Comment la maladie mentale influence-t-elle la pratique et la technique artistique ?
Étude de cas : Comment la maladie mentale influence-t-elle la pratique et la technique artistique ?. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Zeennoox • 14 Avril 2025 • Étude de cas • 887 Mots (4 Pages) • 468 Vues
Comment la maladie mentale influence-t-elle la pratique et la technique artistique ?
À partir des différents travaux exécutés au XXe siècle en psychanalyse, les artistes ont pu exprimer différemment leurs émotions sur la toile. Mais surtout, ces travaux ont permis de comprendre ce que des artistes maudits ont voulu nous exprimer. C’est pourquoi nous allons nous demander comment la maladie mentale influence-t-elle la technique et la pratique artistique ? Tout d’abord, quand on parle de maladie mentale, on entend un trouble qui impacte la façon dont on pense, se comporte ou se sent, elle est diagnostiquée par un médecin spécialisé en psychologie. Dans le cas de certains artistes, appartenant à une époque où la psychanalyse n’existait pas, on va parler de folie, car c’était comme cela que la maladie mentale était considérée.
La différence que l’on va faire entre la technique et la pratique artistique est que la pratique est exercée par n’importe qui, dont des gens n’ayant pas eu de formation artistique. La technique, quant à elle, est apprise par l’artiste, souvent dans des écoles comme celles des beaux-arts. La technique n’appartient alors qu’à des gens ayant exercé l’art de façon didactique.
De cette façon, pour répondre à la question « Comment la maladie mentale influence-t-elle la pratique et la technique artistique ? » nous allons voir deux grands points : celui de la maladie mentale comme source d’inspiration pour l’artiste dans sa pratique de l’art. Et ensuite, nous verrons l’influence qu’exerce la maladie mentale sur la technique artistique.
Commençons alors avec la maladie comme source d’inspiration. Beaucoup d’artistes utilisent leurs souffrances pour la déposer sur la toile. Cela permet une extériorisation de leurs démons intérieurs, ils se libèrent grâce à leur art de leur maladie mentale. C’est le cas de Frida Kahlo, qui en plus de ses problèmes physiques dû à son accident, elle souffrait également de stress post traumatique et de troubles dissociatifs de l’identité, a vécu plusieurs épisodes dépressifs. Par la peinture, elle montre de manière assez littérale sa souffrance, comme dans la colonne brisée par la représentation de larmes et d’un désert pour montrer sa souffrance mentale et celle d’un corps mutilé pour sa souffrance physique. Sa souffrance l’inspire alors dans son art, de cette manière, la maladie mentale influence la pratique artistique. L’art est donc une catharsis qui l’aide à confronter ses douleurs et ses émotions mais aussi à les montrer aux personnes autour d’elles. C’est une souffrance inimaginable mais accessible par la complexité de son art.
Continuons avec l’impact de la maladie mentale sur la technique artistique. Pour cela nous allons parler de la schizophrénie qui est une maladie qui se caractérise entre autres par idées délirantes ou hallucinantes et une perturbation de la perception de la réalité. L’artiste August Neter en était atteint, comme assez souvent dans cette maladie, il subissait des délires paranoïaques souvent autour de Jesus. Ainsi, sur les différents dessins et peintures qu’il produisait, il représentait des champs en forme de visages des sorcières où tous les éléments sont sur le même plan, sans aucune perspective. Ce genre de technique de représentation du paysage est récurrente chez les personnes atteintes de schizophrénie. Les psychiatres expliquent cette représentation par le besoin, chez le malade, que tout ait la même importance et que rien ne soit laissé au hasard. Il y a, chez le schizophrène, un besoin de donner un sens à tout. Un autre artiste atteint de schizophrénie : Johann Knupfer. Ce besoin de ne rien laisser au hasard se montre cette fois par un remplissage de l’espace quasiment total qu’on appelle l’horror vacui. Il écrit aussi beaucoup de mots, en cercle et représente de façon simple des personnages étranges et inquiétants, que le psychiatre Hans Prinzhorn explique par un manque de contrôle et un chaos mental à cause des visions qui les oppressent. On peut penser alors que les personnes sont une personnification de ses tourments et des voix qu’il entendait.
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