Gargantua, Rabelais
Commentaire de texte : Gargantua, Rabelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jademzn • 22 Juin 2024 • Commentaire de texte • 1 166 Mots (5 Pages) • 79 Vues
3ème explication : Le prologue
François Rabelais, aussi connu sur le nom de Alcofibras Nadier est né en 1483 et mort en 1553. Rabelais est un écrivain humaniste du début de la renaissance. L’humanisme est le mouvement littéraire qui vise à placer l’Homme au centre de la réflexion et non pas la religion. Dans ces œuvres l’auteur utilise le rire pour critiquer la société de son époque, comme dans ses 2 œuvres les plus connues Pantagruel et Gargantua. Gargantua, publié en 1534, met en scène la vie du personnage éponyme dans un registre burlesque et grotesque. Cette œuvre est étudiée dans le parcours « rire et savoir ». L’extrait que nous allons étudier est le prologue de l’auteur dans lequel Rabelais donne des clés de lecture, des indications aux lecteurs sur la façon dont doit être lu son œuvre.
1er mvt : ligne 1 à 5 ; une adresse paradoxale entre le narrateur et le lecteur
2ème mvt : ligne 5 à 13 ; description des silènes
3ème mvt : ligne 13 à 25 ; portrait de Socrate
Problématique : En quoi ce prologue permet au lecteur d’aller au-delà de l’apparence de l’œuvre ?
1 : Ce premier mouvement commence par une apostrophe au lecteur avec « buveurs très illustres ». L’adjectif mélioratif montre que Rabelais fait l’éloge de ses lecteurs. Le terme « buveur » peut faire penser à l’ivresse, car en effet, lire Gargantua serait créer une ivresse joyeuse, cette œuvre se lirait comme lorsqu’on boit un bon vin, avec enthousiasme. Ensuite, Rabelais créer un décalage, en utilisant un oxymore entre « vérolés » et « très précieux » car une maladie n’est pas précieuse, personne ne veut avoir cette maladie. Un oxymore est donc utilisé par l’auteur afin de capter l’attention du lecteur. Les 2 termes donc « vérolés » et « buveurs » désignent tous deux les lecteurs de Gargantua, ces 2 mots font référence à des vices (boire) et aussi la sexualité car la vérole est une maladie qui est sexuellement transmissible. Ainsi, l’image du lecteur idéale est celle d’un bon vin vivant qui ne renie pas l’excès. Nous pouvons donc déjà dire, dès les premiers mots de l’auteur qu’il place son œuvre sous le signe du comique. Cependant, Rabelais place des références très sérieuses comme les philosophes Alcibiade, Platon et Socrate. Mais nous retrouvons le côté comique tout de même car Alcibiade est un personnage comique qui est ivre dans « le banquet ». Ensuite, Rabelais fait l’éloge de Socrate avec l’hyperbole qui est aussi une périphrase glorifiante « prince des philosophes ». En le comparant ensuite aux silènes, pour dire que sa valeur réside dans sa sagesse intérieure plutôt que dans son apparence. Donc pour comprendre et analyser le livre, il est utile de se référer à la comparaison entre Socrate et les silènes.
2 : Le deuxième mouvement, ensuite nous décrit les silènes. Rabelais commence par nous décrire l’extérieur des silènes qui est une description assez développée. Nous retrouvons une énumération introduite par « comme celles que nous voyons à présent dans les boutiques d’apothicaires » permettant aux lecteurs de s’y identifier plus facilement et de mieux les imaginer. L’énumération, ensuite nous indique les différents animaux qui sont peints sur ces petites boites, nous montrant un aspect physique peu attrayant avec beaucoup de monstres et des animaux imaginaires qui peuvent provoqués le rire. Ensuite, il décrit l’intérieur de ses petites boites avec une énumération « les drogues fines, comme le baume, l’ambre gris, l’amome, la civette, les pierreries », montrant donc que ces petites boites avec une apparence peu commode et qui fait rire cache des objets précieux. C’est pourquoi Rabelais compare son œuvre aux silènes car cette dernière a une apparence grotesque pour faire rire, mais renferme finalement une grande réflexion sur l’éducation, la religion, la guerre, la science, …
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