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Les conflits interétatiques et conflits asymétriques au Moyen-Orient depuis 1948

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Par   •  10 Mars 2024  •  Dissertation  •  2 714 Mots (11 Pages)  •  157 Vues

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Les conflits interétatiques et conflits asymétriques au Moyen-Orient depuis 1948

Solal Guyon-Barré

17/11/2022

Le Moyen-Orient a une place importante dans l'histoire notamment par ses richesses économiques tel que les hydrocarbures et son rayonnement culturelle (l'écriture, les mathématiques, l’architecture). C’est aussi le berceau des religions monothéistes. Elle devient une région géopolitique centrale à partir de la fin de la 2nde guerre mondiale. Cette région pourrait être la nouvelle poudrière depuis 1948, date de la création de l'état d'Israël entrainant de nombreux conflits d’une très forte intensité dans la région qui n'auront de cessent de s’étendre dans les décennies suivantes. Cette zone est d’autant plus une poudrière que les conflits prennent des formes conventionnelles mais aussi asymétriques.

             En quoi diffèrent les conflits interétatiques et asymétriques au Moyen-Orient depuis 1948 et en quoi ces conflits sont-ils complexes à résoudre ?

            Tout d’abord, nous analyserons les différents conflits interétatiques au Moyen-Orient, puis nous étudierons les conflits asymétriques, et enfin nous verrons qu’elles sont les obstacles à la résolution de ces conflits.

             La plupart des guerres dans le Moyen-Orient sont des guerres interétatiques c’est à dire entre états. La Palestine est le berceau des trois grandes religions monothéistes, c’est une terre partagée et revendiquée depuis plusieurs siècles. Le 14 mai 1948, l’Etat d’Israël est proclamé d’après un plan de l’ONU qui divise la Palestine en trois parties. Mais les états arabes refusent de reconnaître ce plan, ce qui mène immédiatement à la guerre en 1948-1949. Israël est attaquée par les Etats arabes voisins, c’est la guerre israélo-arabe. En 1967, se déroule la guerre de six jours qui est le troisième conflit qui oppose Israël aux pays voisins arabes. Ce conflit se caractérise par la remilitarisation du Sinaï et des frontières au sud d’Israël. L’Egypte va ensuite entamer un blocus du port d’Eilat empêchant l’apprivoisement d’Israël. À la suite de ça, Israël selon le principe de l’attaque « préventive », lance une guerre-éclair le 6 juin 1967 et remporte une victoire écrasante. De nouveaux territoires sont occupés par Tsahal (l’armée israélienne) : le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie et le Golan. Cela provoque une nouvelle émigration palestinienne. La défaite est vécue comme une humiliation pour la Ligue Arabe et se traduit par le refus de tout compromis.  En 1973, la guerre du Kippour est l’un des conflits les plus intenses mécanisés de l’après Seconde Guerre mondiale. Il a pour cause directe le premier choc pétrolier qui va désorganiser l'économie mondiale. Elle oppose Israël à une alliance menée par l’Égypte et la Syrie et comprenant la plupart des états arabes. Ce conflit fut par ailleurs influencé par des pays extérieurs comme les Etats-Unis qui ont souvent envoyé des troupes et de l’armement pour défendre l’Etat d’Israël, et l’URSS qui a aidé la Ligue Arabe durant ces conflits contre Israël. Ces interventions extérieures s’inscrivent dans le contexte de la Guerre froide. La guerre se finit avec de grandes pertes humaines et d'armements du côté arabe et surtout égyptien. Mais le fait d'avoir mis en difficulté Israël plus qu'à aucun moment depuis 1948 a été considéré comme une victoire. L'Égypte est redevenue la nation phare du monde arabe et lui confère une place forte pour négocier face à un Israël en plein doute. La guerre place donc les pays arabes en meilleure position pour négocier avec Israël. Ces conflits sont interétatiques car d’une part, ils impliquent différents états qui tentent d’imposer leurs volontés par la force armée. D’autre part, ils se traduisent par la continuation des relations politiques des états, et pour cette raison on peut les qualifier de conflits conventionnels. Par ailleurs, les buts sont caractéristiques des conflits interétatiques telle que la conquête de territoire. Enfin, les raisons des conflits sont aussi économiques, politiques et surtout religieuses.

Un autre conflit majeur du Moyen-Orient sont les guerres du Golfe. La première guerre du Golfe se déroule en 1991, par suite de l’annexion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein. Les États-Unis réagissent par justification de la protection de l'Arabie saoudite et de la défense du droit international garantie par les résolutions de l'ONU, mais ce sont surtout les menaces que l'Irak fait peser sur les intérêts stratégiques et économiques qui est la clé de la détermination américaine. L'opération « tempête du désert » est déclenchée avec des bombardements massifs des cibles stratégiques irakiennes qui ripostent en attaquant Israël, ces opérations aériennes n'épargnent pas les civils. Le bilan de la guerre est très inégal, 466 morts du côté des Etats-Unis contre 170 000 à 250 000 du côté irakien, civils compris. On parle d’une guerre interétatique par son conflit entre des Etats mais aussi dans les sens d’un conflit dissymétrique, c’est-à-dire un conflit armé qui oppose des forces régulières ne disposant pas de capacités opérationnelles équivalentes. Cette guerre a pour conséquence un désastre économique pour ce pays qui était déjà en difficulté. Il survit grâce au programme de l’ONU « Pétrole contre nourriture ».  Après la première guerre du Golfe, George H.W. Bush avait préféré laisser au pouvoir Saddam Hussein pour préserver une forme d’équilibre géopolitique au Moyen-Orient. Pour son fils, George W. Bush, faire tomber le dictateur irakien marquerait réellement la fin de la guerre d’Irak débutée en 1990 et favoriserait l’installation de la démocratie.  Les attentats du 11 septembre 2001 ont conduit le président Bush à déclarer la « guerre au terrorisme ». La deuxième guerre du Golfe débute officiellement le 20 mars 2003. Une coalition menée par les États-Unis envahit l’Irak de Saddam Hussein. Saddam Hussein est accusé d’être un allié d’Al-Qaïda, organisation terroriste responsable des attentats qui ont frappé l'Amérique. Enfin, les États-Unis et leurs alliés, accusent l’Irak de posséder des armes de destruction massive. Pour entrer en guerre contre l’Irak, les États-Unis souhaitent au départ une coalition internationale sous mandat de l’ONU. Pour convaincre le Conseil de sécurité et éviter de s’exposer au veto de plusieurs membres du Conseil de Sécurité, l’administration Bush affirme avoir des preuves que l’Irak possède des armes de destruction massive. Les Etats-Unis montent une coalition avec le Royaume-Uni et l’Australie, ainsi qu’avec une douzaine d’autres pays européens. La capitale tombe le 9 avril 2003 entre les mains de la coalition. Le pays plonge dans le chaos : Saddam Hussein est exécuté, les forces de sécurité sont dissoutes tandis que les administrations publiques cessent de fonctionner. L’Irak est livré aux pillards. Le 1er mai 2003, le président américain annonce la fin des opérations militaires et un bilan de pertes minimes comparé à celles des irakiens où la situation n’est pas stable et provoque de nombreux morts. Très vite, les Etats-Unis sont obligés d'admettre qu'aucune arme de destruction massive n'a été trouvée en Irak. La deuxième guerre du Golfe est donc aussi une guerre interétatique étant une guerre d’une coalition face à un états.

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