Histoire Ancienne. La Grèce à l'époque archaïque
Cours : Histoire Ancienne. La Grèce à l'époque archaïque. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JIJIJIJI123 • 16 Janvier 2017 • Cours • 13 693 Mots (55 Pages) • 1 924 Vues
Histoire ancienne
Semestre 1 : La Grèce à l’époque archaïque
(Séance 1)
Les cités grecques à l’époque archaïque
Chapitre 1 : Les cités grecques
Epoque archaïque : VIIIème – VIème siècle av. J.C.
Epoque classique : Vème – IVème siècle av. J.C.
La naissance des cités
- Qu’est-ce qu’une cité ?
Ce que les grecs appelaient Polis, que les historiens traduisent par Cité-Etat.
Cité est différent d’Etat au sens moderne du terme.
Parce que chez les grecs on ne fait pas de distinction entre le corps de l’Etat et le corps civique.
La Cité-Etat est véritablement l’ensemble de la communauté civique, souveraine du point de vue politique, installée sur un territoire bien défini avec des frontières. Elle est défendue non pas par une armée professionnelle mais par toute la communauté civique, tous les citoyens. Le citoyen est par définition un soldat.
Cette cité est bien évidemment gouvernée et les grecques de l’époque archaïque mais aussi classique, se sont posés 2 questions cruciales :
- Qui gouverne ?
- Pourquoi ?
Mais surtout nous nous attarderons sur les différents régimes politiques :
- Royauté
- Aristocratie
- Tyrannie
Et puis surtout les différentes tendances réformatrices, les grands réformateurs grecques, qui ont essayer d’affranchir les cités grecques du poids de la tyrannie, pour tenter d’installer, d’abord une certaine stabilité politique et sociale et dans un deuxième temps une certaine égalité.
On s’appuiera sur un philosophe grec de l’époque classique, Aristote (IVème siècle av. J.C.). Un penseur brillant de la vie politique, qui dans sa quête d’une cité idéale, donc d’un régime politique parfait, nous donne à lire dans son ouvrage Les Politiques la succession des régimes politiques en Grèce à l’époque archaïque.
Histoire de ces cités, sociale, économique, militaire, donc une cité en mouvement, à la recherche d’un équilibre politique et social, qui pour les grecques passe par l’autarcie, l’autosuffisance. C’est à dire que cette capacité, cette possibilité de nourrir ses citoyens sans forcément passer par des importations. Donc tout simplement ne pas être dépendant des cités étrangères.
Le problème en Grèce à l’époque archaïque, c’est que la terre est très peu fertile, problème agraire grave, qui provoque des tensions sociales parce que la propriété foncière est entre les mains d’une minorité appelée les « Aristoi » que l’on traduit par aristocrates, c’est à dire « les meilleurs d’entre nous ». Une des conséquences c’est le phénomène de la colonisation. Un certain nombre de citoyens décident de partir à l’aventure, fonder d’autre cités en dehors de la Grèce, comme en Sicile, en Egypte ou même en Lybie.
Il est intéressant de voir : Qui part ? Qui décide ? Combien de colons partent dans ces expéditions ? Comment s’organise la colonie ? Quel lien entretien la colonie et la cité-mère ?
Malgré le mouvement colonial, plusieurs cités grecques ne réussissent pas vraiment à trouver cet équilibre politique et social. Instabilité politique, injustice sociale, donne naissance à l’incertitude politique : l’expérience tyrannie.
Aristote dit que cette expérience tyrannique constitue une parenthèse malheureuse, un accident de l’histoire. Il dit aussi que l’essence même de la tyrannie est une usurpation du pouvoir souvent par la force. Cette naissance porte en elle même les faiblesses d’un tel régime politique. La tyrannie n’offre pas une alternative politique, ne construit pas un modèle de société mais tente tant bien que mal un exercice d’équilibriste (ex : on confisque les biens des aristocrates car les tyrans n’aiment pas les aristocrates et on essaye de redistribuer les biens au peuple). Les tyrannies ont certes marqué l’histoire grecque mais comme le dit Aristote « Ce fut une étape, une parenthèse, qui laissera la place à une autre expérience qui elle est plus importante, plus créatrice de solutions politiques et sociales, celle des grands législateurs. ». A commencer par le plus connu d’entre eux, Solon (début du VIème siècle av. J.C.) que ce mouvement réformateur répond aux mutations de la société, du corps civique qui demande plus de participation à la vie politique et plus de justice sociale.
Un des facteurs qui a donné lieu à ces revendications fait partie de l’histoire militaire en Grèce : l’apparition des Hoplites (fantassins lourdement armés). Leur participation militaire leur donne une légitimité pour demander plus de droits, avec un argument simple : « Puisque nous défendons la cité, puisque nous participons aux guerres offensives aussi, aux guerres de conquête et sachant que la guerre est un moyen d’acquisition économique ; il est normal que la cité, que le pouvoir politique en place nous accorde plus de droits et accepte la redistribution d’une partie de cette richesse conquise. »
On parle de réformes de Solon à Athènes mais ces réformes n’ont pas permis à la cité d’échapper à la tyrannie (un peu plus tard que les autres cités).
Solon n’a pas véritablement mis en place des réformes permettant à Athènes la stabilité politique et sociale. Et c’est un autre réformateur, Clisthène (508-507 av. J.C.), qui a véritablement révolutionné l’histoire d’Athènes en mettant en place le cadre géographique, institutionnel et politique de la future démocratie athénienne (Vème – IVème siècle av. J.C.).
Pour reprendre le jugement d’Aristote : « Les réformes de Clisthène sont plus démocratiques, plus favorables au peuple que celles de Solon. »
(Séance 2)
Mise en place des cités grecques dans le mon Grec archaïque
Les cités grecques de l’époque archaïque présentent une uniformité structurelle même si les régimes politiques, le rythme de développement économique, intellectuel et culturel varie considérablement selon les lieux.
C’est la raison pour laquelle il est plus cohérent de parler des cités grecques au pluriel. Les usages montrent qu’il s’agit d’une communauté humaine puisqu’on désigne une cité par le nom de ses habitants (les athéniens, les corinthiens, les argiens, etc.).
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