8 mai 1845 : jour de libération en France et boucherie humaine en Algérie
Discours : 8 mai 1845 : jour de libération en France et boucherie humaine en Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dinaaz • 18 Avril 2022 • Discours • 746 Mots (3 Pages) • 519 Vues
8 mai 1945: jour de libération en France et boucherie humaine en Algérie.
C'est le 8 mai 1945 que la France est libérée du nazisme et le célèbre dans la joie et la bonne humeur. Un peu plus bas sur la carte du monde, se passe un drame sanglant. Les faits se produisent à Sétif, Guelma et Kherrata en ce mardi maudit pour les Algériens. Ceux-ci décident en ce jour de manifester pour leur indépendance et la libération du leader nationaliste Messali Hadj pacifiquement auprès de la France. Ils hissent le drapeau Algérien et... quelques secondes plus tard le porteur du drapeau se fait tirer dessus, c'est le début d'un des plus atroces massacres coloniaux de la part de la France.
La France a colonisé l'Algérie depuis le 5 juillet 1830, ils surveillent leurs villes et interdisent l'exhibition du drapeau algérien. C'est malheureusement ce même drapeau qui engendrera une seconde vague de violence d'une férocité inhumaine en moins de 100 ans. Durant cette journée de souffrance profonde pour l'Algérie, qui amena à 3 mois de répression, les Européens déciment plus de 45 000 Algériens, en les jetant d'avions, de ponts et de falaises, les électrocutant, les torturant, les brulant vifs etc... On transporta environ 30 000 Algériens dans des camions pour être brulés à chaux, faisant écho aux actes nazis. Paradoxalement, la France célèbre la fin des massacres nationalistes tandis que des milliers de ses soldats exterminent impunément des Algériens.
Après ces agissements d'une barbarie inexcusable, la France essaie de minimiser la chose en parlant de moins de 1000 morts et en passant sous silence le reste des informations.
D'un point de vue moral et profondément humain la tournure des événements est totalement injuste, illégitime, et révoltante et toute personne susceptible de s'indigner à propos de ce saccage humain aurait bien raison. Les Algériens ont pendant la 2e guerre mondiale été au front pour aider la France contre le régime nazi, et c'est cette même nation qui ira sans morale exécuter des milliers de ceux qui se sont battus pour elle. Drôle de récompense que de massacrer celui là même qui a participé à vous sauver d'un péril majeur ! Autre facteur, c'est le contexte de joie et d'allégresse, dans lequel se passe cette ignominie et qui la rend encore plus noire. Pour preuve certaines voix s'élèvent pour manifester leur indignation lors de cette page sanglante et méphistophélique de l'histoire, dont celle de l'éminent écrivain Albert Camus qui dès 1945 dans ses chroniques "Combat" dénonce la répression aveugle de l'état français lors de cet épisode sombre.
Autre témoin de cette période, le grand écrivain algérien Kateb Yacine déclara: « C’est en 1945 que mon humanitarisme fut confronté pour la première fois au plus atroce des spectacles. Le choc que je ressentis devant l’impitoyable boucherie qui provoqua la mort de plusieurs milliers de musulmans, je ne l’ai jamais oublié. Là se cimente mon nationalisme »
Le peuple algérien ce jour là manifestait certes pour l'indépendance et la liberté de leur nation mais ils fêtaient aussi la libération de la France. Malgré cela, c'est désarmés qu'ils ont été, sans différences d'âges ou de sexes tués violement, des bébés étaient balancés contre des murs pour "abolir toute velléités de liberté de la part de l'Algérie". C'était une démonstration radicale de violence destinée, pour le pouvoir en place, à faire taire toute envie d'indépendance à ce peuple colonisé.
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