La France De 1945 à Nos Jours
Rapports de Stage : La France De 1945 à Nos Jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kakakaka • 16 Octobre 2012 • 3 017 Mots (13 Pages) • 1 378 Vues
Envahie en 1940 par l'armée hitlérienne, la France retrouve dans la Résistance et la mystique gaullienne des raisons d'espérer...
Note importante : les élèves de terminale de la série S n'ont à leur programme que la France depuis 1958. Mais en pratique, il leur faut connaître les difficultés de la IVe République pour comprendre l'organigramme de la Ve, après 1958.
I] Mémoires de la Seconde Guerre mondiale
Envahie et occupée dès les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale, la France en sort avec le tournis.
Le bilan humain est lourd, sans être comparable à celui des pays est-européens : 600.000 morts violentes dont une moitié de civils. 25.000 résistants et 83.000 déportés raciaux mort dans les camps. De nombreuses villes détruites (Caen, Le Havre, Royan, Saint-Nazaire...).
Défaite et humiliée en 1940, la France a rejoint tardivement le camp des Alliés dans la guerre contre Hitler. À la Libération, règlements de comptes et procès se multiplient, les résistants et les opportunistes reprochant aux collaborateurs leurs sympathies pour l'occupant nazi.
Deux mémoires vont longtemps coexister et déchirer le coeur des Français :
- D'une part, les nostalgiques du maréchal Pétain lui sont reconnaissants d'avoir voulu protéger les Français dans les pires heures de leur Histoire mais gardent un silence gêné sur la participation de certains Français au programme nazi d'extermination des Juifs,
- D'autre part les gaullistes et les résistants de l'intérieur exaltent le souvenir de la Résistance et parfois exagèrent la portée de leurs faits d'armes.
Beaucoup de Français entretiennent une troublante ambiguïté, à l'image de l'ancien président de la République François Mitterrand qui servit passionnément le maréchal Pétain avant de rallier sur le tard à la Résistance.
Après la Libération et l'épuration (mise en jugement des anciens collaborateurs et parfois exécutions sommaires), les Français cultivent le souvenir héroïque de la Résistance. Quelques voix dissonantes apparaissent avec par exemple la publication par Jean Dutourd du roman Au bon beurre (1953), dénonciation acerbe du marché noir et du mensonge.
Mais le véritable tournant survient avec le documentaire de Marcel Ophüls Le chagrin et la pitié (1969), qui montre les Français de l'Occupation humbles et démunis entre Vichy et la France Libre.
Dans les années 1970, les Français découvrent les protections dont continuent de bénéficier des collaborateurs notoires (Touvier, Papon).
Dans ces années-là, on voit émerger d'un côté la prise de conscience aigüe de la spécificité du génocide juif (la Shoah), de l'autre un courant négationniste qui conteste la réalité même de ce génocide (publication en 1979 dans Le Monde d'un argumentaire délirant de Robert Faurisson).
Dix ans plus tard, les gouvernants français ne voient d'autre remède que le vote d'une loi pénalisant le délit de négationnisme (loi Gayssot). C'est la première d'une longue série de «lois mémorielles». En juillet 1995, le président Jacques Chirac tente de donner un coup d'arrêt aux dérives idéologiques en reconnaissant officiellement et de façon spectaculaire la part de responsabilité de la France dans les horreurs du nazisme.
II] L'évolution politique
À la Libération, en 1944-1945, le général de Gaulle, fort de son combat pour l'honneur, devient sans contestation le chef du gouvernement provisoire de la République française. Beaucoup de responsables politiques ou syndicaux compromis dans la collaboration avec l'occupant allemand sont évincés du pouvoir.
Arrivent au pouvoir de jeunes hommes qui se sont illustrés dans la Résistance, aux côtés du général de Gaulle, ou ont su à temps se détacher du gouvernement collaborationniste de Vichy. Ces hommes n'ont pas plus de sympathie pour les anciens gouvernements de la IIIe République que pour celui du maréchal Pétain. Ils n'ont pas de scrupule à réformer les institutions et bousculer les habitudes.
Dès 1945, les femmes sont appelées à voter (il n'était que temps ; cela faisait souvent plusieurs décennies que les femmes des autres démocraties avaient acquis le droit de vote).
Le gouvernement du général de Gaulle, où cohabitent des communistes (PCF), des socialistes (SFIO) et des démocrates-chrétiens (MRP), nationalise de nombreuses banques, ainsi que l'énergie (création d'EDF-GDF), les mines de charbon, les transports aériens (création d'Air France) et certaines industries classiques accusées de collaboration avec l'occupant (Renault en particulier).
Il généralise aussi la Sécurité sociale, pour le remboursement des soins de santé et le paiement d'une retraite aux assurés...
La pénurie est générale dans le pays et les tickets de rationnement demeurent en vigueur plusieurs années après la Libération. C'est que le pays a éprouvé de nombreuses destructions d'usines et d'infrastructures, beaucoup moins toutefois qu'à l'issue de la Première Guerre mondiale.
Le retour de l'ordre public et la foi en l'avenir entraînent l'émergence d'une nouvelle classe de jeunes entrepreneurs. Beaucoup de très grandes entreprises actuelles remontent à cette époque.
- La IVe République (1946-1958)
Mécontent de la préférence de la classe politique pour un régime parlementaire, le général de Gaulle se retire au bout de quelques mois, en janvier 1946, laissant place à la IVe République.
Malgré une grande instabilité ministérielle, celle-ci accomplit une oeuvre colossale, modernisant le pays, entamant la décolonisation et la construction européenne.
L'industrie rattrappe très vite son niveau d'avant-guerre. De grands travaux sont entrepris (barrages hydroélectriques, pont de Tancarville...). La France se lance dans la construction d'avions (la Caravelle fait fureur) et de locomotives rapides, sans parler du paquebot France. Elle se lance aussi dans les recherches sur l'énergie atomique à des fins militaires et civiles. L'agriculture se libère de ses archaïsmes et
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