LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le poids des difficultés économiques durant les années 1920 et la montée des nationalistes en Europe

Cours : Le poids des difficultés économiques durant les années 1920 et la montée des nationalistes en Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2023  •  Cours  •  2 714 Mots (11 Pages)  •  176 Vues

Page 1 sur 11
  1. Le poids des difficultés économiques durant les années 1920 et la montée des nationalistes en Europe
  1. Les difficultés économiques et financières de l'Europe des années 1920
  1. Les séquelles de la guerre mondiale

Au début des années 1920, les séquelles de la Grande Guerre sont immenses en Europe, non seulement en terme démographique, mais aussi économique et financière. La Grande Guerre laisse des traces visibles dans les pays où elle s'est déroulée. On assiste à une grande destruction avec 20k usines détruites, 300k habitations et 500k immeubles en partie à Paris. De nombreuses infrastructures sont détruites comme des ponts, des rails ou encore des routes. Sur tous les fronts les campagnes sont ravagées. En France, on compte 3M d'hectares concernés. La zone rouge n'est plus praticable car elle est truffée d'obus et certains n'ont pas explosé. De plus, de nombreux villages ont été détruits et ne furent pas reconstruits. En 1918 les hommes et les chevaux étaient rares car on a assisté à de grandes pertes : en France, 1M300k morts pour 38M d'habitants avant la Première Guerre mondiale. De plus viennent s'ajouter des séquelles psychologiques importantes.

  1. Les conséquences financières de la Grande Guerre

La Première Guerre mondiale aurait coûté 1700 milliards de francs or soit 580.578 milliards d'euros, dont les 7/10 pour l’Entente. La France aurait dépensé 250 milliards de francs or c'est-à-dire la moitié de la richesse accumulée en un demi-siècle. On parle donc d'une guerre de gaspillage. Après l'armistice l'inflation perdure et ruine les épargnants. L'Europe qui était le créancier du monde en 1914 est devenue débitrice des États-Unis : La France et l'Angleterre ont emprunté 76M de dollars or. Ainsi en 1919, le dollar devient la monnaie de référence internationale, tandis que Wall Street s'affirme comme la première place financière mondiale devant la City de Londres. Ainsi durant les années 1920, ce sont les capitaux américains qui permettent la reconstruction de l'Europe, en particulier des pays issus des empires centraux.

  1. Le poids des dettes et des réparations

Les années 1919 à 1924 sont marquées par de grandes difficultés économiques et financières en Europe ; d'autant plus que les États-Unis refusent de supprimer les dettes de guerre. Français, Anglais et Belges tentent de lier leur remboursement au versement des réparations allemandes mais les États-Unis refusent. Néanmoins après la grave crise financière allemande de 1923 et l'occupation franco-belge de la Ruhr en 1923, les Européens doivent s'incliner devant les États-Unis. Ainsi en 1926, la France accepte les conditions américaines. L'économie mondiale repart et les monnaies européennes sont assainies entre 1924 et 1928 grâce aux capitaux américains et à des politiques financières efficaces comme celle menée en France par Poincaré en 1928. Un échelonnement de la dette allemande est fixé par les plans Dawes en 1924 puis Young en 1929.

  1. Le refus des traités est la montée des nationalistes
  1. Le fragile équilibre international issu de la conférence de la paix en 1919

Avec la Conférence de la Paix de 1919 à Versailles, on assiste à la mise en place d'un nouvel ordre international, avec notamment la création de la SDN. À la place des empires détruits par la guerre, une floraison d'états nouveaux comme la Tchécoslovaquie ou la Yougoslavie voient le jour avec le principe du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », cher au président Wilson. De fait, la Conférence de la Paix ne parvient pas à définir les contours d'un nouveau concert des nations comme le montre le rejet du traité de Versailles par le Sénat américain ainsi que par la politique de Stresemann, ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne entre 1923 et 1929, qui cherche constamment à réviser le traité de Versailles.

  1. La montée des nationalistes en Europe

Elle résulte de la peur du bolchevisme et des humiliations nées du traité de Versailles.
En Italie, les émeutes ouvrières mettent au pouvoir Benito Mussolini en 1924 à la suite de la marche sur Rome des chemises noires en 1922. Il se rapproche de la Hongrie avec l'amiral Horthy et noue des liens avec La Turquie et la Grèce. En novembre 1926, il installe sa dictature en Italie.

En Allemagne, la République de Weimar adoptée le 9 novembre 1918, est considérée comme socialiste car elle signe l’armistice le lendemain. Elle résiste à la tentative de coup d'état communiste en 1919. En effet l'armée allemande écrase les spartakistes menés par Rosa Luxembourg. En 1923, le putsch de la Brasserie échoue et le maréchal Ludendorff ainsi qu’Hitler et le capitaine Röhm sont emprisonnés. En 1925, l'Allemagne connaît une poussée des partis nationalistes avec notamment le NSDAP qu’Hitler réorganise.

La Hongrie est en proie à une insurrection communiste montée par Bela Kun en mars 1919 mais ce dernier est chassé par l'armée roumaine. L'amiral Horthy prend le pouvoir et le conserve de manière autoritaire.

Le Portugal est affaibli économiquement et en 2 ans, entre 1926 et 1928 le ministre Salazar rétablit l'économie. Il prend ensuite le pouvoir et fonde l’Estado de Novo, qui repose sur le christianisme l'anticommunisme et l'autoritarisme.

En Espagne, le général Primo de Rivera arrive en 1923 et établit un pouvoir personnel et conservateur inspiré de Mussolini. Il mène une politique ambitieuse et résorbe le chômage. Avec l'aide française, il gagne les opérations militaires dans le rif au Maroc. Cependant, la crise de 1929 fragilise le pouvoir et en 1930, on assiste à la victoire aux élections du frente popular.

  1. La crise de 1929 et ses conséquences
  1. Les origines de la crise

Les origines de la crise de 29 sont à la fois économiques, financières et psychologiques, puisqu’après une spéculation boursière inouïe, on assiste à une brusque chute de confiance. Tout commence par un brutal effondrement des cours de la Bourse de New York, les jeudis et vendredis noirs, les 24 et 25 octobre 1929. La panique boursière ne peut être enrayée. Les détenteurs d'actions, ruinés, se ruent vers les banques. Mais celles-ci ne peuvent répondre à la demande. La crise boursière devient alors une crise bancaire.

  1. L'internationalisation de la crise financière

Née aux États-Unis, la crise devient très vite mondiale car les banques américaines étaient très actives à l'international. Pour faire face aux besoins de leur banque, les Américains rapatrient leurs capitaux. Aussi, dès 1930, l'Allemagne et l'Autriche sont touchés par la récession ; puis à partir de 1931 c'est au tour de la France, de la Grande-Bretagne, puis du reste de l'Europe hormis l'URSS qui semble demeurer en dehors de cette crise. En effet, l'économie mondiale reposait sur les prêts américains. De nombreuses banques s'effondrent comme la banque Rothschild ou encore la donna Bank. 642 banques font faillite en 1929, c'est 1345 l'année suivante et 2998 en 1931. Les grandes fortunes s'évaporent et les investisseurs perdent leurs capitaux. Il fut donc impossible aux banques de rembourser les prêts.

...

Télécharger au format  txt (17 Kb)   pdf (86.3 Kb)   docx (15.2 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com