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Comment la justice aide à rendre la mémoire de l'apartheid ?

Étude de cas : Comment la justice aide à rendre la mémoire de l'apartheid ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2023  •  Étude de cas  •  951 Mots (4 Pages)  •  474 Vues

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Afrique du Sud, comment la justice aide à restaurer la mémoire de l'apartheid ?

Pendant la seconde moitié du XXème siècle le monde a été marqué par de grands procès, comme ceux de Nuremberg en 1945 ou de Tokyo en 1946. Cependant l’Afrique du Sud reste la grande oubliée des médias et de l'intérêt général. L'inculpation en 2018 d’un policier reconnu coupable du meurtre d’un partisan anti ségrégation a permis de faire lumière sur certains crimes commis pendant la période de l’apartheid. 48 ans après les faits des procès ont encore lieux, on peut donc se demander comment la justice aide à restaurer la mémoire de l’apartheid. J’aborderais dans un premier temps qu’est ce que l’apartheid avant de voir dans un second temps ce que la justice a fait afin de terminer sur les limites de cette justice.

Présentation de l’apartheid

L’apartheid est une politique de développement séparé des populations, en fonction de critères ethniques et linguistiques, dans des zones géographiques choisies. La politique de l’apartheid est officialisé en 1948 par le parti national de Daniel Malan et marque le début d’une mise en place d’une politique de ségrégation raciale qui vise à maintenir la prédominance de la population blanche minoritaire. Ainsi la population est divisée en quatre catégories selon la loi de classification des populations (22 juin 1950): les Blancs, les Indiens, les Métis et les Noirs. Les villes sont réservées aux Blancs, les autres communautés sont confinées dans des ghettos et le partage d’espace public (restaurant, école) est interdit, seules les rues ne sont pas concernées. La régime de l’Apartheid ne sera aboli par le Parlement que le 30 juin 1991 grâce à l’élection du président Frédérick Klerk en 1990

Ce que la justice a fait

Dans un premier temps, la justice va chercher à définir ce qu’il se passe en Afrique du Sud, chercher à mettre un mot sur la situation. C’est ainsi qu’apparait la notion du crime d’apartheid.

En effet, cette notion juridique va être définie par la résolution de l’assemblée générale des nations unies du 30 novembre 1973 et sera ensuite reconnue par le statut de Rome de 2002. L’adoption de cette résolution mènera à l’exclusion de l’Afrique du Sud des Nations Unies en 1974 et elle ne sera pas la bienvenue tant que celle ci appliquera encore la politique d’apartheid.

Ainsi le crime d’apartheid correspond à tout acte inhumain de caractère analogue à d’autres crimes contre l’humanité commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique de domination d’un groupe ethnique sur un autre.

Mais outre l’exclusion de l’Afrique du Sud des Nations Unies, comment le crime d’apartheid a-t-il été puni ?

À la suite de l’élection de Nelson Mandela en 1994, qui est une importante figure anti-apartheid, la Commission de la vérité et de la réconciliation voit le jour afin d’exposer aux yeux de tous les crimes commis durant le régime d’apartheid mais aussi de rendre justice aux personnes qui ont subi ce régime. Le but de cette commission est alors de solder les comptes de l’Apartheid en évitant un bain de sang, se basant ainsi sur le principe de l’amnistie. L’amnistie est donc une notion de droit pénal qui accorde le pardon et suspend les sanctions. Dans le cadre de la CVR bénéficieraient d’une amnistie tous ceux qui venaient devant la commission « confesser » leurs exactions. Des groupes de paroles ont donc été créés pour que victimes et bourreaux puissent s’exprimer.

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