Enjeux géopolitiques gravitant autour de la ville de Jérusalem
Cours : Enjeux géopolitiques gravitant autour de la ville de Jérusalem. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar crapulette • 5 Avril 2023 • Cours • 1 684 Mots (7 Pages) • 289 Vues
Introduction
Avant toute chose, il est important de redéfinir la notion de « géopolitique ». Comme vue en cours, nous savons que la Géopolitique concerne l’étude des relations politiques entre différents types de pouvoirs, à partir des critères de la géographie.
Effectivement, on distingue trois grands types de pouvoirs: Le pouvoir étatique, qui concerne l’état, le pouvoir intra-étatique qui concerne des mouvements intérieurs à l’état et enfin le pouvoir Trans étatique qui a une dimension plus internationale. Appliquons donc maintenant cette définition aux enjeux géopolitiques de Jérusalem !
Nous allons étudier les enjeux géopolitiques gravitant autour de la ville de Jérusalem sous trois angles différents.
- Relations Intraétatiques : Jérusalem, une ville frontière pour deux peuples.
Jérusalem représente un enjeu majeur et un champ de bataille pour les israéliens et les palestiniens.
Pour bien comprendre les relations interétatiques au sein de Jérusalem, il est tout d’abord interessant d’étudier la démographie de Jérusalem.
En effet, de 1948 à aujourd’hui, la proportion d’habitants juifs et musulmans au sein de la ville a largement évoluée.
- Au départ, on comptait 49% de juifs et 51% de palestiniens musulmans pour 205 mille habitants.
- En 1967, pour seulement 60 mille habitants de plus, on comptait 74% de juifs et 21% d’arabes.
- Aujourd’hui, pour 880 mille habitants, on relève 60% de juifs et 37% d’arabes.
Depuis sa victoire lors de la guerre des 6 six en 1967, israël entame la conquête de Jérusalem-Est appartenant au paravant à la Jordanie. Son but est de réunifier l’est et l’ouest de la ville.
Ainsi, l’Etat juif ne cesse d’annexer zones par zones Jérusalem-Est en y installant de plus en plus de colonies juives.
l’État d’Israël impose aux palestiniens, en plus d’une conquête de leur territoires, une certaine ségrégation. En effet, les palestiniens de Jérusalem-Est n’ont pas le même statut que les Israéliens.
Ils sont considérés comme de simples « résidents » par l’Etat Juif :
- Ils ne peuvent pas voter aux élections nationales.
- Ils détiennent une carte d’identité spéciale, qu’ils doivent renouveler.
- Ils perdent leur statut s’ils vivent plus de 7 ans en dehors de la Ville de Jérusalem.
Ces mesures visent à inciter le départ des palestiniens de la ville. Et la stratégie fonctionne, en effet, entre 1976 et 2007 : 9 mille cartes d’identités ont été retirées à des Palestiniens.
Comme dit précédemment, en 2002, le gouvernement israélien d’Ariel Sharon a entrepris la construction d’un mur de séparation entre la Cisjordanie et Israël. L’argument avancé pour justifier une telle construction a été de diminuer le nombre d’attentats, et de nouveaux Intifada Palestiniens sur le sol Israélien.
Ce mur coupe donc Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie et mesure près de 8 mètres de haut. Cette « barrière », cette « frontière » constitue une mesure de sécurité pour les Israéliens mais est en revanche caractéristique d’une politique « d’apartheid » pour les Palestiniens.
Le conflits intra-étatiques au sein de Jérusalem repose également sur la construction controversée d’une ligne de Tramway.
Un des principaux reproches faits par les palestiniens est que cette ligne de transport dessert presque que des banlieues juives et n’est donc absolument pas profitable pour eux.
Néanmoins, il est à noter que les quartiers palestiniens sont géographiquement inaccessibles pour le tramway à cause des reliefs montagneux.
De plus, les Palestiniens accusent les Israéliens de coloniser leur territoire pour les discriminer d’avantage. En effet, ces derniers acquièrent de plus en plus de logements dans les quartiers musulmans. Ils veulent notamment affirmer leur présence dans la vielle ville en augmentant la densité de population juives pour faire face à l’augmentation de la démographie musulmane.
Pour ce faire, ils s’implantent dans les territoires vides, augmentant donc la densité humaine des populations juives et limitant ainsi celle des arabes. Ils fragmentent donc les territoires Palestiniens.
Ainsi, au sein de Jérusalem les conflits qui sont à la fois territoriaux et sociaux et divisent physiquement, juridiquement, intellectuellement la population en deux.
Avant de nous intéresser au coté étatique des conflits, c’est à dire ceux qui concerne l’état, nous avons une question pour vous : qui pense que Jérusalem à un statut juridique officiel ?
- Relations étatiques : Jérusalem, une ville sans « Statut Juridique » officiel.
Jérusalem est une ville sans statut juridique officiel et cela représente le fond de tous les enjeux géopolitiques autour de Jérusalem.
Le vide juridique concernant à Jérusalem vient notamment du fait qu’en 1947, l’ONU s’empare de la question de Jérusalem et la déclare comme « Capitale internationale ».
L’internationalisation de Jérusalem devait se faire sous deux possibles angles : soit Internationaliser la ville soit seulement internationaliser les lieux saints.
De plus elle devait constituer un Corpus Separatum : c’est-à-dire être une entité juridique séparée et indépendante des états Israéliens et Jordaniens. Cela sous entend donc que la ville devait être démilitarisée et administrée par un Conseil de tutelle de l'ONU, dans le but de gérer au mieux la cohabitation des trois religions.
...