Institutions et société dans la Rome antique

HERON                                          Fin République romaine                                                HK1

Damien

Institutions et société sous République romaine

Jean-Noël Robert, Rome, Paris, 2015

G. Hacuquard J. Dautry O. Maissani, Guide romain antique, Paris, 1952

I – La république

Selon la légende, république à -509 ; res publica =} chose publique, car montre supériorité sur res privata, chose privée. 

Souveraineté du peuple dans SPQR (Senatus populusque romanus)

En réalité, un pouvoir qui se met lentement en place, où à l’origine demeurait un prêteur élu, puis deux, avant l’attestation du pouvoir consulaire en -449

Polybe, dans ses Histoires (livre VI, chapitre 11), la forme la plus aboutie du pouvoir républicain : une « constitution », trois organes =} les magistrats (pouvoir monarchique), le Sénat (pouvoir aristocratique), le peuple (pouvoir démocratique) (s’exprime par les comices)

Mais l’oligarchie sénatoriale possède en réalité le pouvoir 

Trois phases : « lente et progressive conquête de la péninsule italienne », de -509 à -272 ; « l’épanouissement de la domination romaine », jusqu’à la fin du IIème siècle ; « les dissensions internes », de la fin du IIème siècle à l’avènement d’Auguste

2ème guerre punique fondatrice : marque suprématie romaine en méditerranée ; elle a failli disparaître ; vie romaine change profondément par afflux de nouvelles richesses, croyances, formes d’expression… Provoquent déséquilibres et montrent l’insuffisance d’un système peinant à s’adapter et à administrer un aussi vaste territoire 

Les législateurs veulent à tout prix éviter la restauration d’un pouv personnel 

Deux types de loi

=} lex rogata (votée par le peuple)

=} lex data (décret magistrat)

II – Organisation politique et sociale 

Rome n’invente ni la cité ni la démocratie 

=} une réflexion propre arrive plus tard certes, mais justice et égalité grande préoccupation 

Deux éléments : l’expérience et l’adaptation 

=} Pas d’enfermement dans système ou conception unique, organisation politique qui s’adapte aux enjeux sociaux (parfois difficultés/renoncement)

=} Science juridique qui se développe

Rome =} mission « universelle » par expansion : s’y adapter

L’historien grec Polybe (otage en -168, conseiller de Scipion Emilien) étudie la « constitution romaine » (Histoires, livre VI, 11-18)

=} « constitution mixte » =} consul (monarchie) sénat (oligarchie) comices (démocratie)

=} Interdépendance des trois pour bon fonctionnement lois ou élections 

Attention : pensé comme constitution par Polybe, un non-sens pour romains : ensemble de règles et traditions, fondés sur coutumes ancêtres (mos majorum) et expérience historique 

=} A partir de Cicéron, vraie philosophie politique 

Pas démocratie : tout repose sur népotisme et argent (petit nombre). La parole y est cruciale (orateur, caractère théâtral)

Ex : depuis -494 et les évènements de la Sécession, plébéiens ont représentants, les tribuns de la plèbe (sacrosainteté et véto)

Institutions précaires fin Rep : Etat ingouvernable

=} évolution valeurs traditionnelles et ambitions personnelles 

Octave y met fin mais la paix est à ce prix : monde romain en a assez des guerres civiles 

A – Individus et société

1. Classes sociales

Société avec classe, sur deux critères : naissance/richesse ; 

=} Un homme est ou libre ou esclave

=} Homme libre : ou un affranchi, ou un pérégrin, ou un citoyen

=} Citoyen : ou un patricien ou un plébéien, ou un noble ou un chevalier

1. Patricien

Citoyens appartenant à une gens (ancêtre commun avec culte) ; plus anciennes familles romaines ; célèbres

=} ex : gens Cornelia (les Scipions) gens Julia (César)

=} Plusieurs branches avec pater familias à la tête (autorité absolue)

1. Plébéiens 

Origine discutée ; dans les premiers temps aucun droit, soumis aux patriciens 

=} Au cours de leur histoire, lutte contre les patriciens (-494 la Sécession sur l’Aventin conduisant l’instauration du tribunat de la plèbe, pour la représenter)

Au Vème siècle, des gentes plébéiennes se forment : concurrences gentes patriciennes

IIIème siècle, égalité théoriquement acquise : le critère devient moins l’origine que la richesse, facteur déterminant de la politique sous la République 

=} Cicéron « Ce fut par les suffrages des riches, non par ceux du peuple que tout se décida »

1. Les nobles (nobilitas)

Vers le IIème siècle, plus seulement patriciens mais aussi tous ceux (plébéiens aussi) qui ont membre de famille exerçant magistrature curule 

=} le premier à obtenir cet honneur : homo novus

Les nobles : noyau de la frange conservatrice (les optimates) face au mouvement populaire (les populares)

=} Elle finit par se confondre avec le Sénat

Portent anneau d’or et « droit des images » (jus imaginum) : possession atrium figures de leurs ancêtres (buste/peintures)

Se différencie des chevaliers/ordre équestre

1. Les chevaliers (equites)

Origine : les plus riches citoyens de première classe, qui ont reçu de l’Etat un « cheval public » (cheval pour servir cavalerie) pour leur service militaire ; bonne moralité + cens minimum de 40 000 sesterces ; groupés en 18 centuries

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