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Les Silènes, prologue de Gargantua

Cours : Les Silènes, prologue de Gargantua. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2025  •  Cours  •  450 Mots (2 Pages)  •  27 Vues

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Les Silènes

Prologue de gargantua (l 1 à 25 p13 du livre)

Le livre est publié en 1534 par M. Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais 

Prologue : du latin prologus, avant-propos, bref avertissement dont on fait précéder un ouvrage. Ce qui prépare, annonce quelque chose.

Le prologue se situe au début de l’œuvre, précédé de l’avis aux lecteurs.

Par ce passage, Rabelais veut nous inciter, par la curiosité à lire son ouvrage (captatio benevolentiae). Cependant, il nous donne aussi les clefs d’une lecture éclairée et consciente de son œuvre. Il explique sa démarche, comment il a pensé son texte et comment nous devrions le recevoir.

On remarque que le texte se divise en trois mouvements :

-1er mouvement : la description des Silènes (comparant)

-2ème mouvement : le portrait de Socrate (comparé)

-3ème mouvement : explication de la comparaison

1er mouv

Dès la première ligne, Rabelais s’adresse aux buveurs illustres et aux vérolés. Il tourne donc son discours en direction des gens du peuple, qui font la fête, boivent et se laissent aller aux plaisirs physiques. C’est un acte que l’on peut qualifier de paradoxal, car on s’attendrait à ce qu’il s’intéresse plutôt aux érudits. Cependant, c’est aux personnes qui ne respectent pas les valeurs de la religion (chasteté, sobriété), et non aux autres (les théologiens) qu’il dédie ses écrits. Il y a ici un inversement des valeurs. En effet, Rabelais exclut un lectorat sérieux, tel que les érudits ou les théologiens, pour valoriser les épicuriens et les personnes à l’âme dissolue. Il fait donc appel aux lecteurs capables de se laisser aller aux plaisirs de la vie et de se débarrasser de leurs soucis, comme mentionné précédemment dans l’avis aux lecteurs.

Il mentionne ensuite Alcibiade, personnage de la philosophie antique, ce qui signifie qu’il vise aussi les érudits, car de son temps les gens du peuple ne savent pas lire le grec et le latin. Il évoque Le Banquet de Platon, et comment Alcibiade y faisait l’éloge de Socrate et le disait semblable aux Silènes, qui sont une Antonomase de Silène, précepteur de Bacchus (Dionysos). De cette manière, il introduit la comparaison sur laquelle est basée son message.

Il poursuit par la description des dites Silènes. De petites boites sur lesquelles étaient représentées de nombreuses créatures drôles, frivoles, et contrefaites, afin d’inciter les gens à rire comme les boucs volants, satyres (connotation sexuelle)... C’est sous forme d’énumération qu’il décrit les boites, comme pour insister sur le fait qu’à première vue, ce ne sont que des objets à caractère burlesque qui cherchent à distraire. Puis, vient la conjonction de coordination mais, qui marque l’opposition et va mettre en valeur le paradoxe des Silènes. Car malgré leur apparence à caractère léger, ces boites renferment des trésors tels que le baume, l’amome...

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