Ulpien
Dissertation : Ulpien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zly13 • 26 Octobre 2018 • Dissertation • 665 Mots (3 Pages) • 715 Vues
Ulpien est un jurisconsulte de renom du IIIe siècle de notre ère, fit partie de ces juristes qui furent au service de l’empereur, puisqu’il travaillait au service des rescrits de l’empereur Septime Sévère, puis Caracalla, puis sous le règne de l’empereur Elagabal, il fut préfet de l’Annone (la personne en charge de l’approvisionnement de Rome) puis préfet du prétoire (commandant de la garde prétorienne, garde en charge de la protection de l’empereur, mais sa sévérité et ses projets de réforme mécontentèrent les prétoriens qui le firent assassiné en 223. Ulpien aurait composé une œuvre colossale, comportant plus de deux cents livres, comportant notamment des commentaires, sur l’Edit du préteur, mais aussi de courts manuels dont les Institutes. Ce texte est un extrait de l’un de ces derniers, Les Institutes, et a été intégré afin de définir ce qu’est le droit, par les compilateurs de Justinien dans le Code, qui est l’un des volumes des compilations de justinien, qui est destiné à recueillir des extraits de jurisprudence. Pour pouvoir comprendre les règles régissant le droit, le préalable nécessaire est de savoir ce qu’est le droit et ce qui le constitue, et c’est ce que tente de réaliser Ulpien.
Avant toute chose Ulpien définit le terme de droit. Il déclare qu’avant toute chose « faire du droit convient de savoir d’où vient ce nom de droit ». Le terme de droit dit il « provient de la justice ». En effet, le terme droit en latin est « jus », il proviendrait donc du terme « justicia », justice en latin. Pour Ulpien le terme de droit provient de justice, car – en reprenant les termes de Celse – «le droit est l’art du bon et du juste ». Ulpien lie donc droit et justice. Pour définir ce qu’est le droit pour Ulpien, il convient donc de préciser ce qu’il entend par justice, l’art du juste renvoyant à la justice. A cette fin, il convient de rappeler qu’Ulpien définit la justice comme « la volonté constante et permanente d’attribuer à chacun son droit », « jus suum cuique tribuendi » (D. 1, 1, 10). La justice consiste donc à attribuer à chacun, ce à quoi il peut légitimement prétendre. Cette question de l’attribution de la juste part, pose le problème de savoir ce qu’est cette juste part… Pour comprendre cela, il est nécessaire de se référer à la philosophie grecque, cette philosophie qui a tant d’influence sur les romains et notamment, les juristes romains. En effet, cette définition renvoie à la philosophie Aristotélicienne. L’objet de la justice est que soit effectué un partage convenable, où chacun ne reçoit ni plus ni moins que ce qu’exige la bonne mesure. Le but recherché est d’obtenir ou de préserver une certaine harmonie sociale, et pour cela il faut poursuivre ce qu’Aristote appelle une égalité (ison), et pour cela la justice doit exercer deux types d’opérations. Aristote distingue en effet deux types de justice : la justice distributive et la justice commutative.
La justice distributive est celle qui consiste à ce que chacun reçoive en fonction de son mérite. Ce mérite est évalué en fonction de la part prise dans la réalisation du bien commun. La justice distributive répond donc au principe de proportion. Il s’agit plus d’une proportion que d’une égalité.
La justice commutative règles les échanges « commutations ». Elle a pour
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