Résumé nouvelle

REVELATION DECOUVERTE

Le comte de Belfort, assis derrière son bureau, nageait dans une vague de bonheur depuis que son fils Guillaume avait subtilisé la découverte de sa mère. Il se représentait déjà couvert de gloire grâce à cette découverte qui bouleverserait le monde, notamment celui de la médecine. Il imaginait le regard admiratif des personnes qui seraient présentes, leurs pupilles brillants dans l’obscurité du soir et leur visages éclatants rayonner à l’annonce de cette révélation. En temps normal, il en aurait voulu à sa femme de lui avoir caché le fait qu’elle effectuait des recherches sur ce thème, d’autant plus qu’il le lui avait déjà interdit. Mais aujourd‘hui cette futilité lui était égale, il avait réussi à persuader son fils de dérober le remède de sa femme et il s’apprêtait à divulguer au grand jour cette découverte. Il se sentait comme sur un nuage, ses larges épaules carrées étaient détendues et son visage, d’habitude très blanc, avait repris des couleurs. Il présentait une vie paisible et heureuse.

La comtesse, quant à elle, était aux anges. Son plan, ayant pour but de se venger de la supériorité de son mari, fonctionnait à merveille. Elle voyait là enfin vengées les nombreuses années de privation d’apprentissage. Elle attendait l’apogée de sa vengeance avec une haine envers son mari grandissante de jour en jour. Elle jubilait à l’idée que son cher et tendre soit persuadé qu’il agissait dans le secret. Guillaume était évidement au courant de la supercherie dont son père était victime car sa mère aurait eu besoin de lui afin de faire reconnaitre sa découverte.

Le valet de pieds de Monsieur fut appelé sur les coups de sept heures du matin, chose qui était rare chez les Belfort. Ils préféraient prendre leur temps le matin et ne faisaient appel au personnel seulement neuf heure passé. Il accourut afin de savoir la tâche qu’il devra effectuer. Son maitre, radieux, lui apparut déjà vêtu d’une chemise blanche lumineuse, qui balançait avec le coté foncé de sa cravate et de son pantalon. Pour compléter le tout, il portait une queue de pie aux reflets ocre et marron qui lui donnait des airs de grand homme. Il tâcha d’expliquer à son valet le plus brièvement possible qu’il fallait se hâter d’avertir son entourage ainsi que les quelques scientifiques qu’il connaissait dans le but de leur faire découvrir le remède qu’il s’était approprié. Il leur donna rendez-vous à son atelier de biochimie, un endroit reclus, dans lequel on pouvait mener toute sorte d’expérience sans être dérangé. Pendant ce temps, la comtesse de Belfort émergeait de sa nuit, rêveuse, signe annonciateur d’une bonne journée. En effet, une magnifique journée se profilait pour les époux mais ce n’était pas le cas de leur fils, Guillaume. Celui-ci c’était enfermé dans sa chambre dès l nuit tombée et ne réapparut que sur les coups de onze heure, chose qui ne lui ressemblait pas. On voyait à ses yeux humides et inexpressifs que, contrairement à ses chers parents, il n’avait pas bien dormi. Il se tenait courbé, l’air absent. Il essayait de ne pas attarder ses pensées sur l’exécrable journée qu’il allait passer. Il imaginait déjà son père couvert de ridicule et n’osant plus le regarder tellement il était déçu et de l’autre côté, sa mère irradiant de bonheur face à la descente aux enfers de son mari.  

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