La Roumanie de 1918 à 1928

science politique

INTRODUCTION

1. QU’EST CE QUE LA POLITIQUE ?

Terme à la fois très connu et mal connu. À l’origine, vient du mot grec polis (= la cité). Elle fait référence à la ville mais aussi la société; la communauté et également l’État.

En français, le mot est décliné en trois mots, LA politique, LE politique et LES politiques. Les 3 mots sont liés. Le politique débouche sur la politique et inversement, une idée vient puis la volonté d’être au pouvoir apparaît. Il existe cependant des exceptions. Mais elle reste anecdotique.

Les anglais eux ont 3 mots différents: policy (= politique publique, correspond à « les politiques » en France), politics (= « la politique en France, concerne l’affrontement autour du pouvoir), polity (= la communauté politique renvoie à « le politique », c’est pas directement le politique mais le peuple. Il s’agit de la réflexion sur l’avenir du groupe social, de la société).

George Burdeau, « le politique, c’est l’expression de l’être du groupe ». C’est le domaine des idées, la réflexion.

Il faut relativiser la notion « d’apolitisme ». En grec ancien, a correspond à « ce qui n’a pas » ainsi, apolitique veut dire sans politique. Les candidats ne peuvent pas dire qu’ils sont apolitiques. Pour beaucoup de gens apolitique veut dire ne pas avoir avoir de partis… Il faudrait dire que l’on est ni de gauche ni de droite.

II. QU’EST CE QUE LA SCIENCE POLITIQUE ?

           A. Une science récente

La réflexion sur l’univers politique est assez ancienne, elle remonte jusqu’à l’Antiquité. Cependant, la science politique n’existe que depuis le XIXème siècle. Plusieurs raisons explique ce retard:

• la définition du mot politique à longtemps été vague. Ce qu’on appelait politique dans le passé à longtemps été confondu avec le droit (ce qu’on appelle désormais le droit constitutionnel contenait la politique). Il a fallut que la science politique se sorte du droit pour exister réellement. Pour que la séparation est lieu, il a fallut attendre la monté de l’individualisme (= reconnaissance de l’individu comme un être indépendant, pouvant être un sujet d’étude) qui c’est faite sur plusieurs siècles mais surgit surtout avec la Révolution Française. L’individualisme fournit un sujet d’étude lourd pour le domaine politique. Ça va être compléter avec la Révolution Industrielle puisqu’elle fait émerger une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière. La nouvelle classe va également être un sujet d’étude important, l’émergence de la question sociale, elle amène l’État à intervenir (politique de maintien de l’ordre…).

• La notion de science évolue aussi, elle va être élargie et ne plus se limiter aux sciences exactes (maths, physique…), mais aussi aux sciences humaines en créant des disciplines. Dans les siècle passé, elle avait commencé à prendre son autonomie avant de se libérer totalement, par exemple en se séparant de la religion au XVIème siècle comme le dit Machiavel, Hobbes. Avant Machiavel, pour être un bon gouvernant, il fallait être un bon chrétiens. Mais il met en avant, le fait que la politique et la religion était deux domaines séparés. La politique exige parfois de mettre en recul la religion (être violent, réprimer…). La politique se sépare d’une barrière morale. Il y a aussi eu une séparation avec l’économie.

• La démocratisation des société au XIXème siècle, avec l’apparition du suffrage universel (1848)… permet le développement de la science politique. L’élection permet l’instruction, réduit la différence entre les riches et les pauvres. L’école obligatoire permet aussi l’émergence des médias de masses. L’individus devient instruit… La fondation de l’école libre des sciences politique en 1971 (science po paris) marque le point de départ des études de sciences politiques suite à une prise de conscience de la nécessité de former la population pas que de manière militaire suite à la défaite face l’Allemagne.

            B. Quel objet d’étude pour la science politique ?

La science politique doit envisager tout les aspects du mot politique. Il y a des controverses puisqu’il s’agit d’une science humaine, il n’y a pas de caractère uniforme…

Il y a deux approches:

• une approche dynamique qui pense que l’objet de d’étude est le pouvoir.
• Une approche institutionnelle qui pense que l’objet d’étude est l’État.

l’État est devenu l’incarnation actuelle du pouvoir. Donc au fond, c’est le pouvoir qu’on étudie à travers l’État. Alors les deux sont confondus aujourd’hui. Depuis un certain temps, la science politique étudie l’État puisqu’il est la synthèse de tout ce que comprend le mot politique ( il met le cadre juridique des politiques publiques…).

Si la science politique se penche sur les siècles précédent, il n’y a pas d’État. Alors la science politique ne peut pas se limiter à l’État puisque même lorsqu’il n’y avait pas d’État, il y avait quand même de la politique et il y avait du pouvoir. De plus, la science politique actuelle étudie ne se réduit pas aux États, les autres formes de pouvoir il existe de la politique.

Le mot politique renvoie à l’art de conduire la Cité.

            C. Une science incertaine ?

1. La science politique ou les sciences politiques ?

On trouve souvent les deux orthographes ce qui peut poser une question par exemple, si on prend « les » politiques (le pluriel signifie qu’il y a plusieurs sciences politiques et donc plusieurs compétences politiques, l’histoire, la sociologie, l’économie, la géographie…). Si beaucoup de sciences sont politiques ça voudrait dire qu’il n’y a aucune science politiquement spécifiquement. C’est pour ça qu’on préfère parler de LA science politique. Elle a des rapports avec d’autres sciences, elle se nourrit des autres sciences, des rapports de coopérations.

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