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Abbaye de Thélème, Gargantua, Rabelais - commentaire

Commentaire de texte : Abbaye de Thélème, Gargantua, Rabelais - commentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  1 568 Vues

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I. Une description idyllique

A) L'éloge d’une population libre

B) Une utopie

II. Une critique des ordres monastiques

A) Une abbaye « inversée »

B) Les vœux des moines oubliés

III. Une vision humaniste

A) L’importance de l’éducation

B) La possibilité de l’amour

Le XVIe siècle est marqué par un retour aux modèles antiques, les intellectuels retrouvent leur foi en l’Homme. A cette époque plusieurs grands humanistes se sont succédés, parmi eux François Rabelais. Ce dernier est personne passionnée puisqu’il montre un grand intérêt pour de nombreuses disciplines telles que la médecine, le droit ou encore la littérature. Ainsi il publie Gargantua en 1535, cet œuvre est aujourd’hui reconnu comme une œuvre majeure de la Renaissance, car elle regroupe des thèmes caractéristiques de cette période telle que l’idée que l’Homme est un être profondément bon. L’extrait de l' « Abbaye de Thélème » se trouve à la fin du roman, au chapitre 57, faisant suite à la victoire du père de Gargantua, le roi Grandgousier, à la guerre picrocholine. Le moine Frère Jean se voit offrir l’autorisation de fonder une abbaye, pour le remercier de son acte de bravoure au cours de la guerre. Rabelais, qui fut un moine franciscain puis bénédictin propose donc la représentation qu’dei se fait d’une abbaye idéale.

La question que nous allons nous poser est donc : quelle est-elle ?

L’auteur décrit un lieu proche de l’utopie, s’opposant aux dogmes contemporains et répondant à un idéal humaniste.

L’abbaye est perçue comme idyllique grâce à l’éloge qu'en fait Rabelais, faisant d’elle une place de liberté semblant utopique.

En premier lieu, la forte présence de termes mélioratifs tels que « bien nez… bien instruictz… conversans en compaignies honnestes… vertueux… louable… belles haquenées… mignonement enguantelé… tant preux, tant gualans, tant dextres… »etc. traduisant un registre épidictique, le texte est donc un éloge. L’énumération des qualités et des compétences des thélémite est appuyée par une gradation qui présente chaque savoir-faire comme étant plus impressionnant que le précédent « lire, escripre, chanter, jouer d’instruments harmonieux, parler de cinq et six langaises et composer ». La description des thélémites est idéaliste, au vue de leur compétences variée et pointues, de plus au troisième paragraphe la répétition anaphorique de « jamais ne feurent veuz » illustre le caractère exceptionnel de ces hommes et de ces femmes. Dans son éloge, Rabelais loue également la manière de vivre de vivre des thélémites. En effet ces derniers sont libres de leur relation, et s’opposent donc au schéma traditionnel de l’époque, où ‘es parents décidaient des alliances. À L’abbaye de Thélème, les jeunes gens se côtoient, apprennent donc à se connaître et éventuellement choisissent se marier « il emmenoit une des dames, celle laquelle l’auroit prins pour son devot ». L’auteur libre donc sa vision du couple, qui débute par « une amitié de cœur » et se termine par un mariage heureux, soudé d’un amour durable « encores mieulx la continuoient ilz en mariaige ; d’autant se entreaymoient ilz à la fin de leurs jours comme le premier de leurs nopces. »

Si cet éloge des thélémites rend l'abbaye presque utopique, il demeure certaines limites. En effet, bien qu’il semble soient entièrement libres, les thélémites consacrent leur temps à agrandir leur savoir comme le montre l’énumération citée plus haut. Cependant il leur faut également s’éduquer dans les arts du corps, en pratiquant des activités telles que la chasse ou encore en perfectionnant leur manière de se battre, tandis que les femmes s’occupent en cousant « à l’agueille ». Ainsi, être libres ne suffit pas, il faut être accompli. D’autre part, L’abbaye est réservée à une élite, effectivement les gens viennent de familles aristocratiques comme le montre la locution adjective « bien nez ». Pour ces dernières l’honneur est une vertu « retire de vice ». De plus les moines de l’époque étaient, pour la majorité, issu de l’aristocratie.

Ansi, François Rabelais, par le bias d'Alcofibras, offre une version idyllique de la vie dans

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