Corniche Kennedy

MAYLIS DE KERANGAL-CORNICHE KENNEDY

Maylis de Kerangal est une écrivaine française du 20ème siècle qui s’inscrit dans un courant réaliste et contemporain. Dans son roman Corniche Kennedy paru en 2008, elle raconte les aventures d’un groupe d'adolescents à Marseille qui pratique le jeu: Face to Face. Le texte étudié est une pause descriptive où Eddy, un adolescent médite sur le jeu dans un cadre spatio-temporel réaliste, après que ses amis sont partis, mais surtout après avoir rencontré une jeune fille bourgeoise. Le narrateur a un point de vue omniprésent ce qui permet de rendre compte des évènements qui se déroulent dans le roman. Grâce à cette omniprésence, le texte étudié reflète une réflexion typique de l'adolescence. Il s’agira donc de se demander comment Maïlys de Kerangal parvient-elle à saisir l’élan de l’adolescence dans cet extrait.

Dans un premier temps, nous verrons en quoi le texte étudié est-il une peinture de l’adolescence tandis que dans un second temps, nous verrons l’esprit de conquête du monde chez un adolescent.

Dans un premier temps, le texte fait une peinture de l’adolescence. Tout d’abord, l’autrice créée un univers d’adolescent. En effet, la description des vêtements simples des personnages met en valeur l’age de ces derniers “jeans” (l.2), “tee-shirt” (l.5). La répétition de plusieurs pluriels “ils” (l.1), “les uns” (l.1) donne une indication sur le fait que ce soit un groupe d’amis et non juste une personne. De plus, le nom “la Plate” (l.7) renseigne le lecteur sur le lieu où les personnages ont l’habitude d’aller, ce lieu est en général un point de rendez-vous pour les adolescents, cette mention renforce donc l’indice d’âge des jeunes personnages. La négation “n’a pas encore l’âge légal” (l.7) confirme au lecteur le fait que les personnages soient des adolescents. La répétition de la mention du jeu “Face to Face” (l.10) “le Cap” (l.4) qui est un jeu fréquent chez les adolescents indique encore une fois l’âge des personnages de cet extrait en accentuant l'inconscience que peut avoir un adolescent qui pratique ce jeu. L'autrice, grâce à ces mentions, plonge directement le lecteur dans l’univers de l’adolescence.

Ensuite, le narrateur partage le goût de l’aventure et du danger des jeunes adolescents. D’entrée de jeu, le narrateur précise le jeu auquel on l’habitude de jouer les adolescents “le Cap” (l.4). Ce jeu consiste à exécuter des sauts périlleux de plus en plus haut, il est donc considéré comme dangereux et il témoigne de l'inconscience des adolescents. La comparaison “le truc grisant de tomber, comme une pierre” (l.14) renforce l’aspect dangereux d'exécuter ces sauts périlleux. De plus, l’accumulation des termes négatifs “le tourbillon” (l.17) “la nausée” (l.17), “les yeux révulsés” (l.17), “la tête à l’envers” (l.18) insiste sur les dangers de ce jeu auquel font faces les adolescents de se roman. De surcroît, le terme “mobylette” (l.6) suivi de la négation “n’a pas encore l’âge légal” (l.6) souligne la dangerosité des actions des jeunes personnes. Le goût de l’aventure chez eux est exprimé au travers de la dangerosité de leurs actions puisqu’ils sont au courant de ce danger, comme le témoigne le verbe savoir “je sais” (l.17) suivi d’une liste de risques.

Enfin, le langage employé par le narrateur permet de faire ressentir au lecteur le dynamisme

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