En analysant le document et en vous appuyant sur vos connaissances, montrez que la question des marbres du Parthénon est un conflit de patrimoine.
Étude de cas : En analysant le document et en vous appuyant sur vos connaissances, montrez que la question des marbres du Parthénon est un conflit de patrimoine.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thedevilwashere • 24 Avril 2021 • Étude de cas • 848 Mots (4 Pages) • 1 647 Vues
Le document proposé est la retranscription discours politique prononcé par Mélina Mercouri, grande actrice puis ministre de la culture grecque. Cette allocution est réalisée en 1986 devant les membres de l’Oxford Union de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni fondée en 1863, lieu de débat et l’une des plus anciennes et prestigieuses associations étudiantes et qui forme les futures élites dirigeantes. Ce document a pour sujet la restitution des stèles de la frise du Parthénon à Athènes en Grèce et a pour thème d’étude les conflits de patrimoine dans le chapitre : identifier, protéger et valoriser le patrimoine.
En quoi les marbres du Parthénon représentent-ils un conflit de patrimoine ?
Dans une première partie nous analyserons ce que représentent les frises du Parthénon et les arguments exposées par Mélina Mercouri devant les étudiants britanniques à Oxford, puis l’objectif final de la ministre de la culture grecque, le retour des marbres du Parthénon sur leur site originel a Athènes.
Le Parthénon représente le temple d’Athéna, déesse de la guerre dans la mythologie grecque appelée aussi Parthenos la déesse vierge, située sur la colline sacrée de l’acropole. Cet ensemble architectural a été construit au Vème siècle avant J.C. par l’architecte Phidias sous le « siècle » de Périclès. Les frises du Parthénon représentent un ensemble de stèles figuratives en marbre montrant les processions lors des fêtes des Panathénées réalisées chaque année en l’honneur de la déesse Athéna, située au-dessus des colonnes du temple sur une longueur de 160 mètres. Elles marquent un ensemble architectural et patrimonial de l’art de la Grèce antique. A partir des années 1980, le gouvernement grec demande la restitution de ces frises au gouvernement britannique. En effet, au début du 19eme siècle, l’ensemble des pays d’Europe Occidentale et en particulier le Royaume-Uni et la France, mandatent des archéologues dans le but de ramener des vestiges grecquo-romains et égyptiens vers les musées, comme le Louvres à Paris et le British Museum à Londres.
Dans le texte Mélina Mercouri affirme : « Il s’agit bien des marbres du Parthénon. Il n’existe pas de marbres d’Elgin… ». Lord Elgin, ambassadeur britannique a Constantinople, alors capitale de l’empire Ottoman, qui occupe la Grèce. Il a négocié et réalisé la transaction de la frise du Parthénon vers la British Museum entre 1801 et 1802 avec le gouvernement Turc. Les frises portent donc au British Museum et en Angleterre le nom de celui qui a réalisé leur transfert de la Grèce vers les Royaume-Unis en 1816. Alors que pour le ministre grecque de la culture, ces frises doivent conserver leur nom d’origine : les frises du Parthénon. L’auteur utilise les termes de « attaques en règles, fiévreuses, terrifiante… le plus pur, le plus beau de la création humaine… pillage, dévastation impudente, écrasement et ruine lamentables… ». Elle fait référence à la notion de spoliation, qui est le fait de dépouiller, voler un bien. Mélina Mercouri site les contemporains d’Elgin qui déjà au 19eme siècle critiquaient l’attitude d’Elgin et du gouvernement britannique, le qualifiant pour Horace Smith, poète britannique, de « voleur de marbre » et Lord Byron, grand poète de la littérature anglaise et engage au cote des grec
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