Renaissance, Humanisme et réformes religieuses: les mutations de l’Europe

Thème 2:

XV-XVI siècle: un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle

Chapitre 2:

Renaissance, Humanisme et réformes religieuses: les mutations de l’Europe

Introduction

Aux XVe et XVIe siècles, l’Europe connaît une effervescence intellectuelle et artistique marquée par une volonté de rupture avec le Moyen-Age. Penseurs, savants et artistes recherchent dans l’Antiquité, qu’ils veulent faire “renaître”, une vision nouvelle de l’Homme et du monde. Dans ce contexte de mutation sociale, la Réforme protestante introduit une rupture au sein du Christianisme.

Comment les XVe et XVIe siècles sont marqués par un renouveau culturel et religieux ?

Plan:

I - l’Humanisme, un renouveau intellectuel

1. acca

1. Une réflexion sur l’Homme

1. Un nouvel esprit scientifique

1. Une remise en cause de l’Eglise

1. vvv

1. Une réflexion centrée sur l’Homme
2. Un nouvel esprit scientifique
3. Une remise en cause de l’Eglise

II - la Renaissance artistique (XV - XVI siècles): un reflet de l’Humanisme

III - les réformes protestantes et catholiques

I - l’Humanisme, un renouveau intellectuel

1. Le début de l'Humanisme

1. Une réflexion centrée sur l’Homme

- M.A → pensée sur Dieu

- Humanisme → redécouverte des grands penseurs de l’Antiquité grecque et latine

- s'intéresse d’abord à l’Homme dont il exalte la dignité, la liberté et la puissance (sup. à ce qui l’entoure

1. Un nouvel esprit scientifique

- Humanistes → passionnés par le monde qui les entoure, cherchent à découvrir des lois

- Amélioration connaissances des écrits antiques → progrès maths/ géo

-

1. e

1. v

1. La diffusion de l’Humanisme, de l’Italie à l’Europe

• Point de passage : Érasme, « prince des humanistes » (pp. 128-129)

 Érasme est le plus connu des humanistes. Né à Rotterdam vers 1469, il commence des études religieuses en Hollande où il est ordonné prêtre. Il voyage ensuite en France, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Suisse où il meurt en 1537. Mêlant l’étude et l’enseignement, ami de nombreux humanistes comme le philosophe anglais Thomas More ou l’helléniste italien Aldo Manuce, il est un temps conseiller de Charles Quint. À côté de ses traductions d’œuvres grecques antiques, il écrit de nombreux ouvrages dont une Éducation du prince chrétien pour Charles Quint, et l’Éloge de la folie (1509) dans lequel il se moque des philosophes et des théologiens de son temps, issus de ce « long sommeil » qui définit le Moyen Âge.

La Folie permet à Érasme de faire indirectement la critique du clergé. Le pape, les cardinaux et les évêques se comportent comme des princes, ce qui signifie qu’ils vivent dans le luxe et aiment l’argent. Ils en oublient la religion et leur rôle, la pauvreté et s’éloignent de la doctrine chrétienne. C’est la Folie qui s’exprime et non Érasme directement, ce qui lui permet d’éviter la censure et une condamnation de l’Église catholique.

Né au milieu du XIVe siècle à Florence  autour de Pétrarque (1304-1374) et de Boccace (1313-1375), l’humanisme se répand au XVe siècle à travers l’Italie par le biais du Mécénat des Princes, comme les Médicis à Florence, les papes comme Sixte IV (fondateur de la bibliothèque vaticane et qui a laissé son nom à la chapelle Sixtine décorée par Michel Ange) ou les rois comme François Ier  (1515-1547) sont aussi de fervents protecteurs des lettres et d’importants commanditaires.

Au-delà de l’Italie, l’humanisme connaît plusieurs foyers comme l’Angleterre avec Thomas More (1478-1535), la France, avec François Rabelais (v.1483-1553), Marguerite de Navarre (1492-1549/ Écrivain, poète et diplomate, sœur de François 1er, elle joue un rôle majeur à la cours de France. Proche des humanistes, elle protège de nombreux auteurs et traducteurs inquiétés pour leurs opinions, tels que Clément Marot ou Etienne Dolet.) et Michel de Montaigne (1533- 1592), et les Flandres, illustrées par Erasme.

1. La République des lettres

Partout en Europe les humanistes entretiennent des relations étroites en s’écrivant, en se rendant visite et en utilisant le latin comme langue. Grâce à leurs voyages et leurs correspondances, les humanistes constituent ce qu'on appellera la République des lettres qui s'affrontent qui s'affranchit des frontières entre États. Parmi eux, Erasme est particulièrement admiré pour ses connaissances et l'emploi de son œuvre. Il séjourne à Rotterdam, Londres, Paris, Bale, Rome,etc. Sa correspondance, regroupant quelques 3000 lettres, est considérable.

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