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Analyse linéaire DDFC

Commentaire de texte : Analyse linéaire DDFC. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2024  •  Commentaire de texte  •  1 771 Mots (8 Pages)  •  142 Vues

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Mouvement 1 : L’entrée en matière : une déclaration avant tout féminine. L. 1 à 2

PRÉAMBULE

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale.

1 - Le Préambule commence par l’énumération de trois termes désignant des femmes :

a) Gradation descendante : « mères », « filles » et « sœurs », les femmes sont présentes en force dès le début du Préambule : énumération + pluriel rappellent que les femmes sont nombreuses et qu’elles font partie intégrante de la société/+ rythme ternaire→ effet rhétorique (persuasion)

ces noms sont introduits par un article défini = généralisation = renvoie à l’ensemble de ces femmes .

b) vocabulaire de la famille = L’autrice désigne toutes les femmes= triade /communauté. Elles sont présentées comme une seule et même famille en montrant un rapport de filiation. NB : épouse » est absent

Ce sont des êtres auxquels les hommes sont liés par le sang, qui leur ont donné la vie ou l’ont reçue d’eux. Manière de suggérer une grande proximité entre les deux sexes et de capter la bienveillance des députés (captatio benevolentiae)…

2- Les femmes réclament d’obtenir le pouvoir politique comme l’ont désormais les hommes

a) Féminisation des termes : celles-ci sont définies comme « représentantes de la nation »(DDFC) tout comme les députés sont des « représentants du Peuple Français » (dans la DDHC) : Gouges affirme donc l’égalité des unes et des autres. Elle féminise les termes pour renforcer son propose, « peuple » remplacé par « Nation »

b) OG revendique l’égalité : elles « demandent d’être constituées en Assemblée nationale » = ensemble de termes appartenant au vocabulaire juridique. Elles ajoutent le verbe « demander » pour souligner l’inégalité entre les hommes et les femmes. Elle revendique = exactement ce que sont déjà les hommes auxquels elles s’adressent. = être traitées en égales.

Les femmes par la voix de Gouges veulent donc rappeler aux hommes qu’elles font partie de leur famille, mais aussi de la Nation et à ce titre réclament le même droit qu’eux : celui de s’exprimer, de faire entendre leur voix, de légiférer (= faire des lois)

II - Mouvement 2 - L’objet de la demande : une constitution égalitaire et vertueuse

1 - Les raisons motivant la proclamation de la DDFC

Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, [elles] ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme »

a) Registre épidictique : Blâme qui critique l’attitude des hommes

- La locution conjonctive « considérant que » introduit une explication : Gouges va exposer les raisons motivant une décision, exprimée dans la proposition principale.

- Pourtant selon elle les hommes auteurs de la DDHC les en privent comme le montre une énumération de trois termes à connotation négative, voire polémique : « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme » qui forment une gradation du moins au plus grave, de l’involontaire au volontaire.

b) Négligence des hommes

= un vif reproche fait à la DDHC : malgré un universalisme de façade (« Homme » avec une majuscule désigne l’être humain en général, donc les hommes et les femmes), elle est accusée de négliger la moitié de l’humanité, les femmes.

- Cette négligence aura des conséquences négatives pour les Français : des « malheurs publics » et « la corruption des gouvernements ».

- Ce sera même la « seule cause » de tout cela : restriction hyperbolique puisque bien évidemment le nom respect des droits de l’homme est aussi une cause de malheur. Le pastiche frise la caricature et l’attaque est assez violente.

c) les femmes s’imposent

Dans la proposition principale, elle indique que les femmes « ont résolu d’exposer… » : le verbe est conjugué au passé composé qui a une valeur d’action accomplie : manière de suggérer que la décision est prise, que les femmes ne changeront pas d’avis = une façon de s’imposer. (Ce préambule a d’ailleurs pour fonction d’introduire cette DDFC).

- Gouges utilise les mêmes adjectifs (rythme ternaire) pour qualifier les droits des femmes que ceux utilisés dans la DDHC : « inaliénables, naturels et sacrés » = des droits qu’on ne peut pas leur refuser (puisqu’elles les ont dès leur naissance) ni leur confisquer, leur ôter (sens d’« inaliénable » = qui ne peut être ôté), auxquels on doit un respect absolu.

2- Les buts que se donne la DDFC

afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.

Mouvement structuré par 3 utilisations de la même conjonction de subordination « afin que » qui introduit des PSC de but. -> le but est le même que celui que

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