La crise de Suez
Analyse sectorielle : La crise de Suez. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar TitanDuMcDo_ • 23 Août 2023 • Analyse sectorielle • 1 037 Mots (5 Pages) • 290 Vues
Histoire-Géograpghie
Question problématisée
Après la seconde guerre mondiale, deux superpuissances régissent le monde : les Etats-Unis et l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Ces deux puissances entrent en 1947 en « Guerre Froide », luttant ainsi par conflit interposés, la dissuasion nucléaire rendant impossible tout conflit direct.
Au même moment au Moyen-Orient se développe différents mouvements nationalistes arabes notamment dans les pays dit du Tiers-Monde, une expression créée en 1952 par Alfred Sauvy et désignant les pays en développement issus de la décolonisation et peu représentés sur la scène économique mondiale. Ces pays cependant rejettent, à partir de la conférence de Bandoeng d'avril 1955, le modèle occidental. C'est ainsi qu'on voit apparaître en Egypte en 1954 le régime du colonel Gamal Abdel Nasser, lequel affirme dès son arrivée au pouvoir sa volonté de lutte contre Israël et plus largement de l'impérialisme étranger dans la région, incarné par Israël. C'est dans cette volonté de lutte contre l'occident que l'Egypte nationalise le canal de Suez le 26 juillet 1956, laissant alors place à la crise de Suez.
En quoi la crise de Suez est-elle un exemple des nouveaux équilibres géopolitiques au Proche et Moyen-Orient pendant la guerre froide ?
Pour répondre à cette question, nous expliquerons pourquoi la crise de Suez débute, comment celle-ci se déroule et enfin quelles conséquences celle-ci a-t-elle sur l'équilibre géopolitique de la région.
Pour comprendre les conséquences de la crise de Suez, il faut avant tout comprendre quelles en sont les causes. Comme dit en introduction, le gouvernement de Nasser s'intègre largement dans une volonté de lutte contre l'impérialisme étranger et notamment occidental. Ainsi, en 1955, il rompt les accords d’importation d'armes avec le Royaume-Unis au profit de la Tchécoslovaquie, abandonne les clauses de coopération européennes et négocie la démilitarisation par les Britanniques du canal de Suez.
Ensuite, en 1956, l'Egypte souhaite construire un barrage à Assouan, sur la rive droite du Nil, mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, bien qu'empruntant ces routes commerciales, refusent de participer au financement du barrage. Nasser, y voyant une nouvelle opposition de l'occident, décide durant un discours le 26 juillet 1956 d'annoncer la nationalisation égyptienne du canal de Suez.
Cette annonce est un véritable coup dur pour les puissances occidentales puisque le canal de Suez est alors une des principales routes commerciales. Sa nationalisation menace donc le commerce des pays Européens comme la Grande-Bretagne qui utilise ce canal pour commercer avec l'Extrême-Orient et notamment dans le cadre d'exportations pétrolières ; mais elle est aussi vu comme une menace pour Israël, qui face à l'animosité des pays arabes et de l'Egypte voit d'un mauvais œil la perte de son seul accès fluviale, le pays courant alors un risque important de blocus maritimes et de difficultés d'approvisionnement notamment en temps de crise.
Ces pays décident donc d'intervenir militairement dans leurs intérêts.
Ainsi, le 22 octobre 1956, la Grande-Bretagne, Israël et la France (qui a elle aussi des intérêts à affaiblir l'Egypte puisque Nasser est accusé de soutenir la révolte algérienne) s'accordent à Sèvres pour attaquer militairement la région du canal dans ce qui sera nommé sous le nom d' « Opération Kadesh ». Cet accord est réalisé en secret étant donné que les Etats-Unis ont refusés quelques jours auparavant de soutenir une action conjointe franco-britannique et s'opposent à cette intervention militaire au profit d'une solution pacifique.
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