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Corniche Kennedy, Maylis de Kerangal

Commentaire de texte : Corniche Kennedy, Maylis de Kerangal. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 306 Mots (6 Pages)  •  15 406 Vues

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Corniche Kennedy est un roman réaliste contemporain, écrit par Maylis de Kerangal et publié en 2008, qui raconte l’histoire d’un groupe d’adolescents durant un été à Marseille. Cette bande de jeunes s’affirme en opposition avec le reste du monde en passant l’été à plonger dans l’océan, du haut de la corniche Kennedy. Derrière ses jumelles, un commissaire, Sylvestre Opéra, chargé de la surveillance de cette zone du littoral, les observe. (Situation de l’extrait) L’extrait étudié est une partie de l’incipit dont les fonctions sont d’informer et d’intriguer. Pour cela, après nous avoir présenté la corniche (La Plate), le narrateur nous présente maintenant les personnages à travers une description tout à fait originale, voire une étude. (Caractérisation de l’extrait) En effet, celle-là est dynamique et se caractérise par un jeu sur le langage et le discours visant le réel.

(Problématique) Nous allons montrer en quoi ce texte est réaliste.

(Plan) Pour cela, nous verrons que le narrateur ancre son récit dans le réel grâce à une situation d’énonciation particulière. Ensuite, nous étudierons ce texte comme un reportage, un documentaire ethnologique. Enfin, nous découvrirons la description réaliste du groupe d’adolescents, « princes du sensibles ».

I. è La situation d’énonciation ancre le récit dans le réel. Le récit pris en charge par le narrateur est normalement coupé de tout situation d’énonciation (=énonciateur qui parle : je, ici et maintenant).

- Mais ce n’est pas le cas ici. Nous avons l’impression de nous retrouver face à un discours prononcé = effet d’immédiateté.

o => l3-4 « là », « c’est un tournoi » => déictiques ou embrayeurs = ces mots paraissent faire référence à un présent actuel et immédiat.

o => le temps de narration est le présent « il s’agit », « ils y ont »

- Oralité de la langue utilisée par le narrateur : le lecteur a l’impression qu’on lui parle à l’oral => l3 « c’est ce qu’ils viennent faire », l46 « X auraient bien besoin » (omission du sujet) , « frimer, tchatcher » (langage familier).

- Le narrateur introduit entre tirets le discours des adolescents => l29 « penalty de folie », « service canon », « ride de malade » => expressions orales des jeunes qui nous font vivre

- Le narrateur introduit aussi entre tirets le discours des adultes que cela les jeunes ne font pas rire => vision péjorative, langage vulgaire l40 (« foutent rien ces gosses », « fument des joints », « merdeux », « branleurs »…)

C//Oralité, effet de réel, de discours immédiat qui dynamise le texte, lui donne de la vivacité=> le lecteur vit le récit => effet de réel.

-

II. è La description ressemble à un reportage, à un documentaire ethnologique* (= étude des caractères et du fonctionnement d’un groupe social)

- Tel un reportage, nous avons accès à différents points de vue grâce au jeu sur les discours (comme dans un reportage avec les interviews, sujets filmés, interventions de spécialistes) :

o Opinion commune entre tirets = vocabulaire péjoratif, clichés, généralisations (« foutent rien ces gosses », « fument des joints »…)

o Discours des adolescents « ride de malade » => le langage montre un propos retranscrit exactement.

o Description positive du narrateur : l49 « les princes du sensible », « ils sont beaux à voir »

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