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Existe-t-il une guerre contre le terrorisme ?

Dissertation : Existe-t-il une guerre contre le terrorisme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Décembre 2023  •  Dissertation  •  1 361 Mots (6 Pages)  •  250 Vues

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COMPOSITION : Terrorisme et guerre au terrorisme

par Servane Fonseca, décembre 2021

La guerre a été définie par un certain Clausewitz au XIXe siècle comme

“la prolongation politique par d’autres moyens”. Mais au XXe siècle, cette

conceptualisation de la guerre par Clausewitz a évolué, la guerre est de moins

en moins au modèle de Clausewitz, elle est le plus souvent irrégulière

asymétrique impliquant des acteurs non étatiques, comme la guerre du

Vietnam qui est un tournant du concept de guerre non conventionnelle.

Cette émergence des nouvelles formes de conflictualités s’est enrichie et crée

de nombreux débats, notamment la montée en puissance du terrorisme

international. Le terrorisme semble alors remettre en cause cette définition

de guerre.

Existe-t-il une guerre contre le terrorisme ?

Après avoir vu que la guerre est en opposition avec le modèle clausewitzien, il

s’agira de montrer qu’il y a certaines ressemblances qui, finalement,

pourraient être une nouvelle forme de cette guerre.

Dans la politique et les médias, le terrorisme est désigné comme une

forme de guerre, mais ces formes de conflits transgressent les principes

juridiques et de guerre qui se sont établis depuis des siècles, notamment la

définition de la guerre par Clausewitz au XIXe. La normalisation de la guerre

par le droit international et les standards établis par le système internationale

permettrait de pacifier le monde, mais le terrorisme pourrait remettre en

cause cette croyance.

Le terrorisme a pris de nombreuses formes, comme des prises d’otages, mais

encore, des attentat à la bombe. Prenons l’exemple du 9 décembre 1893, une

bombe explose dans la Chambre des députés. On peut aussi dénoncer des

assassinats politiques (.Ex: Martin Luther-King, John F. Kennedy), et des

détournements d'avion. En 1972, lors des Jeux olympiques de Munich, des

membres de l'athlétisme israélien sont pris en otage. Cet acte peut être

expliqué par une certaine stratégie de médiatisation. En effet, le terrorisme a

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pour but de créer la peur, créer le chaos, en déstabilisant le régime pour

imposer un changement politique. Cela pourrait déboucher sur la création

d’un état, comme le FLN, en Algérie qui engageait une lutte de libération

nationale contre la « France coloniale ». Mais le terrorisme a pour objectif

premier d’imposer une idéologie, par l’intermédiaire de propagande par

exemple pour faire passer des idées politiques. Ce terrorisme veut faire du

blasphème en ayant des objectifs concrets (Ex: Charlie Hebdo), il veut

provoquer une prise de conscience populaire ; ce sont des stratégies de

révolution.

Le terrorisme peut être considéré comme une forme de conflit asymétrique,

au niveau des logiques et des objectifs recherchés. En effet, contrairement à

une opération militaire qui vise la destruction physique de l'adversaire, le

terrorisme cherche un impact psychologique. D'où l'importance des médias

qui transmettent ce traumatisme et donc le multiplie : le terrorisme trouve

ses objectifs dans les médias, c’est-à-dire l'espace informationnel tandis que

le militaire lutte d'abord dans l'espace physique. Grâce aux nouveaux moyens

de communication, et surtout à Internet qui permet une accessibilité directe

avec le public pour diffuser des images, c’est une force réelle. L'asymétrie est

également perceptible au niveau des moyens financiers employés : le coût de

préparation des attentats du 11 septembre 2001 était d’environ 500 000

dollars alors que le coût financier des dégâts a été estimé à 120 milliards de

dollars.

Le terrorisme n’est pas une guerre conventionnelle clausewitzienne, car la

violence n’est pas réglementée, codifiée, ni même encadrée par un État. Le

terrorisme n’est ni une guerre interétatique ni une « petite guerre », ou

guérilla comme le définit Clausewitz. Au point que le terrorisme soit à

l’opposé de la guerre conventionnelle pensée par Clausewitz, c’est une

dérégulation de la guerre. Le terrorisme souligne le crime de droit commun

puisque contrairement à la guerre traditionnelle telle qu’on l’a toujours

connue, le terroriste ne tue pas par nécessité et ne cherche pas à préserver la

vie dans le conflit, en vérité, même sa propre vie peut être utilisée comme

arme.

Aux Etats Unis, ils définissent les terroristes ni comme des combattants ni des

prisonniers de guerre. Or, ils sont jugés par des commissions militaires.

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