerre sont fortement influencés par cette vision de haine entre les deux peuples, créé par Louis le Pieux. Les années 80 sont un tournant dans la reconsidération du règne de Louis le Pieux. Reconsidération aussi de la place des évêques dans son règne comme avec le therme de théocratie épiscopale pour parler du règne de Louis le Pieux qui est totalement faux. L’historien Philippe Depreux est le spécialiste du règne de Louis le Pieux, il a écrit la prosopographie de ce dernier. L’historienne Régine Le Jan écrit aussi sur Louis le Pieux. Patrick Boucheron : « Conjurer la peur », anthropologie.

En 614, Clotaire II met fin à la guerre civile qui a opposé les descendants de Clovis, c’est l’unification du royaume et la patrimonialisation du pouvoir royal, le royaume est un et indivisible. Il y a la mise en place du pouvoir des maire du Palais, le Major dirige l’ensemble des officiers au nom du roi. C’est la famille des Pippinides qui prend ce pouvoir de Maire. En 687, Pépin le jeune écrase les princes de Neustrie. C’est cette famille qui va reformer l’empire Romain et l’unité européenne, c’est la renovatio. C’est la nouvelle famille impériale. Cette famille mène l’expansion du royaume des Francs. Ainsi le pouvoir des Francs s’étend sur presque l’ensemble de l’Europe actuelle. On peut se demander comment ils légifèrent ? Comment ils délèguent ? Comment ils tiennent les frontières ? Comment s’organise les missi dominici ? Comment on va réformer cet Empire ? Comment se passe la communication dans l’Empire ? Cette famille a fait une révolution, la renaissance Carolingienne. À partir du règne de Charlemagne, on va avoir un prince entouré d’hommes, d’une élite qui vont réformer l’école, sortir les lettres, multiplier les scriptoria et les manuscrits, on va copier Ravenne et Rome, on crée des enluminures, … Il y a une volonté de cultiver l’élite mais aussi de cultiver les plus jeunes dans le but de créer une unité, d’offrir le salut. Le prince Carolingien guide son peuple vers le salut, l’histoire est eschatologique.

Chapitre 1 : Les Pippinides

I- L’accession au pouvoir des Pippinides

Cette accession au pouvoir des Pippinides est liée à la guerre civile, la faide. La discorde est à l’origine de la faiblesse de l’empire mérovingien. La patrimonialisation du pouvoir est une tradition contre laquelle les Carolingiens vont lutter. Les rois Carolingiens vont réussir à être seul. L’unité a été refaite en 687. Guillot a montré que la faiblesse des rois Mérovingiens est un mythe historiographique car l’ouvrage ; « les rois fainéants » fut écrit par Eginard, érudit Carolingien et donc avec une vision orientée. Les maires du Palais vont accéder aux plus hautes fonctions car ils vont réussir à reprendre l’Aquitaine qui avait peu à peu pris son indépendance. L’accession royal des Pippinides est territoriale. Cette émergence va aussi être liée au réseau. La relation d’hommes à hommes est en émergence dans cette période de 680 à 740. Les premières traces de vassalités se retrouve dans les sources de Charles Martel. L’accession se fait donc aussi grâce aux réseaux d’amitié entre les détenteurs de la potestas et les maires. Les maires prennent peu à peu la place du roi. « Un roi n’est rien si ses grands fidèles ne lui ont pas prêté serment ». Il y a aussi le populum, le roi doit être acclamé par les fidèles. Lorsque les grands se détourneront du roi, l’impuissance des rois Mérovingiens sera totale. C’est une véritable dynastie qui s’impose chez les maires du Palais, le roi ne nomme plus le maire du palais, ils s’imposent par l’hérédité. Lorsque Pépin de Herstal meurt, Charles Martel se trouve sous la tutelle de sa marâtre Plectrude. Il va réussir à se libérer d’elle, à s’imposer auprès des grands d’Austrasie malgré sa bâtardise, et par la faveur des armes à s’imposer face à la Neustrie, l’Austrasie et Bourgogne. C’est une prise de pouvoir militaire qui s’opère, le roi ne décide en rien de sa montée en puissance, ce n’est pas un pouvoir de principatus.

II- La collaboration entre la Papauté et les maires du Palais

L’évêque Boniface, légat du pape, est envoyé par le pape Grégoire pour réformer et évangéliser la Germanie. Cela va bénéficier aux Pippinides. Boniface envoie à tous les chrétiens où il demande à tous les fidèles d’aider sa mission en Germanie. Il reçoit une réponse, mainbourg, de Charles Martel qui affirme être le garant de la mission de Boniface. Il s’adresse à ses ducs, évêques, fidèles : « moi, Charles Martel, je me fais garant de cette mission ». Or celui-ci a pris la place du roi Mérovingien. Ainsi il prend l’auctoritas car il menace les fidèles et les grands s’ils ne le suivent pas. C’est aussi l’origine d’une légitimité du pape car Charles Martel va être appelé pour la première fois princeps par le pape.

III- Islam et christianisme : la victoire de Charles Martel

Islam et chrétienté

Charles

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