En quoi le procès de Louis XVI apparait comme une rupture dans le déroulement de la Révolution ?

Sacha FOSSARD 1ère G1                                         DM HISTOIRE 

Ces documents sont tous les trois issus de la période de 1791 à 1793. La France est alors en plein soulèvement, le peuple prend le pouvoir par la main des Révolutionnaires, provoque la chute de la Monarchie et constitue une Assemblée.

Suite à la capture du Roi et de sa famille par les Révolutionnaires alors qu’il tentait de fuir, il est emprisonné et traduit en justice devant L’Assemblée Constituante. Le Document 1 établit la liste des accusations que l’Assemblée porte contre le souverain. Le document 2 est un extrait du discours d’accusation de Saint Just, un député de la Montagne proche de Robespierre, qui émet des opinions très radicales contre « Louis Capet ». Le Document 3 illustre les résultats des votes des députés de la Convention pour décider du sort de Louis XVI.  Face à tous ces changements de Régime et de fonctionnement du pays, on peut se demander en quoi le procès de Louis XVI apparait comme une rupture dans le déroulement de la Révolution.

Dans un premier temps, nous verrons quels changements majeurs le procès de Louis XVI illustre par rapport au Régime précédent.

Dans un second temps nous analyserons en quoi l’issue de ce procès (exécution du Roi) marque une rupture fondamentale dans le déroulement de la Révolution.

Lorsque le Roi est emprisonné, l’Assemblée Constituante démarre son procès. Cette comparution devant les députés symbolise alors le pouvoir enlevé au Roi et donné au Peuple. Jusqu’alors, la Monarchie Absolue de Droit Divin accordait au Roi tous les pouvoirs, y compris de vie et de mort, et aucune institution n’existait pour porter un jugement sur ses décisions et ses actes. Ce procès est donc la confirmation de la chute de la Monarchie Absolue. Par l’intervention du député Saint Just, la royauté est jugée comme un crime et le roi comme un criminel. La légitimité du monarque est dénoncée et ses actes doivent être punis : « avoir été roi … rien au monde ne peut légitimer cette usurpation », la royauté « est un crime éternel contre lequel tout homme a le droit de s’élever et de s’armer » (Doc 2) : on voit bien ici le symbole du pouvoir donné au Peuple de juger son souverain, et de le condamner. C’est   lors de son procès que sont listés les principaux chefs d’accusation contre le roi, symboles de la chute du Régime : « tentative de dissolution de la toute nouvelle assemblée …  Pression militaire… » (Doc 1). En outre, le nouveau Régime a mis fin aux privilèges du Roi et des nobles. Louis XVI est accusé d’avoir voulu les rétablir, en refusant de « contresigner l’abolition des privilèges » (Doc 1). Enfin, on assiste à la naissance d’un Régime qui donne le pouvoir au peuple et lui donne également les moyens de l’exercer librement et avec justice, grâce à la constitution d’Institutions pour protéger le nouveau régime comme l’Assemblée constituante, la Convention...

Le procès a mis en lumière la responsabilité du roi dans les malheurs de la Nation et du peuple, que Saint Just illustre bien dans son discours d’accusation : « le procès doit être fait à un roi, non point pour les crimes de son administration, mais pour celui d’avoir été roi » (Doc2).  En janvier 1793, les députés de la Convention participent à un vote pour décider du sort du roi. Il est jugé « coupable de conspiration », condamné « a la peine de mort » sans sursis, et sans « ratification du peuple » (Doc3).  Cette exécution du roi marque une rupture majeure dans le déroulement de la Révolution, car elle montre que les Révolutionnaires vont jusqu’ au bout pour détruire l’ancien Régime. Cela marque profondément les esprits en France et dans le monde entier.

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