Le Japon dans la mondialisation de 1853 à 1902 : passage de colonie potentielle à grandes puissance impériale, dans un contexte de domination occidentale
Mémoire : Le Japon dans la mondialisation de 1853 à 1902 : passage de colonie potentielle à grandes puissance impériale, dans un contexte de domination occidentale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clgvs • 5 Décembre 2023 • Mémoire • 5 242 Mots (21 Pages) • 147 Vues
ESSAI MONDIALISATION
Intitulé sujet : Le Japon dans la mondialisation de 1853 à 1902 : passage de colonie potentielle à grandes puissance impériale, dans un contexte de domination occidentale.
Objectif détaillé : Montrer comment les failles de la mondialisation (occidentalisation/colonisation XIXe siècle) peuvent être exploité par un pays pour y échapper et s’affirmer en concurrent des puissances occidentales. Prendre le Japon comme exemple
Méthode utilisée :
_Montrer que le Japon a bien des tendances impérialistes tout au long de la période, il faut donc analyser la manière dont il se perçoit dans le monde et dont il perçoit le monde par rapport à lui => on cherche donc à voir une continuité politique ; sociale ; culturelle et économique en lien avec l’impérialisme.
_Montrer que le Japon est traité par l’Occident comme une colonie pendant la période, il faut donc analyser la manière dont il se perçoit par rapport au Japon => on cherche une continuité politique ; sociale ; culturelle ; économique en lien avec la colonisation.
🡺 Montrer qu’il existe un rapport de force favorable aux Occidentaux, motivé par les raisons classiques du colonialisme
_Montrer que le Japon prépare une émancipation de la tutelle occidentale via les dynamiques de la mondialisation (aspect d’occidentalisation de l’Etat-nation compris) => on cherche à voir une continuité politique ; sociale ; culturelle et économique
_ Montrer que les Occidentaux sont ok avec ça et pourquoi (je cherche à prouver que c’est les effets combinés de la perspective colonisatrice (supériorité de la civilisation occidentale : technique, politique, culturelle, économique, etc....) motivée par la mission civilisatrice qui floute la réalité japonaise, en interprétant toutes les dynamiques japonaises comme celles d’une colonie.
🡺 Les Occidentaux voit le Japon comme un puissance hybride entre colonie et grande puissance, « bon élève » par son réalisme (occidentalisation sans rébellions, sur tous les plans), sa culture très appréciée (japonisme), et comme un « tuteur » par son influence dans la région et sa puissance militaire qui en font un atout de taille à la fois dans le contrôle des colonies ET dans la concurrence avec les autres empires coloniaux.
Conclusion : La mondialisation fait converger et créer un décalage entre différentes perceptions du monde, pas par la nature de ses dynamiques mais plutôt par la raison de leur existence : ici, le Japon met à profit les flux de la mondialisation pour gagner son indépendance vis-à-vis des Occidentaux, ce qui ne suscite pas de réactions de leur côté étant donné que ces mêmes flux créent dans l’esprit occidental une perspective d’un Japon mondialisé comme Etat-nation inférieur par son niveau de civilisation : une sorte d’hybride entre un patient et un agent de la mondialisation. Le Japon n’est donc considéré par les Occidentaux que dans une optique géostratégique comme un appui dans la région. Les Occidentaux semblent alors faire fi du particularisme japonais tandis qu’il s’évertue dans une entreprise impérialiste analogue à l’impérialisme occidental, et à ce titre, une prise de conscience de l’existence d’un modèle japonais et de son efficacité a lieu en Extrême-Orient nous invitant à nous pencher sur le rôle du japon dans l’entreprise de décolonisation en Asie de l’Est.
Tenshin Okakura (1862-1913) écrivait il y a un siècle dans Le Réveil du Japon (1905) : « L’Occident ne doit-il pas désapprendre au moins autant sur l’Orient que l’Orient doit apprendre de l’Occident ? En dépit des ressources documentaires dont bénéficie l’Occident, il est triste de constater aujourd’hui combien d’idées fausses circulent encore nous concernant. Nous ne faisons pas ici référence aux masses ignorantes qui demeurent dominées par des préjugés racistes et cette vague haine de l’oriental, reste de l’époque des croisades. Mais même ceux qui sont comparativement bien informés ne reconnaissent pas le sens profond de notre renaissance et le but réel de nos ambitions. Il se peut que, puisque nos problèmes ne sont pas simples, notre attitude ait pu paraître paradoxale. Peutêtre le fait que l’histoire de la civilisation orientale reste un livre fermé pour le public occidental explique-t-il la grande diversité d’opinions qui circulent sur notre condition présente et sur nos possibilités futures2 ? »
« La relation entre l’Amérique et ses interlocuteurs du Pacifique ou d’Extrême-Orient — la Chine, le Japon, la Corée, l’Indochine — est saturée de préjugé racial, de soudaines flambées d’intérêt assez inattendues, suivies par l’application de pressions colossales à des milliers de kilomètres du territoire national, dans une zone géographiquement et intellectuellement très éloignée du vécu de la plupart des Américains5. » Edward.E. Said
« Il y a une siècle le Japon était le seul pays développé d’Asie » : ici développé revient à occidentalisé 🡪 prise de conscience différente par rapport à ses voisins dont la Chine qui a cherché à maintenir une continuité politique millénaire confucianiste se refusant aux technologies extérieures.
On peut être sûr qu’il y a une rupture dans la politique japonaise mais est-ce que ça se traduit par une rupture dans l’esprit japonais : quel est cet esprit : l’impérialisme ? : si c’est bien le cas, la cohérence du propos repose sur une continuité de la pensée japonaise (comment se pense-t-il ? => aurait-il pu s’étendre au reste du monde ou voulait-il simplement s’étendre à l’Asie ?).
« Le Japon a eu tendance à adopter une politique pouvant se résumer au slogan « nous sommes asiatiques » lorsqu’il fallait s’assurer la coopération des autres pays d’Asie. Cependant, il a mis en œuvre un impérialisme de style occidental pour régner sur ses colonies de la région. » = trouver des faits qui le montre. =>
Les exemples sont nombreux du Japon traité comme pays oriental. Le discours occidental sur le Japon comme sur le monde musulman met en avant la dictature, le fanatisme et la cruauté. La représentation des samouraïs relève de cette image. La tradition du mode de suicide par harakiri et même les attaques kamikazes pendant la Seconde Guerre mondiale ont été interprétées comme preuves de la barbarie fondamentale des Japonais. Les épées des samouraïs sont l’emblème de cette violence. Même des travaux universitaires comme Le Chrysanthème et le Sabre de l’anthropologue américaine Ruth Benedict, débordent de préjugés. On peut penser que les intellectuels japonais ont eux-mêmes contribué à ces représentations. Ils paraissent s’être satisfaits de l’image du samouraï japonais et avoir contribué à la diffuser. Par exemple, Inazo Nitobe (1862-1933), l’auteur de Bushido. L’âme du Japon (1900), s’appuie sur l’image du samouraï pour célébrer la grandeur de la morale traditionnelle japonaise => soit c’est profiter du japonisme et des préjugés occidentaux soit c’est un malentendu entre la vision dégradante occidentale et la vision glorifiante japonaise (à trancher = il faut lire l’article).
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