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La ville arabo musulmane

Cours : La ville arabo musulmane. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2016  •  Cours  •  1 235 Mots (5 Pages)  •  1 242 Vues

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La ville arabo-musulmane

Monde arabo-musulman formé du Maghreb (là où le soleil se couche) et le Mackrech (là où le soleil se lève) : civilisation musulmane tjs centrée sur la ville car dès son apparition, elle a créé des villes, des médinas du nom de la ville choisie par le prophète pour créer sa première société. Ces villes se sont rapidement multipliées plus encore avec la colonisation puis avec la transition démographique. Le mvt d’urbanisation incontrôlé que connaissent de nbses villes du TM conduit-il à une disparition lente de l’idendité de ces villes ?

Dès le XIXe siècle, les visiteurs étrangers décrivent les villes arabo-musulmanes comme des villes sans ordre où les ruelles multiples et étroites semblent ne mener nulle part (au contraire, au même moment, l’Europe tente de rationaliser l’espace urbain en s’attaquant au centres médiévaux, en détruisant les égouts à l’air libre et en construisant de grandes artères pour fluidifier la circulation).

A) Une ville aux espaces bien définis

Cependant, il existe bien des logiques internes à la ville musulmane en fonction de la hiérarchie des lieux de prière distribués en réseau, hiérarchie des ensembles urbains que séparent une série de portes (portes du souk, porte des derbs (ruelles en impasse des deux côtés de laquelle se pressent des habitations appartenant initialement à une même famille), porte d’entrée des grandes maisons ou skifa), hiérarchie des équipements : four, fontaine, petite pièce de prière dans le derb, petit marché).

Type des sous-espaces

Fonction

Gestion

Type

Organe

Derb

Résidentielle

familiale

notable

Houma

sociale

collective

comité de notables

Axes et places

économique

communautaire

comité de notables

Quatre sortes d’espaces de circulation :

derb : ruelle en impasse dans un espace résidentiel clos (houma)

Zquarq : rue qui permet au « derb » de communiquer avec l’extérieur

Souiga : artère commerciale

Souk : place (lieu de marché).

La ville musulmane a une spécificité : l’Islam - La ville musulmane doit être interprétée comme le reflet de l’unité, symbole de l’unicité divine. La ville est l’espace du sacré qui s’organise autour de la grande mosquée. Longtemps, une seule grande mosquée par ville : avec la croissance de l’urbanisation, x° des mosquées, mais symboliquement, il en reste tjs une, la plus ancienne, qui structure l’espace urbain qui définit le centre de la ville et forme un espace ouvert, dégagé, accessible à tous.

L’espace des villes musulmanes est également un espace de segrégation :

- ségrégation des populations non soumises à l’Islam dans des quartiers précis

- ségrégation des activités : l’activité économique se concentre dans les souks (rues ou places spécialisées de commerce et d’artisanat couvertes ou à l’air libre) qui occupent une position centrale près de la mosquée ou près des entrepôts (fondouk).

- ségrégation des lieux publics : lieu encore souvent compartimenté entre espaces à usage masculin, espaces à usage féminin et espaces mixtes.

- ségrégation de l’habitat privé : l’accès en est assuré par une série de seuils, un lacis d’axes secondaires qui débouchent sur une impasse. Réservé à un seul individu ou groupe d’individus : l’espace, intime, doit être protégé des regards extérieurs et s’organise autour d’une cour intérieure dont la fonction est de laisser passer la lumière et d’assurer l’intimité familiale. La cloture de cet espace implique des aménagements architecturaux comme les moucharabiehs qui permettent de voir à l’extérieur sans être vus ou des entrées coudées qui empêchent de voir la cour losqu’une porte est ouverte. Les fenêtres du premier étage sont sans vis-à-vis et les maisons ont la même hauteur pour que l’une ne surplombe pas l’autre. (voir graphiques médina Tunis).

L’espace privé est prépondérant sur l’espace public : ce dernier ne prend quelque ampleur que dans le centre ville : ainsi, à Tunis, 69% espace est affecté aux usages résidentiels et aux cours intérieures, 12,5% aux voiries incluant les impasses, 7% aux activités religieuses et 11,5% sont réservés aux services et aux activités économiques.

B) Les mutations de la ville musulmane

La ville musulmane est en profonde évolution :

Tout d’abord, la colonisation a légué à de nbses villes une dualité entre la ville indigène et la ville européenne : la « ville neuve » a le plus svt été construite par les colonisateurs ou les groupes sociaux dominants ayant copié les usages, techniques et normes de l’Europe : la ville neuve est l’expression de la modernité : elle est le plus svt juxtaposée à la médinan, mais peut aussi en être éloignée comme à Fès. La ville neuve présente des réseaux de voierie hiérarchisés : elle privilégie les grandes voies et les espaces ouverts notamment les espaces verts. Elle rassemble la population dans des espaces de loisirs (promenades, terrasses de café) et est à proximité des infrastructures de transport avec le RDM : aéroports, gares.

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